4 septembre 2012

De Percé à Sainte-Flavie


Nous quittons Percé sous le soleil.  Après les côtes du littoral nord, la route nous parait relativement facile, si ce n’était d’un vent de face de plus en plus fort qui nous force à travailler des pédales sans relâche.  Les villages se succèdent, Anse à Beaufils, Grande-Rivière, Chandler, Port-Daniel, Paspébiac…les kilomètres s’accumulent et c’est fatigués que nous finissons par nous arrêter à New-Carlisle, patrie de René Lévesque.  Je sursaute en voyant le compteur : 114 km !!!  Pour des cyclistes qui s’étaient promis d’être plus raisonnables…Mais voilà, Charles avait les jambes en feu et je me laissais tirer la plupart du temps.

Après une nuit calme au motel, nous voilà de nouveau sur la route avec des vents de plus en plus forts, jusqu’à 35 km à l’heure !!!   Charles avoue que son ambition d’hier lui joue des tours aujourd’hui et je me dévoue pour prendre le relais de temps en temps.  Nous avançons ainsi jusqu’à New-Richmond, puis Maria.  Le ciel jusqu’ici plutôt nuageux devient carrément menaçant et nous comprenons vite que cette fois-ci, nous n’y échapperons pas.  Vite, nous enfilons les impers et hop ! on continue pour rejoindre Carleton au plus vite.  Mais la pluie s’abat de plus en plus fort.  Plutôt amusant au début, mais quand le tonnerre se met de la partie, en plus du  bruit des  camions qui nous aspergent généreusement, j’avoue avoir une petite frousse.    Nous arrivons complètement trempés à Carleton et nous finissons par trouver un abri sommaire juste au moment où la pluie s’arrête.

Heureusement, nous sommes attendus par Lucie et Éric qui nous offrent leur généreuse hospitalité pour quelques jours.  Un séjour que nous n’oublierons jamais.  Lucie et Éric nous font  découvrir leur joli village en plus de nous gâter avec leur bouffe délicieuse.  Mais surtout, quelles belles discussions !  Nous avons découvert des gens exceptionnels, aux valeurs profondes et à la générosité toute simple, des gens inspirants.  Ce qui nous confirme une fois de plus que ce qui rend la Gaspésie si belle, c’est bien plus que ses paysages somptueux, c’est aussi les Gaspésiens !

Quand nous quittons Carleton, c’est le cœur léger et le corps reposé.  Nous longeons la rivière Ristigouche jusqu’à Matapédia.   Devant l’église, nous croisons une jeune cycliste de Montréal qui vient de faire le tour de la Gaspésie, en solo !  Chapeau !  Elle retourne à Montréal demain par autobus alors que nous poursuivons la route par la vallée de la Matapédia.    Nous cherchons un endroit pour la nuit quand nous apercevons  un camp de pêche privé.  Le proprio accepte que nous nous installions sur le terrain et nous donne  même accès à de l’eau fraiche, en nous disant de demander si jamais nous avons besoin de quelque chose.  Sympathique.  


La nuit est calme et le petit matin frisquet, noyé dans la brume ! Ça pédale bien jusqu’à Amqui où nous décidons d’arrêter au camping en sortant de la ville mais ça ferme aujourd’hui !!!  Devant notre air dépité, la dame accepte de nous laisser nous installer mais nous prévient que nous n’aurons pas accès au bloc sanitaire plus tard en soirée, mais finalement, ils ont dû avoir pitié de nous car tout est resté ouvert jusqu’au matin.  Un camping à nous tous seuls, gratuit !!!  Excellent rapport qualité-prix, n’est-ce pas ? 

Mardi matin, 4 septembre, voilà exactement 1 mois que nous avons quitté la maison.  Nous bouclons la boucle de la Gaspésie en rejoignant Ste-Flavie.  Voilà ! Nous sommes maintenant sur le chemin du retour…à suivre…

2 commentaires:

  1. Bonjour les amoureux

    Nous espérons que la route est belle dans le bas du fleuve et que les mollets sont en forme. Merci pour la générosité des commentaires, nous sommes très fiers d'avoir pu vous accueillir.

    Amitiés de la Baie-des-Chaleurs

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  2. Le vent de face revient nous donner un peu de misère! On se repose 2 jours à Saint-Jean-Port-Joli!
    C'est sûr qu'on va s'acheter une machine à pâtes fraiches!!!! ;o)

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