2 septembre 2017

Saguenay, Lac St-Jean, Bas St-Laurent

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Pas croyable ce qu’une journée de récupération paresseuse et une bonne nuit de sommeil peut faire. Si en plus, ça se passe dans un endroit charmant en compagnie de plein de gens sympathiques, c’est une formule gagnante pour requinquer des cyclistes fatigués! Tout ça pour dire que notre séjour à Ste-Rose du Nord a été des plus agréables, surtout la journée passée au Gîte du Jardin Potager où Johanne nous a chaleureusement accueilli. Nous sommes repartis de là après un super petit déjeuner qui nous donné suffisamment d’énergie pour grimper la côte à la sortie de ce petit village sur le fjord et nous rendre sans peine jusqu’à Jonquière. 

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Encore une fois, la météo vient jouer les trouble-fête. C’est donc au motel Princesse que nous écoutons la pluie tomber une partie de la nuit. Au matin, le ciel daigne enfin montrer ces couleurs et le soleil nous accompagne une bonne partie de la journée. Le trajet jusqu’au lac s’avère toutefois plus ardu qu’on s’y attendait: la piste cyclable emprunte des petits chemins qui ondulent fortement jusqu’au lac, donc pas moyen de garder un rythme constant. À Héberville, nous faisons l’expérience de la fameuse tourtière du lac St-Jean. La portion gargantuesque nous reste sur l’estomac une partie de l’après-midi, surtout dans les petites montées abruptes…Faudra trouver menu plus léger le midi!

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Enfin, à Metabetchouan, nous découvrons l’immense lac! La fameuse Véloroute des Bleuets en retrait du chemin principal la plupart du temps, nous réserve de beaux points de vue sur cette quasi mer intérieure. Ça roule bien et comme le temps reste favorable, nous posons nos pénates au camping de Val Jalbert. Agréable de retrouver notre routine de campeur: nous reprenons rapidement tous nos rituels et petites habitudes acquises pendant nos deux ans sur la route.

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Suite à la présentation de notre projet sur le blogue, nous avons reçu une invitation d’une petite famille près de St-Félicien. Curieux de rencontrer de vrais ‘Bleuets’, nous avons accepté. C’est donc sur leur ferme que nous avons rencontré Marie-Ève et Jean-Marie ainsi que leurs deux fils, Timothée et Xavier. Quel agréable séjour! Ce jeune couple dynamique nous a accueilli en toute simplicité malgré leur horaire de travail ultra chargé. Les enfants étaient fascinés par le Pino et évidemment, Charles leur a fait faire un tour. Disons que la sonnette les intéressait encore plus que le fait de pédaler mais les voir s’amuser autant en valait la peine. 

C’est avec beaucoup d’intérêt que nous avons écouté Marie-Ève et Jean-Marie nous expliquer leur démarche bio avec la ferme laitière, dans le contexte conciliation travail/famille. Nous ne pouvons qu’être impressionnés par leur détermination et leur sens des valeurs. Vraiment, une belle petite famille!

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Comme il a plu toute la nuit (encore!), la campagne est noyée sous un épais brouillard le lendemain. Juste au moment de partir, Charles constate que le pneu arrière est fendu! Oups! C’est mauvais ça! Nous prenons la chance de rouler jusqu’à Dolbeau où on sait trouver une boutique de sport avec service vélo. Ça tient bon, et après un arrêt réparation d’une heure, nous voilà repartis…mais nous n’avons que le temps de traverser le pont vers Mistassini que la pluie commence! Encore une nuit de camping à l’eau, c’est le cas de le dire. Nous arrivons de justesse au motel des Chutes des Pères pour nous mettre à l’abri. Un groupe de cyclistes y trouvent aussi refuge et le lendemain, il est amusant de voir la piste de danse de la salle de réception remplie de vélos de toutes sortes.

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Quand nous repartons, le soleil semble gagner sur les nuages, mais le vent, lui, nous joue un vilain tour. En effet, arrivés à la traverse de Péribonka pour rejoindre le parc national de la Pointe-Taillon, après une heure d’attente, nous apprenons que la navette est suspendue à cause des trop fortes vagues sur le lac. Zut! ça représente un détour de plusieurs kilomètres! Nous renonçons encore une fois au camping dans le parc car le vent soulève le sable de la magnifique plage et même la structure de toile de l’auvent du poste d’accueil semble sur le point de se rompre. C’est finalement à Alma que nous terminons notre tour du lac St-Jean sous un ciel menaçant…

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Décidément, la météo ne nous a pas rendu la vie facile mais nous avons tout de même constaté que les ‘Bleuets’ sont vraiment des gens sympathiques et spontanés. Que ça soit dans les restaurants ou dans la rue, leur gentillesse nous a impressionné. Et que dire de la fierté face à leurs bleuets: partout, des représentations amusantes du fruit national! Eh! oui! nous sommes d’accord: les bleuets du lac St-Jean sont les meilleurs!


Nous avions décidé de revenir à Tadoussac en bateau pour d’abord, apprécier la beauté du fjord et aussi, pour donner un peu de répit aux jambes. Après une longue journée à pédaler sous la pluie entre Alma et La Baie, nous espérions bien que le temps serait plus clément le lendemain, mais c’est sous un ciel nuageux que la croisière se déroule et la dernière étape de l’Anse St-Jean à Tadoussac s’effectue sous une pluie battante. Comprenez que le moral des troupes commence à souffrir!


Faut croire que le ciel a enfin pitié des pauvres cyclotouristes car un soleil radieux nous réveille le lendemain. On monte aux Escoumins sur la Côte Nord et hop! sur le traversier, nous voilà à Trois-Pistoles dans le Bas du Fleuve. Enfin, nous pouvons camper sans craindre que le ciel nous tombe sur la tête, même si les nuits restent fraiches…et les moustiques voraces! L’optimisme revient tout de même et nous retrouvons le plaisir de pédaler sur la magnifique route longeant le fleuve, à travers les beaux villages tel Kamouraska, où la célèbre Boulangerie Niemans oblige à un arrêt ravitaillement.



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Le coeur léger, nous filons vers St-Jean Port Joli où nous attend Lina, une amie de la soeur de Charles. Chaleureusement accueillis, nous profitons d’une belle journée de détente à découvrir ce charmant petit village. Bonnes bouffes, belles conversations, bon dodo, voilà la recette gagnante pour recharger nos batteries de cyclistes. C’est donc fougueusement que nous enfourchons le Pino pour rallier Granby en 3 jours!

En effet, notre projet devait plutôt nous amener en Beauce mais devant l’incertitude face à la solidité de la roue arrière, nous décidons d’écourter le voyage, d’autant plus que la météo encore une fois, s’annonce capricieuse. D’ailleurs, un 4e rayon se brise juste un peu avant notre arrivée à la maison! Décidément, Pino a besoin de quelques ajustements…On vous en reparlera dans un prochain texte. Mais d’abord, repos total chez nous: 1,616 kilomètres en 27 jours de voyages et 9,771mètres de dénivelé positif, ça vous rentre dans les jambes! 

À suivre…

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