6 juin 2018

France 2018, publication #5

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Vous allez m’accuser de radoter, c’est sûr…La météo continue de jouer avec nos nerfs! Mais nous profitons de chaque heure, que dis-je, chaque minute d’ensoleillement pour tenter de capter de belles images pour vous. C’est ce que nous avons essayé de faire à Avignon pendant notre arrêt de 2 jours. Donc tourisme au Palais des Papes, promenade dans la vieille ville et bien sûr, la visite sur le célèbre pont…qui n’en est pas un! Désolée, mais il y avait bien trop de monde pour la danse en rond. Finalement, pour des cyclistes fatigués, Avignon s’est avérée une ville agréable, malgré la pluie.

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Mais il faut bien repartir, alors nous voilà en route pour Sault, une des bases de départ pour grimper le mont Ventoux. Commencée sous le soleil, la journée s’est terminée sous la pluie pour les derniers 30 kilomètres! Nous voilà donc de nouveau installés dans un gîte au coeur du vieux village car la pluie va persister une journée de plus et pas moyen d’entrevoir la fameuse montagne.Ce n’est que le surlendemain qu’enfin, le soleil se pointe. Ça y est, nous sommes prêts pour le défi Ventoux!

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Tous ceux qui suivent le Tour de France vous le diront, le Ventoux, c’est une épreuve de taille pour les coureurs cyclistes de par son degré de difficulté, surtout qu’il est souvent programmé en fin de journée. En fait, quand vous lisez tous les avertissements aux cyclistes amateurs, ça fait peur! Mais CharDen VéloMonde ne reculant devant rien…Blague à part, chaque année des milliers de cyclistes en tout genre s’y attaquent. Nous, pas fous évidemment, avons décidé de gravir son flanc le plus ‘facile’, à partir de Sault, et de plus, SANS les bagages! On ne fera que l’aller-retour. (« Ah! les paresseux !», nous direz-vous peut-être…) Toutefois, au programme: 26 kilomètres de montée, un dénivelé gravi de 1,285 mètres et ensuite, une descente vertigineuse avec virages serrés. 
La première partie du trajet se fait presque en douceur, souvent dans la forêt, avec montée graduelle bien que constante. Quelques cyclistes nous doublent en nous saluant et nous avançons aisément. Puis tout à coup, le fameux sommet nous apparaît au loin avec sa fameuse tour météorologique. Il semble tout près mais c’est incroyable le nombre de virages qu’il reste à franchir. 



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Le moment fort de la journée, c’est quand on arrive au chalet Reynard et que commencent les fameux derniers 8 kilomètres avec des gradients de 8% à 12% sur une pente aride d’aspect quasi lunaire. Les grimpeurs venant de Bédouin sur le versant le plus difficile y convergent et vous vous retrouvez parmi des centaines de cyclistes qui pédalent chacun à leur rythme. Nous sommes surpris par notre performance: ça pédale avec force et nous ne nous laissons pas impressionner par tous ces cyclosportifs aux maillots colorés. Nous dépassons même quelques cyclo…poussifs qui peinent sur leur braquet trop haut. La cerise sur le ‘sundae’, c’est quand nous arrivons dans les derniers 100 mètres avant le sommet et que la foule de touristes et amis des cyclistes nous font une haie d’honneur et voilà que fusent les cris d’encouragement et les applaudissements…comme on le voit lors du Tour de France! On entend même des ‘Vive le Québec’! Avouons que ça fait un p’tit velours et nous sommes bien fiers tous les deux. 

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Nous rencontrons une jeune Québécoise qui elle, a gravi le trajet venant de Bédouin, réputé le plus difficile. Nous échangeons sur nos expériences respectives et Audrey nous présente son amie Marguerite, une vache écossaise. Audrey nous fait bien rigoler avec sa marionnette et nous passons presqu’une heure à discuter avec elle avant de nous installer pour un lunch contemplation au sommet. Les nuages montent cependant mais nous avons amplement le temps d’admirer la vue avant d’entreprendre la grande descente. Denise vous dira que c’est le moment qu’elle a le moins aimé…ça descend de façon fulgurante, et les virages sont raides! Certains cyclistes nous doublent à une vitesse hallucinante. Heureusement que Charles maîtrise le tandem à merveille et ne lésine pas sur le ‘pompage’ des freins au risque de chauffer les disques. Il faut aussi s’arrêter bien sûr, pour faire des photos histoire d’immortaliser cette journée extraordinaire pour nous, humbles tandémistes. 

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Retour sur terre le lendemain, un trajet moins impressionnant mais tout de même exigeant, la traversée de plusieurs petits villages du Lubéron. Principale caractéristique: ils sont tous juchés sur une colline abrupte, ce qui exige bien des efforts pour s’y rendre. Gordes nous charme particulièrement, avec sa jolie place où nous lunchons. Viennent ensuite Ménerbes, Lacoste, Bonnieux et pour finir, une longue descente qui nous amène à Lourmarin. En bonus, il y a le soleil qui parvient à nous illuminer tout ça jusqu’en après-midi!


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Après une étape en camping, c’est sous un ciel gris que nous traversons le plateau de Valensole, réputé pour ses cultures de lavande. Les champs sont encore verts mais on imagine aisément ce que cela donne quand tout est fleuri avec les sommets des Alpes qui se profilent derrière. Nous arrivons à Moutiers-Sainte-Marie…sous la pluie! Grrrr! Rien pour nous inciter à camper, alors installons-nous à l’hôtel, surtout que le lendemain, les prévisions annoncent la même chose. Nous entendons tout le monde se plaindre de cette météo pourrie, bien mauvaise pour les affaires…Sans parler des cyclotouristes frustrés de manquer bien des beaux paysages.

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Entre deux averses, nous explorons le petit village accroché à la falaise et profitons des quelques restaurants. Il faut tout de même partir malgré les pronostics météo imprécis…En route pour les fameuses gorges du Verdon. Nous avons choisi de faire la rive nord du canyon. La première partie de trajet nous fait grimper à travers forêt, avec quelques fenêtres donnant sur le lac Sainte-Croix. Nous arrivons sans trop de peine à La Palud sur Verdon où en vitesse nous montons le camp et laissons les gros bagages. C’est que la fameuse route des Crêtes portent bien son nom car elle grimpe littéralement au sommet des falaises surplombant le canyon. Même allégés, nous travaillons fort pour avancer! Le ciel a dû en tenir compte et pour nous récompenser, le soleil perce les nuages nous permettant de beaux coups d’oeil aux nombreux belvédères sur la route. Nous en profitons à plein…jusqu’à ce que le ciel menace de nous tomber sur la tête! Nous échappons à une première averse de justesse en arrivant au chalet de la Maline où nous nous payons un chocolat chaud avant de repartir. Mais pas moyen d’échapper à la 2e ondée! C’est complètement mouillés que nous revenons au camping à La Palud. Ce soir-là, le moral est pas fort chez les troupes car la pluie perdure une bonne partie de la soirée…Décidément, qui a dit que ça serait facile la France? 

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Le lendemain, nous levons le camp dans la brume et terminons notre trajet dans les gorges du Verdon avec un arrêt au Point Sublime, un belvédère qui domine le canyon de 180 mètres. Impressionnant malgré l’absence de soleil…La route redescend ensuite au niveau de la rivière et nous amène doucement à Castellane. Il n’est que 10h30 mais Charles qui fête aujourd’hui son anniversaire décide que c’en est assez pour aujourd’hui et nous terminons la journée dans un petit hôtel sympa. Après tout, il faut bien quelques compensations de temps en temps n’est-ce pas?

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Nous sommes maintenant rendus à l’étape des Alpes du Mercantour. Face au contretemps météo, force est de réévaluer notre itinéraire car grimper les plus grands cols sous la pluie, disons que ç’est pas tentant. On se rabattra sur des cols légèrement plus modestes (bof! quelques centaines de mètres de moins, quoi…), en espérant que le ciel aura pitié de nous…et des milliers d’autres touristes frustrés par ce mauvais temps inhabituel!

À suivre…

Anecdote: À notre passage, une dame nous crie: « Vive le Québec libre! » et quelques minutes plus tard, quand nous revenons sur nos pas, elle ajoute: « Je me souviens! » (Pour ceux qui l’ignorent, c’est la devise de la belle Province!) 

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8 commentaires:

  1. Salut! Premièrement, bon anniversaire Charles. Disons que je te souhaite du soleil. C'est vraiment dommage cette température car, oui la France est habituellement facile. Félicitation pour votre ascension. Une chance le soleil était avec vous. En souhaitant, encore une fois, que la température s'améliore.
    Lysanne

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    1. Merci Lysanne! Nous restons un jour de plus à Castellane pour attendre du temps plus clément. On vient de décider que notre quota de pédalage sous la pluie est atteint pour ce voyage! Nous avons eu plus de pluie en France depuis 50 jours que lors de nos 470 jours en Amérique du sud! Donc aujourd'hui on fait la grève!

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  2. J'ai oublié de dire que vos photos sont absolument fantastique.

    Lysanne

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  3. Beau résumé et merveilleuses photos! Bravo les cyclistes aventuriers!
    Jacqueline C.

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  4. Vous avez raison sur tout... De beaux paysages gâchés par une météo qu'on a pas vu depuis.... tiens je ne me souviens même plus.
    https://www.sudouest.fr/2018/06/06/les-orages-vont-continuer-en-france-jusqu-a-quand-5121270-6110.php?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=MaNewsletter&utm_term=20180607

    Franchement on espère que vous aurez du soleil pour finir cette virée française. On vous souhaite plein de courage et on vous fait de grosses bises

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    1. Merci Patrick et Anne-Marie! Nous restons un jour de plus à Castellane pour attendre du temps plus clément. On vient de décider que notre quota de pédalage sous la pluie est atteint pour ce voyage! Nous avons eu plus de pluie en France depuis 50 jours que lors de nos 470 jours en Amérique du sud! Donc aujourd'hui on fait la grève!

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