21 juin 2018

France 2018, publication # 6

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Coup de théâtre: il fait beau depuis 8 jours!!! Eh! oui! enfin! Nous voilà rendus en Suisse, plus précisément à Évolène, et les Alpes françaises sont derrière nous. Eh! oui! déjà! Nous avons dû changer quelque peu l’itinéraire prévu mais nous avons tout de même réussi à gravir plusieurs cols d’envergure. Je vous raconte.
Quand nous sommes arrivés à Castellane après les Gorges du Verdon, Charles sans doute inspiré par les nombreuses grèves françaises, a décidé de faire la « grève du pédalage » qu’il disait, étant donné le ciel toujours maussade. Comme la ville est agréable, entre deux averses, Denise décide de monter à pied à la petite chapelle dressée sur le promontoire rocheux au dessus de la ville pendant que Charles…reste à l’hôtel, gréviste jusqu’au bout! 

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Finalement, la pause ne dure qu’une journée et nous repartons sous les nuages espérant toujours que le soleil gagne. Il faut bien commencer à les grimper ces montagnes si on veut les franchir. Nous parvenons assez facilement à Guillaumes où nous faisons étape avant d’amorcer l’ascension du col de la Cayolle, à 2326 mètres d’altitude. La journée commence sous un soleil radieux, ça promet! Enthousiastes, nous pédalons rondement jusqu’à Entraunes où vlan! dans les dents, la pente devient tout à coup pas mal plus raide et il fait chaud. Nous reprenons donc le rythme de l’escargot ce qui nous laisse tout le loisir de contempler les magnifiques paysages qui s’offrent à nous. Un coup de pédale à la fois, nous parvenons au sommet…en même temps que les nuages! Il y a de gros bancs de neige, il fait froid, mais nous sommes si heureux d’avoir réussi la montée que nous prenons le temps de poser pour les photos d’usage. Puis commence la longue descente jusqu’à Barcelonette où un ciel orageux nous fait craindre le pire, si bien qu’au camping, nous optons pour la location d’une petite caravane pour être sûrs de passer la nuit au sec et au chaud. 

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Le lendemain, les jambes sont loin d’être prêtes pour un autre col et comme le ciel, encore une fois, hésite entre le beau temps ou l’orage, nous décidons de ‘descendre’ vers le lac de Serre-Ponçon, grand réservoir artificiel créé en 1961. Il y a tout de même une bonne montée avant Savines sur le Lac, et tous les deux, nous sentons nos muscles épuisés par les efforts de la veille. À Embrun, nous décidons donc de nous accorder une autre pause dans un petit hôtel tout simple où la sympathique patronne à l’accent chantant nous répète toutes sortes d’expressions françaises dont celle-ci, quand on parle de météo: « Demain il fera…jour! » Donc aussi bien ne pas trop s’en faire avec les prévisions n’est-ce pas? Alors quand nous entendons la pluie le lendemain matin, il fait bon rester au lit! Quand le soleil revient en après-midi, nous explorons un peu plus cette petite ville agréable avec vue spectaculaire sur les montagnes autour. Nous y visitons une des plus belles églises vues à date…et allumons encore une fois un p’tit lampion…on ne sait jamais…

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Nous rejoignons finalement Briançon, point de départ pour le col du Galibier, un de nos grands projets du voyage. Fera-t-il beau? Les prévisions semblent bonnes pour le surlendemain, alors nous prenons le temps de visiter la Cité Vauban, gigantesque forteresse conçue par le célèbre ingénieur de Louis XIV. Moins bien restauré que Carcassonne, ce monument reste intéressant, surtout pour les vues qu’il procure sur la ville du haut de ses remparts. Nous apercevons aussi toutes les montagnes autour encore noyées de nuages…Décidément, y en aura pas de facile, qu’ils disaient!

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Mais le lendemain, miracle! Est-ce le dernier lampion allumé ou tout simplement la chance? Ce qui est sûr, c’est que deux tandémistes enthousiastes sont partis à l’assaut du Galibier, un col à 2642 mètres. Plus progressive qu’au col de la Cayolle, la route déroule d’abord ses lacets jusqu’au col du Lautaret. Quels panoramas splendides! On est vite à cours de superlatifs pour vous décrire tout ça! On se régale. Après le lunch au Lautaret, il nous reste 8 kilomètres pour atteindre le col du Galibier. Les pauses photos et contemplations sont nombreuses car c’est de plus en plus impressionnant. Nous arrivons finalement au chalet du Galibier, environ 1 kilomètre avant le sommet. Cependant, un nuage qui flottait déjà depuis un certain temps au dessus de la montagne décide soudain de s’abattre sur nous, enveloppant tout d’une brume poisseuse! Prendrons-nous le tunnel qui permet d’éviter le dernier kilomètre? Mais non voyons! Charden Vélomonde, n’écoutant que son courage, décide de gravir ce dernier kilomètre, le plus pentu, pour avoir le droit de poser devant l’affiche confirmant notre ascension! Victoire! nous l’avons gravi ce col mythique du Tour de France! Nous ne nous attardons pas trop car il fait froid avec toute cette neige encore accumulée au bord de la route. Après environ 2 kilomètres de descente, le paysage réapparaît pour notre plus grand plaisir. Ça file à toute allure et les gradients raisonnables ne surchauffent pas trop les freins. Rendus à Valloire, il nous faut toutefois remonter pendant un bon 5 kilomètres pour passer le col du Télégraphe, ce qui nous fait 3 cols pour la journée. Pas besoin de vous dire que ce soir-là, nous nous sommes endormis rapidement. 

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Le lendemain, Charles ressent une douleur à la cuisse droite…Denise elle, se sent fatiguée…et nous apprenons que l’Iseran, le prochain col que nous envisagions de gravir est encore fermé à cause de la neige! Ah! ben! c’est peut-être un signe qu’il est temps d’aller visiter autre chose que les Alpes. La France c’est grand et il ne manque pas de beaux endroits à découvrir comme Annecy sur le lac du même nom. Surnommée la Venise du Nord, cette jolie ville nous séduit avec ses canaux miroitant sous le soleil. Oui, vous avez bien lu, sous le soleil! Nous paressons plusieurs heures aux Jardins de l’Europe, l’immense parc donnant sur le lac. Il fait bon aussi se promener au gré des petites rues bordant les canaux, nous mêlant à la foule de touristes qui profitent eux aussi de ce beau samedi ensoleillé. Pour couronner le tout, au restaurant, nous savourons quelques spécialités savoyardes, entre autres, une tartiflette: pommes de terre, oignons, lardons, et fromage reblochon fondu! Faut pas être à la diète pour manger ça mais après tous les efforts fournis, nous ne sommes pas trop inquiets de prendre des kilos…

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Nous reprenons la route en direction de Genève, sur le lac Léman. En fait, notre objectif, c’est d’aller jeter un coup d’oeil sur le fameux jet d’eau, devenu l’emblème de la ville. Comme c’est dimanche, il y a foule au bord du lac, surtout qu’il fait encore un temps magnifique. Nous flânons quelques heures avant de repartir en suivant plus ou moins le lac vers l’est. Après quelques nuitées en camping bien au sec, nous voilà maintenant à Évolène, comme je vous disais au début. 

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Pourquoi Évolène? Mais pour Phil et Rosy! Je vous explique. Il y a déjà quelques années, quand nous avons commencé nos recherches pour préparer notre voyage en Amérique du Sud, nous étions tombés sur leur blogue racontant leurs aventures à vélo en Bolivie et en Argentine. Évidemment, comme ils sont à peu près de notre âge, nous avions tout de suite été intéressés de connaitre leurs impressions de voyage. Nous avons ainsi gardé contact avec eux depuis tout ce temps mais sans jamais les rencontrer. Donc, comme notre route passait tout près, nous avons accepté avec plaisir leur invitation. 

À suivre…

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8 commentaires:

  1. Bravo, vous avez toute notre admiration et notre respect pour ces cols gravis comme des champions du tour de France!

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    1. Merci Pierre! Mettons qu'on les a montés...mais 5 fois moins vite que les cyclosportifs! Main avec nos 42 kilos de chargement, on prend bien le compliment!

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  2. Félicitations Denise et Charles pour vos exploits et compte-rendus. Vous êtes inspirants comme jamais.
    Amicalement, Pierre

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    1. Merci les amis! On vous suit aussi sur Facebook. Vous avez de bien belles photos. On fera sûrement cette partie de la France dans un prochain voyage. Bonne continuation!

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  3. Toujours contente de vous lire. Effectivement quel coup de théâtre météo nous sommes en train de vivre : c'est l'été et il fait beau !! Impressionnée par les photos de vos ascensions et de voir la neige. J'aime beaucoup la photo de l'escargot !

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    1. Merci Marie Pierre.
      L'escargot prenait tout son temps...comme nous dans les cols! Nous sommes dans le pays du fromage Comté que tu nous a fait découvrir!

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  4. les photos sont magnifiques…. le DR Blanchard est né la mene année que notre grand-pere…… continuer vos exploits LE mot de Cambronne pour la suite

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