11 juillet 2018

France 2018, publication # 9

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Ça y est! Nous avons bouclé NOTRE Tour de France en beauté, sur les Champs-Élysées, rien de moins! L’entrée dans Paris s’est somme toute bien déroulée, sur des pistes cyclables la plupart du temps. Charles avait tracé un itinéraire qui nous amenait à passer devant Notre-Dame de Paris avant de rejoindre la place de la Concorde et de nous engager carrément sur les Champs-Élysées que nous avons remonté complètement jusqu’à l’Arc de Triomphe. Comme Charles est passé maître dans l’art de manoeuvrer le tandem dans les petites rues aussi bien que dans la circulation sur les grandes artères, Denise n’a pas eu de trop gros frissons mais il a bien fallu un peu de suspens…  En effet, une fois notre moment de gloire passé sur les Champs-Élysées, nous avons pédalé jusqu’au Champ de Mars au pied de la Tour Eiffel. Nous étions en mode touristes, pas pressés, car nous avions de l’avance pour notre rendez-vous avec notre hôte Airbnb. C’est là que nous avons roulé par inadvertance sur une bouteille vide qui s’est fracassée…et a coupé le flanc du pneu avant! Nous réparons, mais le tube ressort par la coupure…c’est précaire. Charles décide de trouver un nouveau pneu et après 3 boutiques de vélo dans le 15e arrondissement, et bien des détours dans la circulation, bingo! nous avons un beau pneu neuf, et en plus, des boîtes pour emballer le tandem pour l’avion! Nous arrivons finalement juste à temps pour prendre possession de l’appartement que nous avons réservé dans le 16e arrondissement et retournons récupérer les boîtes à la boutique d’abord en tramway, puis nous revenons à pied! Sur notre route, toutes les terrasses sont bondées pour la retransmission du match de foot France-Uruguay. Tout à coup, une gigantesque clameur retentit quand la France marque un but. Hallucinant!

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Le lendemain, il nous reste 5 jours de tourisme pour partir à la découverte de Paris. Le soleil est au rendez-vous mais le mercure ne cesse de grimper si bien qu’il fait une chaleur caniculaire. Pour donner un peu de répit à nos jambes de cyclistes, nous optons pour les tours de bus ‘hop-on-hop-off’ en plus d’une croisière-promenade en bateau. Nous réalisons que nous sommes loin d’être les seuls à visiter la Ville Lumière…il y a foule, c’est incroyable! De plus, à l’instar de Montréal, il y des chantiers partout, si bien que beaucoup de barrières sont installées bloquant souvent les accès et nous obligeant à mille et un détours. Plusieurs monuments et bâtiments historiques sont entourés de grues et d’échafaudages. En plus, on prépare le grand défilé du 14 juillet et de longues estrades sont en cours de montage sur toute la longueur des Champs-Élysées et Place de la Concorde. Charles émet un commentaire: « Ça ‘scrape’ un paysage! » Nous remarquons aussi que beaucoup de fontaines ne fonctionnent pas, question de budget semble-t-il…Dommage…Mais ne boudons pas notre plaisir, Paris reste une ville magnifique.

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Et les Parisiens, me direz-vous? Il y a bien quelques garçons hautains dans les restos, entre autres aux Jardins des Tuileries (où on vous demande 5 euros pour une boisson gazeuse!), mais dans l’ensemble, les gens sont sympathiques, surtout dans le 16e arrondissement où nous logeons. À la boulangerie pas loin, la dame est intéressée par notre voyage à vélo car elle et son mari aiment rouler et ils rêvent tous deux de partir de cette façon. De plus, elle nous raconte que sa fille s’en va à Saguenay pour étudier pendant un an. Décidément, le Québec attire les Français! Nous leur souhaitons bonne chance pour leurs projets.

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Autre rencontre intéressante, sur le Trocadéro en face de la Tour Eiffel. Il y a de nombreux vendeurs de pacotille à la sauvette. Ils étalent leur marchandise ou se promènent avec leur stock accroché à la ceinture. L’un d’entre eux nous interpelle, reconnaissant notre accent québécois. Il est Sénégalais. Il nous demande si nous connaissons Boucar Diouf! Évidemment, qui ne connait pas Boucar au Québec que nous lui répondons. Il est ravi! Il nous raconte que ses parents sont arrivés à Rimouski en 1963 et que lui « voulait étudier à l’Université Laval ». Ses parents viennent d’un village du nord du Sénégal voisin de celui de Boucar Diouf. Il est tout fier de nous expliquer que « grâce à l’aide Boucar, il y a maintenant un hôpital dans son village natal. » Il nous offre un petit porte-clé ‘tour Eiffel’ en gage d’amitié avec le Québec, dit-il! Sympathique.

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Après 4 jours de tourisme intense, nous décidons d’aller contempler les lumières de la Tour Eiffel mardi soir le 10 juillet. Ça vous dit quelque chose cette date? Si vous vous intéressez au Mondial de football, vous savez que c’est le jour du match France-Belgique. Eh! bien! en sortant de l’appartement ce soir-là, nous entendons une immense clameur qui vient de la guinguette de l’autre côté de la Seine, juste en face de l’appartement. C’est que la France vient de marquer un but!!! Sur la place du Trocadéro, pendant que nous contemplons les lumières de la Tour Eiffel, la clameur se poursuit et ne cesse de grandir. Quand le match se termine sur une victoire des Bleus, c’est la folie! Concert de klaxons, hurlements de joie « on s’en va en finale! », les autos et les motos font vibrer leurs moteurs, les fans défilent enveloppés de leur drapeau, le visage barbouillé de bleu blanc rouge…C’est électrisant!

Et voilà! Ainsi se termine notre belle virée française. Nous avons eu énormément de plaisir à parcourir des paysages d’une variété incroyable sur notre tandem, malgré une météo capricieuse. Mais surtout, nous avons apprécié la chaleur de l’accueil partout où nous sommes passés. Ça nous a souvent consolé du mauvais temps! Évidemment, nous aurions aussi aimé revoir certains amis dans le nord du pays, mais le temps nous a manqué! Mais voilà, ça nous donne une raison de plus pour revenir…

 Vive la France et à bientôt!

À suivre…

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5 juillet 2018

France 2018, publication # 8

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Comme prévu, nous avons retrouvé Pierre et Claudette, nos 2 amis québécois, à Nevers. Après nous être installés dans un petit hôtel, nous nous rendons sur la place Carnot pour un apéro, mais on dirait que quelques motocyclistes ont décidé d’emmerder tout le monde ce soir-là avec leurs engins pétaradants car il y a un bruit d’enfer! Comme nous avions repéré en après-midi un petit resto italien un peu en retrait dans une ruelle sans issue, nous décidons de nous y rendre. Ça semble tranquille…

Nous consultons le menu et tout à coup, ‘plouc’! un oiseau lâche sa crotte en plein dans le menu de Denise! Ça dégouline! Ouache! Bon, on en rit, mais avec le recul, c’était peut-être un signe du ciel…  Je vous explique! 

D’abord, le garçon qui nous sert semble ne pas savoir comment sourire et l’humour de Pierre lui disant qu’il a de la chance ce soir d’avoir 4 Québécois, ça le laisse complètement froid. Avec son accent italien à couper au couteau, il nous fait savoir de façon condescendante ‘qu’il traite tout le monde de la même façon’…Nous sommes un peu décontenancés mais nous réussissons à passer la commande sans trop de problème malgré la mauvaise humeur évidente du bonhomme. Voilà maintenant qu’arrive une petite famille à la table à côté, avec 3 enfants. Les deux des petits garçons se mettent à se chamailler bruyamment et les parents ne cessent de les menacer de partir s’ils n’arrêtent pas. Mais ils ne le font jamais, alors les gamins s’en donnent à coeur joie et finissent par se mettre à brailler tous les deux en criant! Bon…adieu le calme…Mais par dessus leurs lamentations, retentissent tout à coup des hurlements et des pleurs venant de la fenêtre ouverte…juste au dessus de notre table! Une femme crie: « Dégage, mais dégage! » et on entend un bruit de vaisselle brisée. Hallucinant! Tout le monde se regarde un peu inquiet, les gamins continuent leurs cris…et le patron  du resto sort dans la ruelle et hurle: « Tu vas la fermer ta fenêtre, connard, non mais… » La fenêtre se referme violemment et les cris diminuent. Nous nous regardons tous les quatre…et éclatons de rire! Finalement, le souper est médiocre et notre serveur reste de glace et brusque tout le temps du repas. Alors voilà, l’oiseau qui te chie dessus, c’était peut-être le signe du ciel que la soirée allait être de merde! 
MAIS, heureusement, le plaisir des retrouvailles avec Claudette et Pierre nous a vite fait oublié tout ça et nous avons bien rigolé. Vous savez, ce genre d’émission télé où il y a une caméra cachée? Eh! bien! par moments, on se demandait si nous venions de nous faire piéger! Nous n’oublierons pas de sitôt cette journée exceptionnelle.

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Disons le tout de suite, la région de la Loire entre Paray-le-Monial et Orléans, ça ne procure pas les mêmes effets ‘wow’ que les Alpes, du moins côté paysages. Nous suivons la plupart du temps une des voies cyclables qui longent soit le canal latéral de la Loire ou le fleuve lui-même. Comme toutes les fameuses ‘voies cyclables’ de France que nous avons fréquentées jusqu’à maintenant, le parcours devient vite monotone, loin des villages, souvent sous un couvert d’arbres, sans parler des nombreux segments en très mauvais états. La preuve: la seule crevaison du voyage, on l’a faite sur une ‘voie cyclable’! En fait, aussi bien le dire, le réseau cyclable français nous paraît un bel ensemble de bonnes intentions mais pas beaucoup de vraies réalisations, ce que nous confirment plusieurs Français qui ont eux aussi parcouru ces dites pistes cyclables un peu partout à travers l’Hexagone. 

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C’est pourquoi nous en sortons le plus souvent possible pour aller découvrir les jolis petits villages ici et là. Certains n’ont aucune vocation touristique mais nous y rencontrons généralement des gens tout à fait charmants. Sans être aussi nombreux qu’entre Orléans et Nantes, quelques châteaux nous apparaissent ici et là, dispersés dans la campagne. En effet, nous sommes vraiment dans une zone agricole, avec de grands champs de céréales et de maïs qu’on commence à récolter. Nous stoppons entres autres à Sully-sur-Loire pour y admirer le château entouré d’eau. Bien restauré, l’ensemble impressionne. 

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Arrivés à Orléans, nous décidons d’y passer toute une journée pour mieux explorer le centre historique. Autrefois perçue comme une ville triste, Orléans s’est refait une beauté en restaurant soigneusement les maisons et les monuments historiques, si bien qu’il est agréable de s’y promener à la recherche de l’histoire. Nous sommes éblouis entre autres par le gigantisme de la cathédrale Sainte-Croix, au beau milieu de la ville. Nous voyons aussi Jeanne d’Arc partout! De nombreuses statues de l’héroïne de la ville se dressent sur les places ou devant la mairie. On n’a pas oublié que la « pucelle d’Orléans » a libéré la ville des Anglais et chaque année, un grand festival de renommée mondiale commémore l’événement. 

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Nous voilà maintenant dans le dernier segment de notre équipée française. Sur la route, nous voyons quelques châteaux et forteresse médiévale, comme Chamerolles, une demeure de plaisance pensée par Lancelot du Lac, et Yèvres-le-Châtel, où quelques tours tiennent encore debout. Puis, il y a Fontainebleau, au coeur de la forêt du même nom. Moins fréquenté que Versailles, le château demeure tout de même impressionnant. Nous y passons un après-midi à explorer ses magnifiques salles reproduisant l’opulence de cette demeure des rois depuis François 1er. Le lendemain, à Vaux-le-Vicomte, en pleine campagne, après 2 kilomètres sur une route bordée d’énormes platanes, nous faisons un arrêt pour jeter un coup d’oeil au château. Un bel endroit paisible malgré le temps un peu gris aujourd’hui. Nous avons de l’avance sur notre itinéraire, alors nous optons pour une courte étape à Brie-Comte-Robert, une des dernières petites villes relativement tranquilles, dans un hôtel qui s’appelle À la Grâce de Dieu! Oui, oui, vous avez bien lu. C’est un peu l’état d’esprit dans lequel nous nous lancerons demain dans les immenses banlieues avant d’entrer au coeur de Paris. Le temps s’annonce beau…Nous porterons tous deux des maillots jaunes…

À suivre…  

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