16 octobre 2015

Newsletter # 35 Colombie, suite et fin.

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Notre séjour à Medellin a été des plus agréables. Nous avons opté pour un ‘Walking tour’ afin de mieux comprendre l’histoire turbulente de la ville qui jusqu’à tout récemment détenait le record peu enviable du plus haut taux d’homicide au monde! Eh! bien! notre guide Carolina a non seulement su bien nous raconter le passé mais elle a surtout réussi à nous faire saisir l’âme de cette cité résiliante  Quand une jeune femme de 28 ans vous raconte avoir grandi dans un quartier où avaient lieu régulièrement des fusillades, et que malgré toute cette violence, les gens gardent leur joie de vivre, leur goût de la fête, vous devinez qu’il y a de l’espoir. 

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L’espoir, ça permet le changement. C’est ce qui s’est passé à Medellin. D’ambitieux projets sociaux ont pris en charge les plus miséreux afin de rendre la ville plus sûre, plus agréable à vivre. Sur des espaces autrefois mal famés, on a construit de superbes places où des oeuvres d’art sont mis en évidence, comme par exemple, les impressionnantes sculptures de Fernando Botero, célèbre artiste colombien natif de Medellin. La construction récente du métro, en plus des 3 lignes de télécabines a rendu les déplacements faciles, permettant aux populations plus défavorisées des quartiers périphériques d’avoir accès à l’éducation et au travail. Tout n’est pas réglé, loin de là, mais aujourd’hui, on peut affirmer que Medellin est résolument tournée vers l’avenir et ouverte plus que jamais aux visiteurs du monde entier.

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Après être sortis de l’interminable banlieue de Medellin, nous avons entrepris nos dernières journées de grimpe dans les Andes. Encore une fois, nos jambes ont goûté à de forts gradients qui vous chauffent les muscles. Cependant, à mesure que nous montions, les températures baissaient! Il a même fallu sortir les impers un après-midi, quand une petite pluie fine est venu nous refroidir complètement.  Il y avait aussi un flot incessant de circulation sur ce tronçon de la Panaméricaine, des camions surtout, qui se suivent à la queue-leu-leu, car s’il y en a un qui peine à monter la côte, les autres doivent patienter derrière…quoique souvent, ils se risquent à doubler dans les endroits les plus improbables ce qui fait qu’on leur voit le nez de près de temps en temps! Par contre, de magnifiques panoramas, encore une fois, viennent nous récompenser de l’effort.

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Nous mettons finalement un peu plus de 2 jours pour quitter définitivement les montagnes et après une descente grisante, notre voyage prend une toute autre allure. Ça file! La route nous parait tellement facile après tous ces mois de montagnes. Il faut cependant nous acclimater à l’intense chaleur. Nous suons à grosses gouttes. Ça prend des quantités incroyables de liquide pour éviter la déshydratation! À la fin de la journée, nous recherchons les petits hôtels offrant la climatisation ou du moins un bon ventilateur pour pouvoir dormir confortablement. Bien sûr, quand en plus nous trouvons une piscine en bonus, on ne se fait pas prier pour faire trempette! 

Nous traversons fréquemment des petites villes très animées et bruyantes. Juste pour vous donner une idée, imaginez plus d’une dizaine de restos-bars alignés l’un à côté de l’autre ou face à face, le long de la rue principale, et chacun a une musique différente, à fond la caisse, avec une sono qui serait efficace dans un stade! Pas rares qu’on y voit des ‘muchachos’  qui sirotent leur bière devant les haut-parleurs. Les Colombiens parlent fort, peut-être sont-ils un peu sourds avec tout ce bruit!

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Impatients de rejoindre le littoral caraïbéen, nous passons par Covenas et Tolu, deux stations balnéaires très populaires auprès des vacanciers colombiens…qui ne recherchent pas nécessairement le calme. Ça a beau être la basse saison, il y a de l’action au village! À Covenas, nous sommes parvenus à dénicher une petite villa tranquille pour nous reposer 2 jours mais à Tolu, nous goûtons l’expérience vacances à la colombienne, c’est-à-dire, on fait bruyamment la fête jusqu’aux petites heures. Et si l’hôtel parait tranquille à notre arrivée vers midi, c’est que tout le monde dormait encore suite aux célébrations de la veille! 



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L’entrée à vélo dans Carthagène n’est pas de tout repos, dans la chaleur étouffante et la circulation infernale d’énormes camions. Il ne faut pas oublier que la ville possède un des plus importants ports de la Colombie. Cependant, une fois installés dans un petit hôtel au coeur de la vieille ville coloniale, le charme opère. Errer dans les petites rues bordées de bâtiments coloniaux aux balcons débordant de fleurs, se promener sur les 11 km de murailles qui entourent la ville, paresser sur les plages, magasiner dans les innombrables boutiques, et jouer aux parfaits touristes en montant à bord d’une vieille ‘chiva’ pour faire un tour de ville, voilà autant d’activités auxquelles nous nous plions de bonne grâce, car, oui, nous sommes en vacances de vélo!

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Pour tout dire, nous voilà au terme d’une grande étape. En effet, c’est ici à Carthagène, Colombie, que se termine notre odyssée cycliste en Amérique du Sud. Eh! oui! après plus de 15 mois de voyage, 18,058 kilomètres et 196,200 mètres de dénivelé positif gravis, nous quitterons définitivement le sol sud-américain. Comme aucune route terrestre ne relie la Colombie au Panama, c’est à bord d’un voilier que nous ferons la traversée, avec une étape aux îles San Blas, petit paradis tropical, semble-t-il. 

Mais attention, ce n’est pas la fin du voyage à vélo, loin de là! Nos fidèles bécanes seront à bord, et dès que nous foulerons le sol du Panama, allez hop! retour en selle pour la prochaine étape, l’Amérique Centrale!    

À suivre…

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