28 mai 2018

France 2018, publication # 4

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Eh! non! il n’y a pas eu de miracle à Lourdes! C’est carrément sous une pluie froide que nous avons repris la route après quelques jours de congé. Le moral n’était pas à son meilleur car pédaler avec tous les vêtements de pluie, ce n’est pas agréable et en plus, le paysage est resté noyé dans la brume. Mais comme ça semble être les prévisions pour les prochains jours, aussi bien avancer qu’on se dit…On ne cesse de nous répéter que ce n’est pas normal ce temps!

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La consolation, c’est que nous sommes attendus chez des hôtes Warmshower à Saint-Gaudens. L’accueil chaleureux que nous recevons de la part de Corinne et Roger nous fait vite oublier la journée misérable. Quel plaisir d’échanger avec d’autres passionnés de cyclotourisme autour d’un bon repas. Bien reposés, nous voilà prêts à affronter…une autre journée de pluie! Nous roulons encore à travers un paysage fantomatique, sur une piste cyclable plus ou moins en bon état. Quand nous arrivons à Foix, le château nous parait bien terne sur son piton rocheux….

Toutefois, nous avons encore la chance de pouvoir nous arrêter chez des hôtes Warmshower. Cette fois, c’est Didier et Colette qui nous reçoivent dans leur jolie maison. Vous dire dans quel état nous sommes après une centaine de kilomètres sous la pluie! Tout est sale, les sacoches sont boueuses et nous sommes mouillés bord en bord! Pas de soucis, on passe le vélo au boyau d’arrosage et Colette nous organise une lessive rapide si bien que nous nous retrouvons vite, après la douche, autour du foyer à relaxer, avec tous nos vêtements qui sèchent devant le feu. Didier lui, nous suggère la meilleure route pour nous rendre à Carcassonne. Tandémistes eux aussi, ils ont souvent roulé sur ces petites routes tranquilles.

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Cela s’avère un excellent parcours et pour couronner le tout, en milieu de journée, voilà que le soleil daigne enfin se montrer, chassant peu à peu tous les nuages, si bien que nous découvrons Carcassonne sous une belle lumière de fin d’après-midi. Comme nous voulons y passer une journée, nous optons pour l’Auberge de Jeunesse, seul hébergement à prix raisonnable au coeur de la forteresse. L’accueil est tout ce qu’il y a de sympathique, mais un groupe scolaire d’une centaine de jeunes Espagnols nous rappellera que la jeunesse des fois, ça fait du bruit, surtout vers 23 heures quand ça revient de l’excursion en ville. 

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Nous sommes toutefois ravis de visiter les remparts de la ville le lendemain, sous un soleil radieux. Nous apprenons finalement pourquoi la forteresse est enveloppée de bandes jaunes. Il s’agit d’art contemporain, une oeuvre de Felice Varini, mise en place pour célébrer le 20e anniversaire de l’inscription de la Cité de Carcassonne au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Bien des gens n’apprécient pas semble-t-il, mais on nous rassure: l’oeuvre est temporaire et sera enlevée à l’automne sans laisser aucune trace sur les murs. À l’auberge ce soir-là, c’est au tour d’un groupe de jeunes Français de troubler quelque peu le début de la nuit…On nous avait pourtant assuré que les Français était « moins bruyants » mais désolée chers amis Français, les ados semblent les mêmes partout! Heureusement, tout rentre dans l’ordre quand les profs s’en mêlent.

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Bonne nouvelle, le beau temps semble revenu…du moins pour « un certain temps » (c’est Hubert qui va comprendre…) Ça tombe bien pour notre arrivée à Lespignan chez nos amis Pascale et Hubert. En fait, ce sont des retrouvailles…encore une fois! Je vous raconte: il y a 4 ans, lors de notre grand voyage à vélo en Amérique du Sud, à Salta en Argentine, nous avions croisé ce couple de Français dans un petit hôtel. Tous les deux voyageaient avec leurs sacs à dos, mais comme ils sont à peu près de notre âge, nous avions tout de suite sympathisé autour de notre passion commune pour le voyage. Puis le hasard a voulu que nous puissions les revoir 1 an plus tard à Quito, en Équateur. Nous avons ensuite gardé contact via les réseaux sociaux, si bien qu’il était impératif d’ajuster l’itinéraire afin de les revoir chez eux. Quel plaisir ce fut de les retrouver, c’était comme si on s’était quitté hier! De plus, ils préparent un tour du monde d’un an, toujours avec leurs sacs à dos. Quels beaux aventuriers ils sont! Vraiment, un couple inspirant.

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Grâce à eux, nous avons pu découvrir la jolie ville de Narbonne, tout près, puis à Béziers, nous avons visité les écluses de Fonseranes sur le canal du Midi. Impressionnant de voir les bateaux passer d’une écluse à l’autre  pour gravir la colline! Il y a aussi ce point bien spécial où on peut voir un bateau voguer sur le canal qui passe AU DESSUS de la rivière. Une merveille d’ingénierie que cette célèbre voie d’eau! 

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Après 3 jours de pur plaisir avec les amis, il faut tout de même réenfourcher le Pino et poursuivre notre route, cette fois vers le nord afin de rejoindre Millau. Nous faisons étape dans un camping qui n’accepte que les motards, mais comme on est hors saison, le proprio fait exception pour nous. On lui dit que nous avons un moteur dans les pattes! Fait amusant, quand il constate que nous sommes québécois, il nous mentionne avoir fait un stage d’études au Québec…à Granby dans les années 80. Oui, oui, vous avez bien lu! À Granby! Il y a parfois de ces coïncidences…

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La journée du lendemain, les jambes chauffent, car ça monte plus sérieusement avant d’arriver à un long plateau, puis la route plonge sur environ 10 kilomètres vers la petite ville de Millau que surplombe le gracieux viaduc du même nom. En après-midi, de gros nuages nous gratifient d’une bonne averse, mais nous sommes presqu’arrivés à Millau où nous attendent Bernard et Anne-Marie, nos hôtes Warmshower du jour. Bernard nous a préparé un plat typique de l’Aveyron, un aligot. Il s’agit d’une purée de pommes de terre mêlée à de la tomme de vache fraîche. Tout à fait réconfortant et servi avec des saucisses. Ça donne des forces pour le lendemain!

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En partant de Millau, nous prenons le temps d’aller voir le fameux viaduc de près, c’est-à-dire, complètement en dessous. Impressionnant ces piliers qui soutiennent le tablier de plus de 2 kilomètres de ce pont à haubans qui traverse toute la vallée du Tarn à plus de 300 mètres de haut. Nous filons ensuite le long du Tarn à travers des gorges aux parois abruptes. La route s’y agrippe dans une succession de courbes sinueuses. Nous traversons ainsi quelques villages construits à flanc de falaises et apercevons ici et là les restes de quelques châteaux érigés sur des pitons rocheux qu’on disait inexpugnables. Témoins de bien des guerres, certains ne sont plus que ruines…

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Côté météo, c’est vraiment en dents de scie. Du soleil, des nuages, des averses surprises, de la brume le matin, du froid, du chaud, alouette! Enfin, un peu de tout pour nous compliquer la vie en camping, mais nous parvenons à nous organiser. Les météorologues ne sont pas plus précis ici qu’au Québec. Pas facile de garder le moral mais les belles rencontres, que ce  soit avec les hôtes Warmshower, les amis ou tous ces gens qui viennent à notre rencontre sur la route, ça vient adoucir les difficultés. 

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Après quelques jours de camping dans les gorges du Tarn et une étape Warmshower à Alès, nous faisons un arrêt des plus intéressant au pont du Gard, le plus haut pont-aqueduc connu du monde romain. Maintenant, nous voilà arrivés à Avignon où nous avons trouvé un petit appartement super bien et pas trop cher. Nous prévoyons nous y reposer quelques jours car le temps, encore une fois, s’annonce exécrable. Il faut refaire des forces de toute façon car le prochain défi, c’est rien de moins que le mont Ventoux, une grimpée célèbre au Tour de France.

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À suivre…

Anecdote: Lors de la pause lunch au col de Jalcreste, la jeune serveuse nous parle de son frère né au Québec. Ses parents ont en effet vécu au Québec 2 ans pendant les années 80. Elle nous dit que son frère rêve de voir le pays où il est né et « qu’il fait à la perfection l’accent de Céline Dion » ! Décidément, Céline est devenue la référence québécoise par excellence semble-t-il…

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8 commentaires:

  1. Très contente de voir de vos nouvelles et vos superbes photos, je pensais justement à vous tout à l'heure. Je suis tellement désolée du temps que vous avez, c'est clair que ce n'est pas drôle mais malheureusement il faut prendre ce qui vient !!! En espérant que vous gardez quand même bon moral ! Marie-Pierre

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    1. Eh! oui! nous gardons le moral, malgré tout. Nous n'avons aucun contrôle sur les éléments sauf de rester peinards le temps que ça passe. Ce que nous faisons ici à Avignon, quand même agréable malgré la pluie. Le soleil reviendra bien un jour!

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  2. Jacqueline Coderre28 mai 2018 à 20:27

    Salut vous deux!
    Je pressents que la température vous sera plus clémente avec le mois de juin qui arrive. Une chance que vous aviez changé vos impers pour de plus performants!
    Bonne semaine pré-fête, Charles! Xxx

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    1. Les impers servent trop souvent à notre goût mais font bien leur job. Vendredi, on devrait monter le Ventoux...envers et contre tout, si la météo tient.

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  3. En effet, il faut garder le moral...la douce saison estivale se fait désirer!
    Le Col de L'Iseran vient d'être réouvert par des chasse-neiges!
    Au moins, au Mont Ventoux, les prédictions météo sont plus clémentes: 14C à 20C au cours des prochains jours!
    Bonne route!

    Sur le pont d’Avignon,
    L’on y danse, l’on y danse,
    Sur le pont d’Avignon
    L’on y danse tout en rond.
    Les messieurs font comme ça
    Et puis encore comme ça.
    Sur le pont d’Avignon,
    L’on y danse, l’on y danse,
    Sur le pont d’Avignon
    L’on y danse tout en rond.

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    1. On espère bien pour le mont Ventoux. En attendant, on profite d'Avignon, jolie ville sympathique. On a pas dansé sur le pont, y avait trop de monde. Ah! les touristes!

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  4. Toujours avec vous. Toujours jaloux!

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    1. L'hiver prochain, quand vous serez partis, ça sera notre tour de vous envier, surtout s'il fait beau et chaud ou vous irez!

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