11 juillet 2018

France 2018, publication # 9

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Ça y est! Nous avons bouclé NOTRE Tour de France en beauté, sur les Champs-Élysées, rien de moins! L’entrée dans Paris s’est somme toute bien déroulée, sur des pistes cyclables la plupart du temps. Charles avait tracé un itinéraire qui nous amenait à passer devant Notre-Dame de Paris avant de rejoindre la place de la Concorde et de nous engager carrément sur les Champs-Élysées que nous avons remonté complètement jusqu’à l’Arc de Triomphe. Comme Charles est passé maître dans l’art de manoeuvrer le tandem dans les petites rues aussi bien que dans la circulation sur les grandes artères, Denise n’a pas eu de trop gros frissons mais il a bien fallu un peu de suspens…  En effet, une fois notre moment de gloire passé sur les Champs-Élysées, nous avons pédalé jusqu’au Champ de Mars au pied de la Tour Eiffel. Nous étions en mode touristes, pas pressés, car nous avions de l’avance pour notre rendez-vous avec notre hôte Airbnb. C’est là que nous avons roulé par inadvertance sur une bouteille vide qui s’est fracassée…et a coupé le flanc du pneu avant! Nous réparons, mais le tube ressort par la coupure…c’est précaire. Charles décide de trouver un nouveau pneu et après 3 boutiques de vélo dans le 15e arrondissement, et bien des détours dans la circulation, bingo! nous avons un beau pneu neuf, et en plus, des boîtes pour emballer le tandem pour l’avion! Nous arrivons finalement juste à temps pour prendre possession de l’appartement que nous avons réservé dans le 16e arrondissement et retournons récupérer les boîtes à la boutique d’abord en tramway, puis nous revenons à pied! Sur notre route, toutes les terrasses sont bondées pour la retransmission du match de foot France-Uruguay. Tout à coup, une gigantesque clameur retentit quand la France marque un but. Hallucinant!

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Le lendemain, il nous reste 5 jours de tourisme pour partir à la découverte de Paris. Le soleil est au rendez-vous mais le mercure ne cesse de grimper si bien qu’il fait une chaleur caniculaire. Pour donner un peu de répit à nos jambes de cyclistes, nous optons pour les tours de bus ‘hop-on-hop-off’ en plus d’une croisière-promenade en bateau. Nous réalisons que nous sommes loin d’être les seuls à visiter la Ville Lumière…il y a foule, c’est incroyable! De plus, à l’instar de Montréal, il y des chantiers partout, si bien que beaucoup de barrières sont installées bloquant souvent les accès et nous obligeant à mille et un détours. Plusieurs monuments et bâtiments historiques sont entourés de grues et d’échafaudages. En plus, on prépare le grand défilé du 14 juillet et de longues estrades sont en cours de montage sur toute la longueur des Champs-Élysées et Place de la Concorde. Charles émet un commentaire: « Ça ‘scrape’ un paysage! » Nous remarquons aussi que beaucoup de fontaines ne fonctionnent pas, question de budget semble-t-il…Dommage…Mais ne boudons pas notre plaisir, Paris reste une ville magnifique.

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Et les Parisiens, me direz-vous? Il y a bien quelques garçons hautains dans les restos, entre autres aux Jardins des Tuileries (où on vous demande 5 euros pour une boisson gazeuse!), mais dans l’ensemble, les gens sont sympathiques, surtout dans le 16e arrondissement où nous logeons. À la boulangerie pas loin, la dame est intéressée par notre voyage à vélo car elle et son mari aiment rouler et ils rêvent tous deux de partir de cette façon. De plus, elle nous raconte que sa fille s’en va à Saguenay pour étudier pendant un an. Décidément, le Québec attire les Français! Nous leur souhaitons bonne chance pour leurs projets.

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Autre rencontre intéressante, sur le Trocadéro en face de la Tour Eiffel. Il y a de nombreux vendeurs de pacotille à la sauvette. Ils étalent leur marchandise ou se promènent avec leur stock accroché à la ceinture. L’un d’entre eux nous interpelle, reconnaissant notre accent québécois. Il est Sénégalais. Il nous demande si nous connaissons Boucar Diouf! Évidemment, qui ne connait pas Boucar au Québec que nous lui répondons. Il est ravi! Il nous raconte que ses parents sont arrivés à Rimouski en 1963 et que lui « voulait étudier à l’Université Laval ». Ses parents viennent d’un village du nord du Sénégal voisin de celui de Boucar Diouf. Il est tout fier de nous expliquer que « grâce à l’aide Boucar, il y a maintenant un hôpital dans son village natal. » Il nous offre un petit porte-clé ‘tour Eiffel’ en gage d’amitié avec le Québec, dit-il! Sympathique.

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Après 4 jours de tourisme intense, nous décidons d’aller contempler les lumières de la Tour Eiffel mardi soir le 10 juillet. Ça vous dit quelque chose cette date? Si vous vous intéressez au Mondial de football, vous savez que c’est le jour du match France-Belgique. Eh! bien! en sortant de l’appartement ce soir-là, nous entendons une immense clameur qui vient de la guinguette de l’autre côté de la Seine, juste en face de l’appartement. C’est que la France vient de marquer un but!!! Sur la place du Trocadéro, pendant que nous contemplons les lumières de la Tour Eiffel, la clameur se poursuit et ne cesse de grandir. Quand le match se termine sur une victoire des Bleus, c’est la folie! Concert de klaxons, hurlements de joie « on s’en va en finale! », les autos et les motos font vibrer leurs moteurs, les fans défilent enveloppés de leur drapeau, le visage barbouillé de bleu blanc rouge…C’est électrisant!

Et voilà! Ainsi se termine notre belle virée française. Nous avons eu énormément de plaisir à parcourir des paysages d’une variété incroyable sur notre tandem, malgré une météo capricieuse. Mais surtout, nous avons apprécié la chaleur de l’accueil partout où nous sommes passés. Ça nous a souvent consolé du mauvais temps! Évidemment, nous aurions aussi aimé revoir certains amis dans le nord du pays, mais le temps nous a manqué! Mais voilà, ça nous donne une raison de plus pour revenir…

 Vive la France et à bientôt!

À suivre…

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5 juillet 2018

France 2018, publication # 8

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Comme prévu, nous avons retrouvé Pierre et Claudette, nos 2 amis québécois, à Nevers. Après nous être installés dans un petit hôtel, nous nous rendons sur la place Carnot pour un apéro, mais on dirait que quelques motocyclistes ont décidé d’emmerder tout le monde ce soir-là avec leurs engins pétaradants car il y a un bruit d’enfer! Comme nous avions repéré en après-midi un petit resto italien un peu en retrait dans une ruelle sans issue, nous décidons de nous y rendre. Ça semble tranquille…

Nous consultons le menu et tout à coup, ‘plouc’! un oiseau lâche sa crotte en plein dans le menu de Denise! Ça dégouline! Ouache! Bon, on en rit, mais avec le recul, c’était peut-être un signe du ciel…  Je vous explique! 

D’abord, le garçon qui nous sert semble ne pas savoir comment sourire et l’humour de Pierre lui disant qu’il a de la chance ce soir d’avoir 4 Québécois, ça le laisse complètement froid. Avec son accent italien à couper au couteau, il nous fait savoir de façon condescendante ‘qu’il traite tout le monde de la même façon’…Nous sommes un peu décontenancés mais nous réussissons à passer la commande sans trop de problème malgré la mauvaise humeur évidente du bonhomme. Voilà maintenant qu’arrive une petite famille à la table à côté, avec 3 enfants. Les deux des petits garçons se mettent à se chamailler bruyamment et les parents ne cessent de les menacer de partir s’ils n’arrêtent pas. Mais ils ne le font jamais, alors les gamins s’en donnent à coeur joie et finissent par se mettre à brailler tous les deux en criant! Bon…adieu le calme…Mais par dessus leurs lamentations, retentissent tout à coup des hurlements et des pleurs venant de la fenêtre ouverte…juste au dessus de notre table! Une femme crie: « Dégage, mais dégage! » et on entend un bruit de vaisselle brisée. Hallucinant! Tout le monde se regarde un peu inquiet, les gamins continuent leurs cris…et le patron  du resto sort dans la ruelle et hurle: « Tu vas la fermer ta fenêtre, connard, non mais… » La fenêtre se referme violemment et les cris diminuent. Nous nous regardons tous les quatre…et éclatons de rire! Finalement, le souper est médiocre et notre serveur reste de glace et brusque tout le temps du repas. Alors voilà, l’oiseau qui te chie dessus, c’était peut-être le signe du ciel que la soirée allait être de merde! 
MAIS, heureusement, le plaisir des retrouvailles avec Claudette et Pierre nous a vite fait oublié tout ça et nous avons bien rigolé. Vous savez, ce genre d’émission télé où il y a une caméra cachée? Eh! bien! par moments, on se demandait si nous venions de nous faire piéger! Nous n’oublierons pas de sitôt cette journée exceptionnelle.

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Disons le tout de suite, la région de la Loire entre Paray-le-Monial et Orléans, ça ne procure pas les mêmes effets ‘wow’ que les Alpes, du moins côté paysages. Nous suivons la plupart du temps une des voies cyclables qui longent soit le canal latéral de la Loire ou le fleuve lui-même. Comme toutes les fameuses ‘voies cyclables’ de France que nous avons fréquentées jusqu’à maintenant, le parcours devient vite monotone, loin des villages, souvent sous un couvert d’arbres, sans parler des nombreux segments en très mauvais états. La preuve: la seule crevaison du voyage, on l’a faite sur une ‘voie cyclable’! En fait, aussi bien le dire, le réseau cyclable français nous paraît un bel ensemble de bonnes intentions mais pas beaucoup de vraies réalisations, ce que nous confirment plusieurs Français qui ont eux aussi parcouru ces dites pistes cyclables un peu partout à travers l’Hexagone. 

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C’est pourquoi nous en sortons le plus souvent possible pour aller découvrir les jolis petits villages ici et là. Certains n’ont aucune vocation touristique mais nous y rencontrons généralement des gens tout à fait charmants. Sans être aussi nombreux qu’entre Orléans et Nantes, quelques châteaux nous apparaissent ici et là, dispersés dans la campagne. En effet, nous sommes vraiment dans une zone agricole, avec de grands champs de céréales et de maïs qu’on commence à récolter. Nous stoppons entres autres à Sully-sur-Loire pour y admirer le château entouré d’eau. Bien restauré, l’ensemble impressionne. 

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Arrivés à Orléans, nous décidons d’y passer toute une journée pour mieux explorer le centre historique. Autrefois perçue comme une ville triste, Orléans s’est refait une beauté en restaurant soigneusement les maisons et les monuments historiques, si bien qu’il est agréable de s’y promener à la recherche de l’histoire. Nous sommes éblouis entre autres par le gigantisme de la cathédrale Sainte-Croix, au beau milieu de la ville. Nous voyons aussi Jeanne d’Arc partout! De nombreuses statues de l’héroïne de la ville se dressent sur les places ou devant la mairie. On n’a pas oublié que la « pucelle d’Orléans » a libéré la ville des Anglais et chaque année, un grand festival de renommée mondiale commémore l’événement. 

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Nous voilà maintenant dans le dernier segment de notre équipée française. Sur la route, nous voyons quelques châteaux et forteresse médiévale, comme Chamerolles, une demeure de plaisance pensée par Lancelot du Lac, et Yèvres-le-Châtel, où quelques tours tiennent encore debout. Puis, il y a Fontainebleau, au coeur de la forêt du même nom. Moins fréquenté que Versailles, le château demeure tout de même impressionnant. Nous y passons un après-midi à explorer ses magnifiques salles reproduisant l’opulence de cette demeure des rois depuis François 1er. Le lendemain, à Vaux-le-Vicomte, en pleine campagne, après 2 kilomètres sur une route bordée d’énormes platanes, nous faisons un arrêt pour jeter un coup d’oeil au château. Un bel endroit paisible malgré le temps un peu gris aujourd’hui. Nous avons de l’avance sur notre itinéraire, alors nous optons pour une courte étape à Brie-Comte-Robert, une des dernières petites villes relativement tranquilles, dans un hôtel qui s’appelle À la Grâce de Dieu! Oui, oui, vous avez bien lu. C’est un peu l’état d’esprit dans lequel nous nous lancerons demain dans les immenses banlieues avant d’entrer au coeur de Paris. Le temps s’annonce beau…Nous porterons tous deux des maillots jaunes…

À suivre…  

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28 juin 2018

France 2018, publication # 7

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Évolène est un tout petit village de montagnes dans le Valais (Suisse), après une longue montée de 25 kilomètres. Eh! non! nous n’avons pas eu à gravir cette route puisque Rosy et Phil nous ont offert de venir nous chercher à Sion, en bas de la côte, avec leur camion. Pensez-vous que nous allions refuser une offre pareille, pas fous quand même les 2 Québécois! Surtout que ça nous donnait encore plus de temps avec eux!




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Vous savez cette impression qu’on a parfois de se connaître depuis longtemps, même si c’est la première fois qu’on se rencontre? Eh! bien! c’est exactement le sentiment que nous avons eu lors de notre séjour chez Rosy et Philippe, en Suisse. Évidemment, le fait que nous ayons été en contact via les réseaux sociaux depuis plusieurs années a aidé, mais au fil des conversations et des échanges sur tous les sujets, nous avons senti une belle connivence s’établir. C’est avec enthousiasme qu’ils nous ont fait découvrir leur coin de pays, le Valais. Petit jeu de mot facile: ça ‘valait’ vraiment le détour! 

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Rosy et Phil nous ont emmené dans les montagnes par des petites routes sinueuses qui permettent des coups d’oeil sur des panoramas qu’aucune caméra ne peut rendre pleinement. Que c’est beau! Nous avons aussi partagé avec eux une délicieuse fondue au fromage aux échalotes et au piment d’Espelette que Denise la gourmande n’oubliera pas de sitôt! Définitivement, nous sommes tombés amoureux de la Suisse, il faudra revenir, c’est certain. Ce fut donc avec un p’tit pincement au coeur que nous avons repris la route avec la promesse de nous revoir.

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Après la descente vertigineuse vers Sion, même le vent de face déchaîné semble vouloir nous convaincre de rester plus longtemps…Mais, déjà, la date de retour nous oblige quelque peu à planifier l’itinéraire de façon un peu plus serré. Nous voilà donc de nouveau au bord du lac Léman après une journée de 112 kilomètres! N’oubliez pas qu’il y a eu une belle descente de 25 km…Fatigués, nous posons nos pénates au camping La Pichette à Vevey sur le bord du lac. C’est vendredi, le début de l’été et des vacances, ce qui signifie plus d’achalandage dans les campings. Le patron au caractère ‘soupe au lait’ comme le précise un campeur saisonnier à côté, nous bouscule quelque peu pour que nous ‘fassions de la place pour tout le monde’! Si bien que nous nous retrouvons entourés de campeurs en tout genre empilés quasiment les uns sur les autres. De plus, le vent s’acharne à faire vibrer la tente une bonne partie de la nuit, alors au diable le sommeil réparateur…surtout que vers 5 heures, un groupe de pêcheurs bruyants passent au pied de la tente faisant cliqueter leur chariot d’équipement tout en parlant à tue-tête…et leur chien pisse sur le coin de la tente!!! Denise a sorti quelques bons jurons québécois! Mais nous rencontrons tout de même une gentille cyclotouriste d’Annecy avec qui nous échangeons sur les joies et les défis du voyage à vélo. 

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Le départ ce jour-là se fait lentement. Heureusement, le soleil lui, est encore au rendez-vous. Arrivés à Lausanne, au bord du lac, nous croisons un cyclotouriste japonais qui nous aborde en anglais, curieux de voir notre vélo. Il dit ‘nous envier de voyager ainsi en couple’…Il nous raconte que sa femme n’a pu venir car ‘elle doit garder leur vieux chat qui est malade’. Après avoir fait plusieurs photos du vélo, il nous remercie ‘d’avoir pris le temps de lui faire la conversation’. Il est en Suisse pour 3 semaines seulement et son vélo n’est pas très chargé. C’est à notre tour de l’envier…ça doit être pas mal plus facile de grimper les cols ainsi!

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Après Lausanne, à mesure que nous montons vers le Jura, nous pouvons apercevoir derrière nous, de l’autre côté du lac Léman, le mont Blanc dans toute sa splendeur. Un bel au revoir aux Alpes…Mais nous n’en avons pas fini avec les montagnes car le Jura, c’est drôlement vallonné. Après ce que Charles appelle un p’tit col de 1260 mètres, nous entrons de nouveau en France et on se laisse descendre vers Mouthe, en Franche-Comté. Cette petite ville a la réputation d’avoir le climat le plus froid de France. Après la mauvaise nuit en camping, nous souhaitons trouver un endroit calme où récupérer…Le ciel a dû nous entendre car à l’Office du Tourisme local, on nous envoie dans un gîte juste à côté. La ville est peut-être froide mais les gens y sont d’une gentillesse incroyable. Véronique et Christophe, les sympathiques patrons, nous accueillent chaleureusement et nous aident à nous installer. Finalement, ils nous invitent carrément à partager leur dîner de grillades. Leur fils s’intéresse beaucoup au Québec et la soirée se passe quasiment comme si nous étions de la famille. Encore une belle rencontre que nous n’oublierons pas!

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Nous roulons maintenant à travers une belle campagne vallonnée et nous entendons souvent les cloches sonner au cou des vaches qui broutent en alpage. Nous traversons de jolis villages comme Salins-les-Bains où deux châteaux qui se font face dominent le village, chacun dressé sur un piton rocheux. Après une nuitée en camping, nous voilà en route vers Chalon-sur-Saône, jolie ville sur la rivière du même nom. Nous y prenons le lunch sur la place et prenons le temps de nous promener dans la vieille ville. Comme il est tôt, nous décidons de pousser plus loin et de franchir les dernières côtes significatives du voyage. Cependant, avec le soleil vient la chaleur si bien qu’arrivés à Montchanin, une petite ville pas touristique du tout, mais agréable, nous décidons d’accorder aux jambes un repos bien mérité. Il y a souvent ce genre de petit hôtel pas cher, sans prétention, avec restaurant, qui vous simplifie la vie et comme il n’y pas de grandes attractions touristiques à visiter, eh! bien! nous nous reposons en ne faisant rien d’autre que de la lecture et de courtes promenades d’après repas…

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Nous roulons maintenant le long du canal latéral à la Loire, la plupart du temps sur une piste cyclable. Facile, mais parfois monotone pour nous habitués des montagnes…De plus, ça nous isole du monde! Heureusement qu’il y a les sorties vers les villages, où nous faisons un p’tit tour, histoire de jouer les touristes. Il y a toujours quelques beaux édifices, églises ou châteaux à admirer et surtout, des gens à rencontrer.

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Nous sommes maintenant en route pour Nevers où nous croiserons la route de nos amis Pierre et Claudette, 2 autres Québécois en tandem Pino qui viennent de commencer leur voyage en France. Nous avons prévu passer la soirée au même endroit évidemment! Bien des histoires à nous raconter!


À suivre…

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21 juin 2018

France 2018, publication # 6

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Coup de théâtre: il fait beau depuis 8 jours!!! Eh! oui! enfin! Nous voilà rendus en Suisse, plus précisément à Évolène, et les Alpes françaises sont derrière nous. Eh! oui! déjà! Nous avons dû changer quelque peu l’itinéraire prévu mais nous avons tout de même réussi à gravir plusieurs cols d’envergure. Je vous raconte.
Quand nous sommes arrivés à Castellane après les Gorges du Verdon, Charles sans doute inspiré par les nombreuses grèves françaises, a décidé de faire la « grève du pédalage » qu’il disait, étant donné le ciel toujours maussade. Comme la ville est agréable, entre deux averses, Denise décide de monter à pied à la petite chapelle dressée sur le promontoire rocheux au dessus de la ville pendant que Charles…reste à l’hôtel, gréviste jusqu’au bout! 

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Finalement, la pause ne dure qu’une journée et nous repartons sous les nuages espérant toujours que le soleil gagne. Il faut bien commencer à les grimper ces montagnes si on veut les franchir. Nous parvenons assez facilement à Guillaumes où nous faisons étape avant d’amorcer l’ascension du col de la Cayolle, à 2326 mètres d’altitude. La journée commence sous un soleil radieux, ça promet! Enthousiastes, nous pédalons rondement jusqu’à Entraunes où vlan! dans les dents, la pente devient tout à coup pas mal plus raide et il fait chaud. Nous reprenons donc le rythme de l’escargot ce qui nous laisse tout le loisir de contempler les magnifiques paysages qui s’offrent à nous. Un coup de pédale à la fois, nous parvenons au sommet…en même temps que les nuages! Il y a de gros bancs de neige, il fait froid, mais nous sommes si heureux d’avoir réussi la montée que nous prenons le temps de poser pour les photos d’usage. Puis commence la longue descente jusqu’à Barcelonette où un ciel orageux nous fait craindre le pire, si bien qu’au camping, nous optons pour la location d’une petite caravane pour être sûrs de passer la nuit au sec et au chaud. 

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Le lendemain, les jambes sont loin d’être prêtes pour un autre col et comme le ciel, encore une fois, hésite entre le beau temps ou l’orage, nous décidons de ‘descendre’ vers le lac de Serre-Ponçon, grand réservoir artificiel créé en 1961. Il y a tout de même une bonne montée avant Savines sur le Lac, et tous les deux, nous sentons nos muscles épuisés par les efforts de la veille. À Embrun, nous décidons donc de nous accorder une autre pause dans un petit hôtel tout simple où la sympathique patronne à l’accent chantant nous répète toutes sortes d’expressions françaises dont celle-ci, quand on parle de météo: « Demain il fera…jour! » Donc aussi bien ne pas trop s’en faire avec les prévisions n’est-ce pas? Alors quand nous entendons la pluie le lendemain matin, il fait bon rester au lit! Quand le soleil revient en après-midi, nous explorons un peu plus cette petite ville agréable avec vue spectaculaire sur les montagnes autour. Nous y visitons une des plus belles églises vues à date…et allumons encore une fois un p’tit lampion…on ne sait jamais…

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Nous rejoignons finalement Briançon, point de départ pour le col du Galibier, un de nos grands projets du voyage. Fera-t-il beau? Les prévisions semblent bonnes pour le surlendemain, alors nous prenons le temps de visiter la Cité Vauban, gigantesque forteresse conçue par le célèbre ingénieur de Louis XIV. Moins bien restauré que Carcassonne, ce monument reste intéressant, surtout pour les vues qu’il procure sur la ville du haut de ses remparts. Nous apercevons aussi toutes les montagnes autour encore noyées de nuages…Décidément, y en aura pas de facile, qu’ils disaient!

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Mais le lendemain, miracle! Est-ce le dernier lampion allumé ou tout simplement la chance? Ce qui est sûr, c’est que deux tandémistes enthousiastes sont partis à l’assaut du Galibier, un col à 2642 mètres. Plus progressive qu’au col de la Cayolle, la route déroule d’abord ses lacets jusqu’au col du Lautaret. Quels panoramas splendides! On est vite à cours de superlatifs pour vous décrire tout ça! On se régale. Après le lunch au Lautaret, il nous reste 8 kilomètres pour atteindre le col du Galibier. Les pauses photos et contemplations sont nombreuses car c’est de plus en plus impressionnant. Nous arrivons finalement au chalet du Galibier, environ 1 kilomètre avant le sommet. Cependant, un nuage qui flottait déjà depuis un certain temps au dessus de la montagne décide soudain de s’abattre sur nous, enveloppant tout d’une brume poisseuse! Prendrons-nous le tunnel qui permet d’éviter le dernier kilomètre? Mais non voyons! Charden Vélomonde, n’écoutant que son courage, décide de gravir ce dernier kilomètre, le plus pentu, pour avoir le droit de poser devant l’affiche confirmant notre ascension! Victoire! nous l’avons gravi ce col mythique du Tour de France! Nous ne nous attardons pas trop car il fait froid avec toute cette neige encore accumulée au bord de la route. Après environ 2 kilomètres de descente, le paysage réapparaît pour notre plus grand plaisir. Ça file à toute allure et les gradients raisonnables ne surchauffent pas trop les freins. Rendus à Valloire, il nous faut toutefois remonter pendant un bon 5 kilomètres pour passer le col du Télégraphe, ce qui nous fait 3 cols pour la journée. Pas besoin de vous dire que ce soir-là, nous nous sommes endormis rapidement. 

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Le lendemain, Charles ressent une douleur à la cuisse droite…Denise elle, se sent fatiguée…et nous apprenons que l’Iseran, le prochain col que nous envisagions de gravir est encore fermé à cause de la neige! Ah! ben! c’est peut-être un signe qu’il est temps d’aller visiter autre chose que les Alpes. La France c’est grand et il ne manque pas de beaux endroits à découvrir comme Annecy sur le lac du même nom. Surnommée la Venise du Nord, cette jolie ville nous séduit avec ses canaux miroitant sous le soleil. Oui, vous avez bien lu, sous le soleil! Nous paressons plusieurs heures aux Jardins de l’Europe, l’immense parc donnant sur le lac. Il fait bon aussi se promener au gré des petites rues bordant les canaux, nous mêlant à la foule de touristes qui profitent eux aussi de ce beau samedi ensoleillé. Pour couronner le tout, au restaurant, nous savourons quelques spécialités savoyardes, entre autres, une tartiflette: pommes de terre, oignons, lardons, et fromage reblochon fondu! Faut pas être à la diète pour manger ça mais après tous les efforts fournis, nous ne sommes pas trop inquiets de prendre des kilos…

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Nous reprenons la route en direction de Genève, sur le lac Léman. En fait, notre objectif, c’est d’aller jeter un coup d’oeil sur le fameux jet d’eau, devenu l’emblème de la ville. Comme c’est dimanche, il y a foule au bord du lac, surtout qu’il fait encore un temps magnifique. Nous flânons quelques heures avant de repartir en suivant plus ou moins le lac vers l’est. Après quelques nuitées en camping bien au sec, nous voilà maintenant à Évolène, comme je vous disais au début. 

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Pourquoi Évolène? Mais pour Phil et Rosy! Je vous explique. Il y a déjà quelques années, quand nous avons commencé nos recherches pour préparer notre voyage en Amérique du Sud, nous étions tombés sur leur blogue racontant leurs aventures à vélo en Bolivie et en Argentine. Évidemment, comme ils sont à peu près de notre âge, nous avions tout de suite été intéressés de connaitre leurs impressions de voyage. Nous avons ainsi gardé contact avec eux depuis tout ce temps mais sans jamais les rencontrer. Donc, comme notre route passait tout près, nous avons accepté avec plaisir leur invitation. 

À suivre…

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