18 août 2017

Charlevoix #2

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Notre prière à Sainte Anne n’a été qu’à moitié exaucée. En effet, dès la première montée vers le mont Ste-Anne, une petite bruine nous a rafraichi nous faisant craindre le pire. Mais le ciel a eu pitié de nous et enfin, le soleil est venu réchauffer les jambes qui travaillaient bien fort pour gravir les fort dénivelés vers Baie Saint-Paul. Quand nous atteignons finalement le plus haut point de Charlevoix à 740 mètres d’altitude, Charles regarde Denise et dit: « Déjà ?» 




Seul point sombre de cette journée, peu avant la dernière descente vers Baie Saint-Paul, nous voyons tout à coup la circulation bloquée sur 2 à 3 kilomètres. Un camion de pompier nous dépasse en trombe. Mais que se passe-t-il donc? Grâce à notre vélo, nous arrivons à nous faufiler et tout à coup, nous voyons une colonne de fumée droit devant. Une terrible collision s’est produite entre entre une moto et une auto. Il y a une victime, la scène est des plus triste…

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Même si la route 138 est bloquée dans les 2 sens pour plusieurs heures, nous parvenons à contourner le site de l’accident et descendons sans encombre vers Baie Saint-Paul où nous avons réservé un gîte. Ça nous permet un bel après-midi de flânerie dans les galeries et boutiques. Mais avouons-le, les pattes sont molles et le dodo viendra vite ce soir-là…non sans une pensée pour ceux touchés par la tragédie de cet après-midi. La vie est si fragile…

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Pour nous réveiller les muscles le lendemain matin, nous faisons un petit détour jusqu’au quai avant d’entreprendre la très longue montée à la sortie de Baie Saint-Paul. C’est du sérieux! Les cuisses chauffent et il y a de fréquents arrêts pour reprendre notre souffle. Mais comme à chaque fois que ça monte, ça donne de beaux points de vue, même si le fleuve reste noyé de brume. Quand nous arrêtons au dépanneur aux Éboulements, encore une fois, les gens nous posent mille questions sur le vélo et nous félicitent pour « notre courage »…Courage ou folie, on se demande parfois. Ce qui est sûr, c’est qu’on voit peu de cyclistes. Seule rencontre de cyclovoyageur, un gars de Vancouver qui va dans le même sens que nous et que nous croiserons ici et là jusqu’à La Malbaie.

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Mais montée sans fin signifie évidemment descente vertigineuse. Denise doit faire confiance à Charles car ça file! On atteint même un 75 km/hre un moment donné. Denise a le toupet qui retrousse sous son casque! C’est ainsi qu’on parvient à St-Irénée au niveau du fleuve. Après le lunch, il faut attaquer la pente qui a la réputation d’être la plus difficile de Charlevoix. Pentue à souhait, peu d’accotement, pas mal de circulation, la montée n’en finit plus. Il y a bien sûr, quelques séances de poussage, mais nous y arrivons et après 57 kilomètres de dur labeur, nous voilà à La Malbaie ou enfin, les conditions sont parfaites pour camper. Ce soir-là, notre voisin de camping est le cycliste de Vancouver mais la fatigue aidant, il n’est pas très loquace…nous non plus d’ailleurs!

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Le lendemain, nous revoyons notre ami de Vancouver qui nous avoue en avoir assez des côtes et il opte pour la traversée à Saint-Siméon. N’écoutant que notre courage, nous persévérons en direction de Tadoussac, même si nos jambes crient pitié. Arrivés à la hauteur de Baie des Rochers, petit village perdu, voilà  qu’un violent orage éclate pas très loin devant nous. Nous avons tout juste le temps de nous abriter sur une galerie avant que le ciel nous tombe sur la tête! Quelle ondée! Ça n’en finit plus. Quand le pire est passé, nous enfilons les impers et continuons notre route sur les 25 derniers kilomètres, arrosés généreusement par les gros camions qui nous dépassent à toute allure. Quand nous parvenons finalement à Baie Ste-Catherine, nous optons rapidement pour un motel car la pluie s’intensifie. Comme tout est complet à Tadoussac, nous restons sur la rive sud du fjord, mais comble de malchance, une panne d’électricité paralyse tous les systèmes informatiques et nous devons attendre un certain temps avant d’être sûrs d’obtenir une chambre. Il y a un tel achalandage que tous les hébergements ou presque affichent complet! Mais le courant revient en soirée et nous sommes bien heureux d’être douillettement installés sous un toit plutôt qu’en camping, même si c’est à prix fort, haute saison oblige.

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Le lendemain, un soleil radieux nous réveille. La journée s’annonce magnifique…sauf qu’il vente à écorner un boeuf! Nous traversons à Tadoussac, prenons le temps de flâner, et après un café corsé sur une terrasse ensoleillée, nous attaquons la montée pour sortir du village. Mais dès que nous tournons sur la route du fjord, c’est un vent en pleine face qui vient nous faire comprendre que les jambes n’en peuvent plus. Nous nous rendons péniblement à Sacré-Coeur où nous trouvons de justesse une chambre dans une petite auberge. Il est à peine midi, mais tant pis, il faut recharger les batteries!


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Mais le lendemain, quand nous nous retrouvons de nouveau face à un vent fou et froid, notre courage s’émousse…et pour couronner le tout, un ‘plink’ suspect venant du vélo nous oblige à faire une pause: un rayon de brisé sur la roue arrière!  Il faut tout démonter et réparer au plus tôt. Un cyclosportif en sens contraire (le vent dans le dos, le chanceux!) s’arrête et constate en observant Charles: « Le mécano sait ce qu’il fait ». Ça fait un petit velours à Charles vous imaginez…Heureusement, la roue est restée bien alignée et nous reprenons la route rassurés. Cependant, c’est fourbus que nous arrivons à Ste-Rose du Nord. Après une première nuit en camping, nous arrivons à trouver un gîte pour une 2e nuit, car il faut bien reposer la machine. Au menu, farniente total! Les prochains jours ne s’annoncent pas des plus beaux côté météo, vraiment, pas facile la vie de cyclotouristes.

À suivre...

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12 août 2017

Charlevoix #1

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Un des plus grands plaisirs du voyage, c’est de rencontrer les gens du pays. Eh! bien! pour notre première semaine sur la route, c’est mission accomplie! Grâce au réseau Warmshower, notre premier arrêt à Drummondville chez Josée et Robert a été des plus enthousiasmant. Ces grands voyageurs dans l’âme nous ont gentiment accueillis et les échanges de toutes sortes ont meublé la soirée d’agréable façon. 

Puis à Lyster, il y a eu Mariette et Irenée, deux septuagénaires dynamiques qui nous ont raconté leurs aventures à vélo à travers les USA. Leur positivisme inébranlable ne peut qu’être contagieux. Finalement, à Québec, un très agréable séjour chez des amis (mille merci Louise et Pierre!) nous a donné un petit répit du vélo car la côte Gilmour en fin de journée, ça vous rentre dans les jambes comme il faut!

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Mais n’exagérons pas, côté vélo, tout se passe à merveille. Nous avons énormément de plaisir à voyager sur notre tandem, profitant à plein des avantages d’une telle monture. Lors d’un arrêt spécial à Cap Rouge, nous avons d’ailleurs eu la chance d’essayer un Pino équipé d’un moteur alimenté à l’énergie solaire. Pierre et Claudette était sur le point de participer au Sun Trip Tour 2017, quand un malencontreux accident les a obligé à revenir au pays. Nous leur souhaitons bien de pouvoir reprendre l’aventure! Quant au p’tit moteur, comme Denise l’appelle, on en reparlera au retour de Charlevoix…

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Au départ de Québec, nous prévoyions camper au mont Sainte-Anne mais la pluie annoncée nous a incité à stopper dans un motel près de la basilique. Alors à la veille d’affronter les montées sérieuses de Charlevoix, nous voilà à faire une p’tite prière au ciel pour que seul la sueur de l’effort vienne nous mouiller lors du trajet vers Baie Saint-Paul.





3 août 2017

Nouveau départ

Déjà plus d’un an que nous sommes revenus au Québec après notre aventure à vélo de 2 ans à travers les 3 Amériques. Vous êtes plusieurs à nous questionner sur nos projets…en fait, LA  question que nous avons entendu le plus souvent: « Quand est-ce que vous repartez? » Tellement, qu’à la blague, nous nous demandions si vous étiez contents de nous revoir! 


Mais les beaux moments passés avec la famille et les amis nous ont permis de constater à quel point il est bon de revenir à la maison. Ajouter à ça le bonheur tout simple de retrouver le confort et la facilité de la vie quotidienne dans notre petite maison et vous comprendrez que nous avons profité pleinement de cette dernière année au fil des 4 saisons du Québec. 

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Mais voilà que l’appel de la route se fait entendre de nouveau! Cependant, les projets de voyage à l’étranger ne cessent de changer au fil des lectures et des recherches! Alors, en attendant que notre future (lointaine) destination se précise, nous nous sommes dit, pourquoi pas un p’tit tour de quelques semaines ici même au Québec? Il nous reste quelques coins à parcourir après tout, entre autres le lac St-Jean, où nous ne sommes jamais allés. 

Vous allez dire, c’est facile ça! Oui, on vous le concède mais avant de faire la Véloroute des Bleuets, nous avons décidé de compliquer un peu les choses en partant d’ici (Granby), et après avoir revu de nouveau la belle ville de Québec, eh! bien! nous affronterons les côtes charlevoisiennes et la route au nord du fjord du Saguenay, rien de moins! Après les Andes, qu’on se dit…Mais restons humbles, même s’il n’y a pas d’acclimation à l’altitude dans ce cas, une côte, c’est une côte et Charlevoix, on le sait pour l’avoir fait en motorisé, c’est pas de la p’tite bière. De plus, ça sera un baptême de la montée sérieuse pour notre nouvelle monture, le tandem des tandems: le Hase Pino!

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Pourquoi un tandem? Eh! bien! tous les couples qui voyagent vous le diront, il y en a toujours un (ou plus précisément une, dans notre cas!) qui tire de l’arrière. On peut argumenter longtemps sur l’égalité homme femme, reste que physiquement, il faut bien concéder que monsieur a généralement plus de force musculaire que madame. Quand madame rejoint monsieur, le voilà prêt à repartir alors même qu’elle n’a pas repris son souffle! À la longue, toujours tirer de l’arrière, ça use le plus endurci des moral (parlez-en à Denise!). Et si monsieur accepte de suivre madame, cette dernière a tendance à pousser plus fort car monsieur la talonne de trop près!  Résultat: bien des frustrations à gérer dans tous les cas. Alors comment résoudre le dilemme? 

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C’est là que le tandem entre en scène. Et pas n’importe lequel. Nous avons choisi le Pino pour sa configuration particulière permettant une vision parfaite aux 2 cyclistes. Denise étant la plus petite, elle ne se voyait pas regarder tout le temps les larges épaules de son grand Charles de mari. Notre verdict après quelques milliers de kilomètres: le plaisir est au rendez-vous à chaque fois, car non seulement nous partageons l’effort, mais nous découvrons simultanément les différents panoramas et nous n’avons plus à nous soucier d’attendre ou de se sentir attendu(e) de l’autre. L’harmonie du couple est sauve!

Si vous avez le goût de suivre nos péripéties à bord de notre nouvelle monture, surveillez notre blogue dans les prochaines semaines. Nous tenterons de vous faire partager le plaisir de nos découvertes et, qui sait, de vous donner le goût de partir vous aussi à l’aventure…en solo ou en tandem! 

À suivre…

P.S.: souhaitez-nous du beau temps!!!