15 septembre 2014

Newsletter #8 - LaPaz à Uyuni

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Ah! La Bolivie! À la fois fascinant et troublant, ce pays nous en a fait voir de toutes les couleurs! Nous sommes maintenant confortablement installés dans une chambre d’hôtel chauffée, à Uyuni. Quel luxe après ces deux dernières semaines passées sur l’Altiplano bolivien, à plus de 3 000 mètres, où les températures oscillent autour de 15 degrés le jour et descendent sous zéro la nuit! Nous méritons bien un repos car cette dernière étape n’a pas été facile: des routes ardues, un ravitaillement compliqué, peu ou pas de ressources d’hébergement et quand il y en a, pas de chauffage, pas d’eau courante! Mais nous venons de visiter une région de la Bolivie où la nature a été plus que généreuse en paysages sublimes: vallées ceinturées de volcans, peuplées de lamas et de vigognes, lagunas où s’ébattent des flamants roses, geysers et eaux thermales ici et là, immenses lacs salés à perte de vue, ces fameux Salar qu’on peut voir sur les images satellite de la Bolivie. Nous avons aussi rencontré des gens extraordinaires, parfois bourrus de prime abord mais dès que nous les saluons en espagnol, les sourires s’affichent et la conversation débute. Décidément, le voyage dans ce coin reculé du pays en valait la peine.

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Mais commençons par le début, lorsque nous sommes partis de La Paz (El Alto plus précisément). La sortie de cette ville hyperactive se passe plutôt bien, la route descend légèrement ce qui nous facilite la course avec les collectivos qui nous coupent sans vergogne et au bout d’environ 20 km nous nous retrouvons peu à peu à la campagne. Comble de chance, nous avons une immense piste cyclable à nous tout seul! En effet, la route est en construction et de grands segments fraichement asphaltés sont fermés à la circulation automobile mais pas aux vélos. Il y a bien quelques ponceaux manquants nous obligeant à faire de courtes incursions dans la circulation mais nous en avons vu d’autres, n’est-ce pas?

Fait saillant de cette première journée: nous avons vu le président de Bolivie! Eh! oui! comme nous passions dans le petit village de Calamarca, il y avait grand rassemblement sur le bord de la route. Evo Morales est en campagne électorale et il prononçait un discours devant plusieurs centaines de villageois, la plupart en costume traditionnel. Curieux, nous avons tenté de nous approcher un peu, mais plusieurs soldats armés jusqu’aux dents assuraient un semblant d’ordre et nous les sentions nerveux. Nous n’avons donc pas trop insisté et avons repris la route. La poignée de main et la photo avec le président seront pour une autre fois…


Patacamaya, nous avons dormi dans un petit hôtel glacial et au matin, un gros autobus stationné devant notre chambre a failli nous asphyxier! En effet, à 6 hres, le chauffeur a décidé de « réchauffer » son moteur pendant au moins 20 minutes mais le pot d’échappement de l’énorme véhicule n’était qu’à environ 2 mètres de la porte et de la fenêtre de la chambre, peu étanches. Pas besoin de dire que l’odeur de gaz d’échappement nous enveloppe rapidement! L’antipollution, ici, on connait pas! Nous peinons à faire comprendre au chauffeur de s’éloigner. Méchant réveil!

L’étape suivante est à Callapa, petit village perdu, où nous échappons de justesse à une averse mêlée de grêle. Nous sommes hébergés dans une pièce délabrée de ce qui tient lieu d’hôtel de ville ou plutôt de village. Le « portero » des lieux nous parait un peu louche car il exige que nous partions avant 7 heures, « avant que le maire arrive »…Agirait-il en cachette du patron? En plus, il exige 10 bolivianos pour lui-même en plus des 30 qu’il nous a demandé pour la chambre (pas de lit, pas de salle de bain, pas de douche!) Il ne sera pas trop difficile de quitter cet endroit le lendemain matin!

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La route grimpe maintenant sans merci, mais la récompense, c’est que le paysage devient de plus en plus spectaculaire, nous rappelant même un peu les plus beaux coins de l’Ouest américain. Nous parvenons en fin d’après-midi au sommet d’une passe à plus de 4 000 mètres, où nous dressons le camp entre des formations rocheuses impressionnantes. Une petite pluie fine tambourine sur la tente une partie de la nuit, mais nous sommes bien au chaud dans nos duvets.

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L’étape du lendemain nous amène à Sajama dans le parc national du même nom. Nous devons travailler fort pour arriver au village car à partir de la route principale, c’est sur une piste en très mauvais état que nous pédalons ou du moins tentons de le faire sur 11 km. De grands bouts sont en sable nous obligeant à pousser les vélos de longs moments! Pas facile comme fin de journée quand on a plusieurs kilomètres de montée dans les pattes, mais nous finissons par arriver au village qui nous apparait comme une oasis dans le désert. 

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Nous nous installons dans un hostal sympathique, tout en petites maisonnettes typiques aux toits de chaume et comble de bonheur, on y loue des petites chaufferettes!L’atmosphère du lieu est conviviale et nous y rencontrons plusieurs voyageurs avec qui partager nos histoires autour de bons soupers. Il y a Jérôme et Raphaël, 2 Suisses francophones très sympas, puis la petite famille française de Thibault, Marilou et Misha, installés en Bolivie pour 1 an pour le travail. Ross les accompagne dans leurs recherches en biologie. Il y a aussi un jeune couple allemand en vacances et finalement, des Québécois, Émilie et André, en sabbatique pour 1 an! Nous sommes ravis de pouvoir échanger avec d’autres voyageurs en français. Reprendre sa langue maternelle après presque 2 mois à pratiquer notre espagnol, ça fait du bien!

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Lors de notre première journée à Sajama, nous en profitons aussi pour régler quelques petits problèmes pratiques, comme réparer notre tente. En effet, une des fermetures éclair ne fonctionne plus et nous devons changer la glissière. Nous avons bien les glissières de rechange mais pas les instructions pour faire le changement. Nous pensions les trouver sur internet, mais encore faut-il y avoir accès! Nous partons donc à travers le village à la recherche de cet outil miraculeux duquel nous dépendons peut-être un peu trop, en tout cas ici en Bolivie où cela demeure un luxe rare. Finalement, nous aboutissons au Collegio, une grande école, où Charles commence la conversation avec le directeur qui se fait un plaisir de nous prêter sa clé USB d’accès au web, en plus de se passionner pour notre équipée cycliste. Nous passons finalement tout l’après-midi avec lui et ses collègues professeurs, en plus du concierge, à répondre à leurs multiples questions et à leur montrer nos photos et vidéos. Ils sont fascinés et un des profs veut même télécharger nos vidéos pour les montrer à ses élèves! En plus de nos instructions détaillées pour la réparation de la tente, nous repartons de là avec de bien agréables moments en mémoire. 

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Pour notre 2e journée de congé de vélo, nous avons prévu une excursion dans la vallée, histoire de bien profiter du magnifique cadre de ce parc, au pied du plus haut sommet de Bolivie à 6 520 mètres, le volcan Sajama. Le proprio de l’hostal nous amène d’abord en jeep à la Laguna Huanakota où nous apercevons quelques flamants roses, puis il nous laisse aux Aguas Thermales où nous retrouvons nos amis suisses avec qui nous passons le reste de l’après-midi à nous baigner dans ces eaux chaudes, extrêmement agréables à 4 000 mètres d’altitude où règne la plupart du temps un froid de canard. Et que dire du cadre enchanteur qui nous entoure, tout simplement majestueux! Nous revenons au village à pied en compagnie de nos amis suisses, à travers des champs où broutent les lamas, au pied des impressionnants volcans qui entourent la vallée. Très agréable journée!

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Le lendemain, nous repartons à vélo, par la piste qui retourne à la route principale, et cette fois, elle nous parait moins difficile. Des jambes bien reposées font toute la différence! Après une longue montée en direction de Tambo Quemado, juste avant le Chili, nous bifurquons à gauche sur une petite route de gravier qui longe plus ou moins la frontière marquée par une rangée de volcans. Nous apercevons même un panache de fumée qui sort du cône de l’un d’eux! Nous venons de nous engager dans la partie plus difficile du trajet qui devrait nous amener à Sabaya, petit village pas très loin du premier Salar que nous voulons traverser.

Difficile est presqu’un euphémisme quand on veut décrire la route que nous tentons de pédaler! En effet, il nous semble qu’on vient juste de travailler la route, ce qui nous laisse une surface de gros gravier mouvant. Tant bien que mal, nous arrivons à Chachacomani, sous des nuages menaçants. Pendant que nous nous reposons sur la place, une dame nous interpelle et nous raconte avoir eu une professeure missionnaire québécoise. Elle nous dit que nous pourrions dormir au dessus de la salle communautaire mais qu’il y aura d’autres personnes avec nous…Nous hésitons mais comme il est tôt dans la journée et que le temps est revenu au beau, nous décidons de continuer la route encore un peu pour trouver un endroit où camper. 

En sortant du village, nous apercevons tout à coup la machine qui travaille la route devant nous! On nous a dit que cet entretien se fait à tous les 2 ans à peu près et il faut que ça soit le jour où nous décidons de passer par là!!! Pas de chance! Nous décidons de prendre une piste plus ou moins parallèle dans l’espoir qu’elle soit plus facile, mais nous nous retrouvons dans le sable plus souvent qu’autrement. Encore de longues séances de poussée des vélos! Nous finissons pas nous arrêter camper pas très loin d’un ensemble de petites maisons de pierre où nous ne voyons personne. Cependant, le vent nous fait la vie dure une partie de la nuit. 

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Au petit matin, le propriétaire des maisonnettes s’approche pour nous souhaiter bonne journée et piquer la jasette habituelle. Les Boliviens sont toujours intrigués pas notre voyage et le contact se fait facilement. Il s’éloigne par la suite dans les champs et quelques minutes plus tard, c’est sa soeur qui vient à notre rencontre et quelle n’est pas notre surprise de réaliser que c’est la dame de la veille au village! Quelle coïncidence! Nous sommes arrêtés camper exactement devant la maison de son frère! Segundina nous fait de nouveau la conversation et nous souhaite bonne chance pour notre voyage. 

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Nous en aurons besoin de la chance, car la route est de nouveau extrêmement ardue, sablonneuse à souhait quand ce n’est pas une surface planche-à-laver qui nous brasse la carcasse constamment! Arrivés à Macaya, tout petit bled perdu où se trouve une base militaire, nous sommes abordés par un soldat qui nous invite à entrer sur la base pour manger. Nous pouvons même nous installer dans leur salle à diner. Lui et un collègue nous font la conversation, contents d’avoir une distraction semble-t-il, de la vie sur la base. Ils sont tout fiers de nous montrer le cadavre d’un flamant rose qu’ils vont taxidermiser! Je leur dis que je préfère de loin voir ces beaux volatiles vivants. 

Nous repartons lentement sur notre route difficile et peu après le village, nous longeons une laguna où justement se prélassent ces beaux oiseaux au plumage rose ou blanc. Superbes!

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Nous pensions rejoindre le prochain village mais la fatigue nous oblige à stopper avant. Nous choisissons un emplacement qui semble protégé du vent mais au contraire, en soirée, Éole se déchaîne et le muret semble amplifier les rafales! Nous passons donc une nuit presque blanche à écouter la toile de la tente claquer, en espérant que notre abri résiste aux assauts de ce vent andin en furie. 

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C’est dans un état d’épuisement avancé que nous poussons pratiquement tout le temps nos vélos dans le sable le lendemain! Environ 8 km avant Julo, le prochain village, nous rencontrons un groupe de fermiers dans leur camionnette en train de faire l’inspection de leurs troupeaux. Ils sont très sympathiques, et nous font valoir toutes les merveilles touristiques de leur coin, comme cette laguna derrière une colline, « vraiment pas loin », mais nous sommes tellement fatigués que même la 9e merveille du monde nous laisserait froid! Nous continuons tant bien que mal jusqu’à Julo. Charles est déterminé à mettre fin à notre « misère » comme il dit. Après tout, nous ne sommes pas ici pour gagner un concours de souffrance! Nous essaierons donc de trouver un transport pour terminer les 90 derniers kilomètres de ce trajet jusqu’à Sabaya. C’en est trop, ce sable et ces planches-à- laver nous ont eu!

En entrant au village, nous croisons un des hommes rencontrés plus tôt dans leur camionnette. C’est le proprio de la seule tienda (petit magasin) du coin où nous trouvons un peu de ravitaillement. Nous lui demandons s’il connait quelqu’un pouvant nous amener à Sabaya et quelques heures plus tard, nous voilà organisés pour le lendemain, 5 hres, nous partirons en véhicule 4x4, armes et bagages, pour Sabaya, avec nul autre que le conducteur de la camionnette du matin! En attendant, le proprio de la tienda, aussi fermier, nous invite à prendre une sopa offerte par sa femme. Puis ils nous installent pour la nuit dans la petite salle communautaire attenante à leur église évangélique. Denise est tellement fatiguée qu’elle pousse un roupillon une partie de l’après-midi, affalée sur les matelas confortables qu’on nous a apporté. 

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Levés vers 4h30, assez bien reposés après une nuit calme à l’abri du vent, nous prenons la route dans la noirceur totale. Notre sympathique chauffeur en compagnie du fermier, nous font la conversation et nous expliquent les particularités de la région. Comme nous nous dirigeons plus ou moins sud-est, nous assistons à un superbe lever de soleil sur les montagnes environnantes. Le trajet de 90 km prend un bon 2 hres en véhicule 4x4. En fait, personne ne prend la route principale en planche-à-laver, tellement elle est mauvaise. Les gens roulent hors piste, créant tout un réseau de sentiers plus ou moins carrossables, dans le sable la plupart du temps. Notre chauffeur roulent là-dedans quasi les yeux fermés pendant que nous rebondissons sur la banquette arrière. Nous arrivons sains et saufs à Sabaya, tout contents d’avoir évité au moins 3 autres jours de galère à vélo. Nous trouvons rapidement une petite chambre d’hôtel relativement confortable et nous prenons 2 jours de repos avant de nous rendre au Salar de Coipasa, le premier que nous traverserons. 

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Au départ de Sabaya, nous prenons une piste en direction de Coipasa, petit village bordant le Salar du même nom. Enfin, la chance nous sourit et la surface où nous pédalons se révèle praticable, semblable à de la glaise durçie. Au village de Coipasa, nous trouvons un hébergement rudimentaire attenant à la tienda du coin. Pas d’eau courante, pas de toilettes, pas de chauffage…mais à l’abri du vent! Le proprio est très sympathique et tente de nous donner des indications pour la route vers le Salar, mais comme il est non-voyant, il pointe dans toutes les directions alors nous ne sommes pas trop sûrs de partir du bon côté…

Le lendemain, Charles se fiant à son sens de l’orientation légendaire, nous amène sans problème sur le Salar de Coipasa où nous sommes éblouis par l’immense étendue blanche devant nous! Quelle merveille! L’horizon se dissout au loin créant des illusions d’optique saisissantes: on dirait que les îlots flottent littéralement dans les airs! Nous pédalons avec enthousiasme sur cette surface presque lisse et nous avalons les kilomètres le temps de le dire. Ce soir-là, notre traversée complétée, nous dressons le camp en bordure du Salar. 

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Au petit matin, un froid saisissant nous réveille rapidement au sortir de la tente, avec une lune impressionnante persistant dans le ciel. Nous partons lentement sur une route sablonneuse, puis finalement, nous nous retrouvons encore sur un chemin caillouteux qui monte tranquillement pour traverser une petite chaine de montagnes séparant les deux Salar. Nous peinons à nous rendre à Alcaya, au pied de la plus grosse montée du trajet. Nous décidons de faire étape dans ce village presque à l’abandon, au pied de ruines incas plus ou moins mises en valeur. Nous campons près d’une auberge fermée qui semblait pourtant bien confortable…

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Décidément, nous sommes mis à rude épreuve par le froid car le lendemain, le mercure a chuté en bas de zéro! Cependant, nous nous réchauffons rapidement en attaquant la longue montée caillouteuse vers Salinas. Découragés de devoir pousser les vélos encore une fois, nous nous arrêtons et…miracle! une camionnette de dimension parfaite pour embarquer deux vélos et deux cyclistes s’arrête à notre signal. Hop! nous voilà debout dans la boite arrière, adossés à la cabine, tenant nos vélos tant bien que mal, et on file vers Salinas à toute vitesse! Quelle route! Une montée suivie d’une descente spectaculaire sur 7 kilomètres! Et tout ça sur une surface de roches en planche-à-laver! Nous nous demandons comment ils font pour conduire aussi vite sur des surfaces pareilles. Nous arrivons sains et saufs à Salinas où nous reprenons la route cette fois en direction de Tahua, porte d’entrée sur le fameux Salar d’Uyuni. 

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La première partie du trajet se déroule plutôt bien, sur une surface dure, assez lisse. Mais décidément on n’en sort pas, encore une fois, nous arrivons à une section caillouteuse et cette fois, pas de camionnette en vue. Nous montons progressivement avant de redescendre vers Jirira, petit village près du Salar. Fatigués et secoués, les mains engourdies de tenir fermement les guidons, nous espérons trouver quelqu’un pour nous amener à Tahua, 28 km plus loin quand nous apprenons qu’il y a un hôtel au village et qu’il est parfaitement possible d’accéder au Salar d’Uyuni à partir d’ici! Le fameux hôtel sert surtout aux tours organisés mais nous obtenons une chambre tout à fait confortable avec en prime, une douche chaude!

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Le lendemain, nous nous élançons enfin sur le mythique Salar de Uyuni, immense lac de sel. Nous en rêvions depuis longtemps et nous y voilà, à filer vers l’Isla Incahuasi, petit îlot à une quarantaine de kilomètres, au coeur du Salar. Véritable petite station touristique, l’île accueille les milliers de visiteurs qui s’y rendent en jeep via des tours organisés. Le guide de l’endroit nous dit que nous pouvons camper devant le kiosque d’accueil à l’abri du vent, car tout le monde s’en va vers 18 hres…enfin, les touristes, car ils restent tout de même le personnel. Nous pensions que tout serait calme mais une génératrice fait un bruit d’enfer jusqu’à 21h30, puis c’est le concert des chiens qui jappent à qui mieux mieux une partie de la nuit. Finalement, à 6 hres, les premiers touristes arrivent! 

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On ne peut pas dire que nous repartons reposés après une nuit aussi mouvementée mais heureusement, un bon vent de dos nous permet de franchir aisément les 70 km qui reste pour finir la traversée du Salar. Les vélos roulent en douceur sur les nombreuses pistes durcies par les jeeps et le paysage surréaliste nous en met plein la vue!Cependant, une fois revenue sur la terre ferme si l’on peut dire, nous retrouvons de nouveau des conditions impossibles puisque la route est en construction! Sable, gravier, multiples déviations, c’est donc dans une camionnette que nous terminons les derniers 15 km pour arriver à Uyuni. Décidément, on ne l’a pas eu facile comme on dit, et c’est avec un grand soulagement que nous débarquons devant l’hôtel La Magia de Uyuni pour prendre possession d’une chambre douillette où nous renouons avec un peu de confort. 

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Avouons-le, avec le recul, nous sommes fiers du trajet accompli! Ce type de voyage nous oblige à utiliser toutes nos ressources de débrouillardise et nous pouvons dire que nous avons relevé tous les défis de belle façon. Plus rien ne nous fait peur…ou presque! 

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Cela dit, nous avons dépensé énormément d’énergie ces dernières semaines et nous comptons bien prendre le temps de récupérer avant de nous lancer dans la prochaine étape. Il nous reste environ 300 km de route (ou pistes!) à faire en Bolivie avant de rejoindre la frontière du 3e pays que nous visiterons, l’Argentine et ses immenses pampas! 
À suivre…