La Gaspésie est
belle de ses paysages, mais aussi de ses
gens, si accueillants. À Petite-Vallée nous avons rencontré des personnes
vraiment charmantes : Joël et sa petite Coralie, Annick et Éric entre
autres. De belles discussions autour de
la table et de la bouffe reconstituante pour les cyclistes exténués que nous
étions (merci Éric pour les super crêpes !). Au matin du 23 août, nous partons le pied
léger avec l’objectif de rejoindre le parc Forillon. Les villages se succèdent, avec leurs noms
parfois amusants : Cloridorme, Pointe-Jaune, St-Maurice-de-l’Échouerie…Les montées
succèdent aux descentes et nous parvenons à Rivière-au-Renard vers midi. Nous prenons le temps d’y goûter une énorme
poutine aux crevettes, histoire de retrouver un peu d’énergie pour affronter
les dernières pentes de la journée.
La traversée de la péninsule du parc Forillon
s’avère plus difficile que prévue : des montées abruptes, une chaussée mauvaise (on est dans un parc du
Canada !!!) et une circulation de vacanciers impatients d’arriver au parc eux aussi. Finalement, après 99.88 km nous parvenons au
camping Petit Gaspé au parc Forillon pour y passer 2 nuits.
Le lendemain, malgré
un temps plutôt incertain, nous partons sur des vélos allégés pour rejoindre le
cap Gaspé complètement au bout de la péninsule.
Le chemin très vallonné se transforme plus ou moins en piste graveleuse
plus appropriée pour les vélos de montagnes, en fait. Ça brasse pas mal mais les vélos tiennent
bons…nous aussi d’ailleurs ! Le
temps est maussade, légèrement pluvieux par moments, mais le décor se révèle quand
même sublime au bout du cap, coiffé de son phare blanc au toit rouge.
Le lendemain, un
vent de face nous force à travailler du quadriceps dès le départ.
Je commence à ressentir la fatigue accumulée. Depuis
le début de notre périple, nous avons pris moins de pauses que prévues
et nos journées sont souvent plus longues qu’initialement projetées…On est un
peu ambitieux peut-être…Donc, aujourd’hui, je sens que la machine a besoin de
repos. C’est donc au camping de
Cap-Rouge que nous arrêtons après quand même 82 km. Malheureusement, la nuit est tout sauf calme :
les saisonniers installés là ont de la jasette jusqu’à tard le soir et les
enfants jouent et crient juqu’à minuit et demi ! En plus, un des campeurs fêtard partage
sa musique jusqu’à 3 hres du matin !
Heureusement,
nous n’avons que 17 km à faire le lendemain car notre projet est de relaxer sur
la plage de Barachois et d’y établir un bivouac le soir venu. Ravitaillés au village, nous traversons le pont de la voie ferrée
pour nous installer sur la plage
sablonneuse. Le soleil est au
rendez-vous et quel plaisir de ne RIEN faire ! Plusieurs promeneurs s’approchent, intrigués
par nos vélos. Après un brin de jasette,
ils s’éloignent, nous abandonnant peu à peu toute la plage. Charles a vérifié l’heure des marées et selon
ses calculs, nous devrions coucher au sec même si nous montons la tente
directement sur la plage.
Toutefois, nous devrons
surveiller la marée jusqu’à 21h30 histoire d’être complètement rassurés. Pour passer le temps, nous ramassons du bois
de grève pour préparer un feu de camp afin d’avoir de la lumière en cas d’évacuation d’urgence ! On se croirait dans Lost ou un des
épisodes des Joyeux Naufragés ! Mais les savants calculs de Charles s’avèrent
exacts…comme d’habitude ;-) et nous nous glissons sous la tente,
bercés par le bruit des vagues sur le sable.
Seule chose que nous n’avions pas prévue : dresser la tente dans le
sens du vent ! Ça claque fort sur
la toile et nous sommes réveillés vers 4 hres du matin. Autant en profiter pour se lever et assister
en direct au lever du soleil…
Il ne nous reste
que 14 km pour arriver à Percé. Même si
la nuit a été courte et que les montées sont impressionnantes, les jambes sont
bonnes et c’est avec un sentiment d’ivresse que nous descendons la pente
vertigineuse qui entre au village de Percé à l’est. Et pour ajouter au plaisir, au bas de la côte,
à l’entrée d’un motel, un groupe de dames nous applaudit en criant : «Bravo !
vous êtes des athlètes, on vous admire ! » Quel accueil ! J’avoue que ce genre de commentaires nous
flattent et pour ma part en tout cas, me donne l’énergie pour continuer,
advienne que pourra. Nous passerons
évidemment quelques jours ici, histoire de VRAIMENT se reposer avant
d’entreprendre l’autre moitié de la route, soit le retour à la maison par la
côte sud de la Gaspésie et via la vallée de la Matapédia. À suivre…
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Félicitation la soeur, tu as beaucoup de courage de faire cette route. Je l'ai déjà fait en voiture et le moteur à chauffé. Donc j'imagine l'énergie que ça vous a pris pour monter les côtes qu'il ya sur cette route.
RépondreSupprimerEncore félicitation pour ce résumé de votre périple.
Merci Gilles! Nous, c'est les cuisses qui chauffaient!!! On s'était donné tout un défi, mais ce qui est sûr maintenant, c'est qu'aucune côte ne nous fait peur! Quand on enlève nos 60 lbs de bagages, on est des vraies fusées!!!
SupprimerBravo les aventuriers
RépondreSupprimerGarder secret le poids de votre monture incluant les bagages car vous passerez bientôt pour des super héros. Incroyable le kilométrage avec tout ça. Sans doute, le plus difficile est derrière vous. Vos efforts, je l'espère, seront moindres dans les prochaines étapes. On vous souhaite un vent favorable jusqu'à destination.
En terminant superbes les images.. des talents de photographe en plus.
De Carleton, Éric et Lucie
Bonjour Eric et Lucie!
SupprimerNous ne divulguerons certainement pas que nos vélos chargés pèsent 100 livres! Oups!!!
Nous serons à Carleton demain: Jeudi
À bientôt!
Charles et Denise
:-0) Beau voyage!!! moi aussi jai voyager en velo 2 mois, un bout au quebec et sur les liles de vancouver BC... c'est si beau!!! July
RépondreSupprimerBonjour July!
SupprimerOui, en effet, c'est très beau. Nous aimons bien longer les routes côtières. La Gaspésie, La côte du pacifique spécialement en Oregon...wow! Si tu aimes aussi les montagnes, il ne faut pas manquer Yosemite ainsi que les parcs nationaux du sud de l'Utah. Zion, Bryce, Capitol Reef, Arches...c'est fantastique! As-Tu fait la traversée du Canada en vélo?