20 novembre 2015

Newsletter #37, David (Panama) à Quepos (Costa Rica)

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Je vous ai parlé de ces petits chemins de travers qui réservent de belles surprises…mais parfois, certaines de ces routes nous en font voir de toutes les couleurs! C’est ce qui nous est arrivé au départ de David (Panama). On nous a répété que le temps est plus frais en ‘montant’ vers la petite ville de Volcan, ce qui nous a incité à tenter l’aventure, épuisés que nous sommes par la chaleur écrasante et pourquoi pas, profitons-en pour découvrir le fameux volcan Barù, point culminant du Panama à 3,474 mètres. 

Pour monter, ça monte, constamment, sur plus d’une trentaine de kilomètres. Jusque là, ça va, les muscles chauffent, le coeur travaille fort, le moral tient le coup. Mais quand une pluie torrentielle s’abat sur nous, suivie d’un banc de brume poisseuse, ça vient nous refroidir d’un coup, surtout au figuré, car l’humidité ambiante et la chaleur intense persistent. Pour vous dire, ce soir-là, nos vêtements trempés mis à sécher dans la chambre d’hôtel à Volcan, resteront parfaitement humides pour le lendemain!

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Après que nous ayons jeté un dernier coup d’oeil sur le volcan Barù qui émerge timidement de la brume matinale, une route très vallonnée nous amène vers le Costa Rica. Confrontés à des gradients jusqu’à 20%, nous nous résignons à pousser les vélos à plusieurs reprises. À Rio Sereno, nous passons rapidement la frontière du Costa Rica…pour nous retrouver sur un chemin de gravier! Nous pédalons à peine quelques mètres et stoppons brusquement. Devant nous, un ÉNORME nuage noir laisse présager le pire. Il nous reste seulement 8 kilomètres pour rejoindre Sabalito, notre destination du jour. Pas facile de rouler à tombeau ouvert sur une route de gravier aux pentes raides! Un abri d’autobus bien placé nous sauve de la première ondée, puis un dernier sprint nous amène à Sabalito où nous n’avons que le temps de trouver une chambre avant qu’une pluie torrentielle s’abatte sur la petite ville. Bienvenue au Costa Rica!

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Les pentes du Costa Rica n’ont rien à envier à celles du Panama si bien que nous décidons de redescendre vers la côte du Pacifique. Façon de parler, évidemment, car nous devons franchir une chaine de montagnes avant de rejoindre la côte. Dur avant-midi sous la chaleur…et au moment où nous pensons savourer une longue descente sur une des routes « les plus scéniques du Costa Rica » (dixit le guide Lonely Planet) eh! bien! croyez-le ou non, il pleut des cordes et une brume hallucinante nous enveloppe totalement si bien que nous voyons à peine quelques mètres devant nous. La descente est périlleuse sous la pluie. Prudemment, nous stoppons dans un petit resto, attendant que le pire passe…le temps de dîner, et tout à coup, les nuages s’estompent un peu, juste assez pour  nous laisser entrevoir le fameux panorama sur le Pacifique dont le proprio du resto nous parlait.

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Après une étape à Ciudad Neily, nous rejoignons Golfito, petit port sur le Golfo Dulce d’où nous embarquons sur un traversier pour rejoindre Puerto Jimenez au sud de la péninsule de Osa. Nous y passons 3 jours pour nous remettre de nos émotions, et surtout, pour profiter des attraits de ce petit village tranquille de bord de mer. Entre autres activités, nous faisons de longues ballades en kayaks sur le golfe, puis nous partons à la recherche de crocodiles au  bord de la rivière…pour finalement voir des petits singes faire les acrobates au faîte des arbres et de beaux oiseaux jouer à cache-cache dans la forêt. Et les crocodiles direz-vous? Pas vu un seul mais nous avons entendu un gros plouf! pas loin devant nous. Timides, ces p’tites bêtes, on dirait…Denise préfère ça…

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Nous remontons la route 245 sur la péninsule de Osa pour rejoindre la Transamerica. Encore une fois, sur une vingtaine de kilomètres, des pente-crève coeur nous font suer pas à peu près, si bien que nous épuisons notre réserve d’eau. Comme nous sommes en pleine nature, difficile de trouver du ravitaillement. Au moment où nous commençons à désespérer, voilà que nous apercevons une petite maison et deux femmes sont à la fenêtre: avec ‘mucho gusto’, elles nous remplissent les bouteilles d’eau bien froide. Un délice! Elles nous confirment aussi que nous trouverons bientôt un petit hôtel…non sans grimper encore un peu. Tant mieux car les nuages s’assombrissent de plus en plus, l’averse approche. Nous n’avons que le temps de nous mettre à l’abri au restaurant de l’hôtel avant que des trombes d’eau s’abattent violemment.

Précisons que nous sommes en pleine saison des pluies. Donc le même scénario se répète chaque jour: timide soleil le matin avec chaleur humide, on voit même la vapeur d’eau monter de l’asphalte par moments! Puis fortes averses en après-midi ou en fin de journée et une partie de la nuit. Dans ces conditions, pas question de camper! En fait, depuis que nous sommes dans la chaleur tropicale, nous voilà accros à l’air climatisé et quand en plus, la pluie s’en mêle, avoir un toit au dessus de la tête fait bien notre affaire. Le hic? Notre budget en prend un coup car au Costa Rica, le coût de la vie est plus élevé qu’au Québec! 

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Pour pallier un peu, il y a bien le réseau Warmshower mais il faut dire qu’en Amérique du Sud et en Amérique Centrale, plusieurs des membres inscrits sont inactifs ou tout simplement ne répondent pas! Notre seul séjour à date, au Costa Rica, a été plutôt singulier: une maison complètement ouverte sur la jungle, où vit un Allemand, adepte intégriste du courant ‘Vegan raw food’, qui s’offusque de nous voir utiliser notre petit réchaud de camping pour cuire nos pâtes. Ça crée un froid, disons…Mais des cyclistes affamés, il faut que ça mange! Nous dormons sur le patio, sur nos matelas de camping, et nous entendons une pluie diluvienne tomber toute la nuit. Bah! au moins nous sommes à l’abri…

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Même si la nuit n’a pas été des plus reposante, ça pédale bien le lendemain d’autant plus que la route est enfin, pour vrai, pratiquement PLATE!!! Nous apercevons de flamboyants perroquets rouge et bleu, des papillons bleus, de gros iguanes, des serpents (écrasés!), des tortues…presque un zoo à ciel ouvert, ma foi! Nous arrêtons à Quepos, porte d’entrée vers le fameux parc Manuel Antonio que nous espérons bien visiter. Le lendemain, c’est en bus que nous rejoignons le parc, à environ 7 kilomètres de Quepos. Bien contents de ne pas avoir fait ce trajet en vélo, ça aurait été suicidaire: route étroite et sinueuse, avec pentes hallucinantes et circulation intense. 


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Aujourd’hui, pour faire changement, c’est le matin qu’il pleut, juste au moment où nous entrons dans le parc. Ça alors! Il nous faut patienter quasiment une heure avant qu’heureusement, le temps change et que la pluie cesse aussi brusquement qu’elle a commencé. Nous passons le reste de la journée à arpenter les beaux sentiers du parc, à l’affût du moindre mouvement dans la forêt afin d’apercevoir les nombreux animaux présents dans cet espace protégé.  Nous sommes récompensés de notre patience: les singes nous offrent tout un spectacle et nous assistons à la lente descente d’un arbre d’un paresseux, entre autres. Fascinant! 

En après-midi, sur la plage Manuel Antonio, la plus belle du parc, les petits singes capucins et les ratons laveurs s’amusent comme des fous à tenter de chaparder quelques victuailles des sacs à dos laissés sans surveillance et certains plus audacieux essaient de vous enlever le sandwich des mains. On a l’impression que ce sont maintenant les animaux qui observent le zoo humain…car la plage est envahie de touristes! Ce parc est l’un des plus populaire du Costa Rica parce qu’il est facilement accessible entre autres, et sur un relativement petit territoire, on peut observer une forte concentration d’animaux en tout genre, ce qui explique le flot de visiteurs incessant qui s’y amènent. 

Après cette journée d’exploration de la forêt pluviale, nous méritons une journée de repos car certains muscles ne travaillant pas habituellement se sont réveillés…avec des courbatures! Alors faisons comme les Ticos (surnom que se donnent les gens du Costa Rica), et prenons le temps de savourer le moment, la ‘pura vida’ qu’ils appellent ça…


À suivre…

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2 commentaires:

  1. Bonjour les amoureux !
    Depuis plus d’un an vous nous faites rêver, et nous vous jalousons …
    Mais bientôt nous enfourcherons nos vélos à notre tour … du monde!
    Merci pour votre joie de vivre communicative, c’est merveilleux !
    Superbes images, superbes vidéo, superbes commentaires plein d’humour !
    On ADORE !!!
    En ce début d’année, nous vous offrons nos meilleurs vœux pour 2016 !
    Mais que pouvons-nous vous souhaiter de plus ?
    La liberté : vous la croquez à pleine dents !
    Le bonheur : si vous ne l’avez pas ça y ressemble beaucoup!
    La santé : avec les 20 000km dans les jambes, nul doute qu’elle vous accompagne !
    L’aventure : vous défiez même les crocodiles ! « nous avons eu peur pour vous !»
    Alors nous vous souhaitons bonne route, bon vent « dans le dos », encore plein de belles rencontres, et comme nous sommes bons et généreux, nous vous offrons en cadeau ce très beau texte :
    "Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable."
    Jacques BREL,
    Vœux exprimés en 1968.

    A bientôt… pour de nouvelles aventures.
    Bernadette et Richard
    blog : http://deux-loca-terre-a-velo.blogspot.fr


















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    Réponses
    1. Bonjour à vous deux!
      Merci pour vos bons souhaite et le beau texte de Jacques Brel! Vous m'excuserez car dans ma dernière réponse je vous avais confondu avec deux autres voyageurs qui m'ont écrit le même jour. Nous vous souhaitons un merveilleux voyage en 2016 et irons voir votre blogue avec plaisir!
      Une Bonne Année en Santé!
      Charles et Denise

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