10 septembre 2015

Newsletter #33 - Quito à Ipiales (Colombie).

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Jusqu’au bout, l’Équateur nous en aura fait voir de toutes les couleurs. C’est sous la pluie que nous traversons Tulcan, la dernière ville du pays avant d’entrer en Colombie! Nous qui pensions trouver de la chaleur vers le nord, c’est en grelottant que nous franchissons la frontière à Rumichaca. Mais qu’est-ce qui se passe avec le climat??? 

Heureusement, nous avons eu quelques accalmies, hé! oui! quelques heures de soleil et de chaleur ici et là, depuis notre départ de Quito. Mais comme rien ne peut être parfait, de forts vents (de face évidemment!) sont venu ajouter du piquant dans nos journées…On s’en serait bien passé remarquez, car les pentes, elles, sont restées fidèles au modèle équatorien: longues et raides! 

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Notre sortie de Quito a été un peu plus laborieuse que notre entrée. D’abord, il a fallu descendre des pentes vertigineuses sur des pavés raboteux, au milieu d’une circulation dense, respirant à plein poumons les gaz d’échappement noirs (ici, les règles anti-pollution semblent bien aléatoires…). Puis nous avons emprunté une piste cyclable sur une ancienne voie ferrée, la Chaquinan. Cependant, la construction d’un pont nous a obligé à faire un grand détour nous ramenant dans les rues achalandées et enfumées! Donc, ce qui devait nous sauver de quelques pentes raides nous a plutôt rallongé en kilomètres…sans nous épargner les montées, car oui, évidemment, il a fallu remonter ce que nous avions descendu! 

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Mais soyons honnêtes, il n’y a pas eu que des difficultés, au contraire. Un des moments forts de cette partie du trajet a été notre traversée de la ligne équatoriale, peu après Cayambe au nord de Quito. Après 14 mois passés dans l’hémisphère sud, voilà que nous revenons vers le nord, signe que peu à peu, nous nous rapprochons de la maison…Bien symbolique tout ça, mais nous avons pris plaisir à immortaliser le moment, sous les yeux amusés du gardien de l’endroit. (vidéo à venir)


Pour nous, il est certain que l’Équateur rimera toujours avec défi physique intense. Mais il restera aussi souvenir de très agréables rencontres, avec les Équatoriens évidemment, mais aussi avec d’autres voyageurs, comme Pascale et Hubert, un couple français que nous avions croisé à Salta en Argentine l’an dernier. Ils ne sont pas à vélo, mais ils partagent la passion des voyages comme nous, ce fut donc très agréable d’échanger autour d’un bon souper avec eux, lors de leur passage à Quito.

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C’est aussi à Quito que nous avons fait la connaissance de Marcos, le propriétaire de la CasaSol où nous avons séjourné. C’est un passionné de vélo! Il a fait ses études en France et il parle toujours un excellent français. Quand nous lui avons fait part de notre itinéraire vers le nord , il nous a invité à nous arrêter à Peguche, tout près d’Otavalo, où il possède un autre gîte. Marcos est très fier de ses racines indigènes, comme plusieurs Équatoriens d’ailleurs et c’est avec plaisir que nous avons écouté ses récits. De plus, nous avons assisté à un concert de musique andine avec lui. Quelle belle soirée nous avons passé!

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Pendant notre séjour à Peguche, nous avons aussi pu rencontrer la soeur de Marcos, Matilde, qui nous a fait une démonstration détaillée du travail des tisserands de la région. Contrairement à plusieurs des artisans d’Otavalo qui sont passé aux métiers à tisser industriels, Matilde possède une entreprise qui utilise encore les méthodes traditionnelles pour produire un artisanat de haute qualité. Elle nous a aussi montré comment les femmes du coin portent encore fièrement la tenue traditionnelle.

Il est toujours difficile de quitter un endroit où l’on se sent bien, et la CasaSol de Peguche est l’un de ceux-là…mais il faut continuer notre route. Las de la circulation intense de la Panaméricaine dans le secteur d’Ibarra, nous optons finalement pour la route qui mène à la petite ville de El Angel, dans l’espoir de visiter la Reserva Ecologica du même nom. Beau défi, car après El Angel, la route devient chemin de pierres en montée constante, mais consolation, les gradients sont plutôt raisonnables! 

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La visite de ce magnifique parc termine de belle façon notre séjour en Équateur. Malgré le temps maussade, cet espace protégé nous a séduit totalement. Il y pousse une plante des plus spectaculaires, le ‘frailejon’, et chaque montagnes du parc en est tapissées! C’est d’ailleurs le seul endroit au monde où vivent ces spécimens végétaux. 

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À notre arrivée au sommet, au bâtiment des garde-parc, nous sommes chaleureusement accueillis et étant donné l’heure tardive, nous acceptons l’offre de dormir dans un ‘cuartito’ (petite chambre), bien à l’abri des intempéries. Nous montons le sentier menant à la lagune mais rien à faire, elle reste cachée dans le brouillard. Tant pis! On verra si la chance nous sourira demain…

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Autre fait marquant de la journée: nous rencontrons 2 cyclistes de Quito, Mercedes et Marcelo, qui ont gravi le même chemin que nous sur des vélos de montagnes. Ils rêvent de longs voyages sur deux roues un jour…Nous échangeons avec eux avec plaisir et Marcelo nous parle de son groupe de vélo, les Bicilunaticos.Puis nous découvrons que tous les deux connaissent Marcos, notre ami de la CasaSol! Quelle coïncidence incroyable tout de même! On dit souvent que le monde est petit, ça n’a jamais été si vrai, car Quito est loin d’être un village…

Au petit matin, Denise, n’écoutant que son courage, grimpe de nouveau le sentier vers la lagune, espérant capter quelques images de la lagune Voladero. Eh! oui! elle émerge un peu plus de la brume ambiante que la veille, et au loin, des percées dans les nuages laissent entrevoir les courtepointes vertes des cultures dans les vallées en contrebas. Luis, le ‘companero’ de service ce jour-là, nous offre une boisson chaude avant que nous repartions sur le chemin qui redescend vers la Panaméricaine. Nous commençons à prendre goût à ce genre de descente sur un sentier rocailleux et boueux…qui sait, nous allons peut-être nous mettre au vélo de montagne.

Quelques heures plus tard, les formalités douanières expédiées, nous voilà en Colombie, le 6e pays que nous allons parcourir. Tous les cyclistes que nous avons rencontré sans exception, nous ont parlé de l’accueil exceptionnel des Colombiens, fiers de voir que les touristes reviennent dans leur pays, après des années de violence dues à la guerilla. Nous espérons bien confirmer ces dires. 

Autre point: nous rêvons de chaleur!!! À la télévision, on parle de sécheresse dans tout le pays…et de feux de forêts! De la chaleur oui, mais pas à n’importe quel prix, n’est-ce pas? 


À suivre…

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2 commentaires:

  1. Belles photos!
    J'ai bien hâte de lire vos commentaires sur la Colombie!

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    1. Merci!
      Aujourd'hui, nous avons des paysages époustouflants entre Pasto et El Remolino. Des québradas vertigineuses et un total de 3,000 mètres de descente! Le hic! Il commence à faire vraiment très chaud!

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