12 mai 2018

France 2018, publication #3

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Après une relaxante journée de tourisme à Biarritz sous un soleil radieux, nous enfourchons le tandem, reposés et enthousiastes. À nous les Pyrénées! Nous passons d’abord par Saint-Jean de Luz, multipliant les pauses afin de profiter au max du beau temps. Dès que nous virons vers l’est, nous commençons à monter lentement et là, coup de coeur: un paysage verdoyant, ondulés de champs fleuris, avec dentelles de montagnes à l’horizon! Nous voilà séduits. Seule ombre au tableau, le flot de voitures incessant! C’est que les Français sont en vacances de printemps qu’on nous dit. Eh! bien! on dirait qu’ils ont tous décidés de venir au pays basque ma foi! Espelette est remplie de touristes et nous devons nous faufiler dans la foule où notre tandem fait sensation. On nous applaudit même parfois et des attroupements se forment autour de nous pendant que les questions fusent. 

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Amusant tout ça mais il faut s’approvisionner pour notre soirée au camping. Le problème, pas une seule épicerie de base dans ce petit village! Denise fait donc provision de quelques ‘produits du terroir’ pour le souper: axoa de canard au piment d’Espelette, chocolat au piment d’Espelette, sablés au fromage de chèvre…et au piment d’Espelette! Vous avez compris que ce piment est la spécialité de la place. Il y a même une AOP (appellation d’origine protégée) pour le célèbre petit fruit. Excellent souper mais le plus cher qu’on ait jamais eu en camping! Pour le petit déjeuner du lendemain, Denise a même ajouté à ses achats une confiture aux cerises noires…et au piment d’Espelette: miam!

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Nous nous réveillons le lendemain matin sous un léger crachin et le paysage s’est évanoui dans la brume! Un peu dépités, nous prenons tout de même la route et malgré ce temps maussade, nous parvenons à rejoindre Saint-Jean Pied de Port, un des villages les plus pittoresques du pays basque. Évidemment, c’est bourré de visiteurs et de pèlerins, si bien que tous les hôtels sont complets et comme le temps est à la pluie, nous allons à l’Office du Tourisme où une gentille dame fait une quinzaine d’appels pour nous dénicher une chambre dans un gîte pour une quarantaine d’euros. Nous nous retrouvons dans une superbe vieille maison aux planchers qui craquent et la chambre est douillette à souhait si bien qu’on y restera 2 nuits. Ce qui nous donnera une journée pour découvrir ce village forteresse, l’un des plus fréquentés par les pèlerins du chemin de Compostelle. Puis nous espérons que le beau temps reviendra…

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Le jeudi 10 mai, c’est jour férié en France, pour l’Ascension. Journée parfaite pour entreprendre notre premier col du trajet n’est-ce pas? Sous un ciel indécis, nous attaquons les premiers virages du col d’Iraty, une belle grimpée à 1327 mètres sur 17 km. Eh! bien! nous apprendrons plus tard qu’il est classé ‘hors catégorie’, ce qui veut dire qu’il est TRÈS difficile! On vous le confirme, il vous rentre dans les jambes pas à peu près. Des gradients à vous arracher le coeur, quasiment aucun répit. Pour ajouter au coefficient de difficulté, un petit crachin nous mouille comme il faut et à la pause lunch, on gèle! 

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On se réchauffe de nouveau en terminant notre ascension jusqu’au point culminant à 1327 mètres où nous attend…une nappe de brouillard qui nous tombe dessus brutalement. Consolation, le restaurant est ouvert et un feu de bois y brûle. Un chocolat chaud et un gâteau basque plus tard, nous endossons tous nos habits de pluie, car oui, il pleut à boire debout maintenant! Commence alors la longue descente vers Larrau. La pluie s’arrête mais qu’est-ce qu’il fait froid! Charles serre les freins au max car les pentes sont raides à faire peur avec virages serrés. Denise elle, ferme souvent les yeux en retenant son souffle! Il faut même s’arrêter de temps en temps pour refroidir les freins, ça sent le métal chauffé. Grâce au savoir faire de Charles, nous arrivons sains et saufs au village, complètement frigorifiés. Pas question de camper! On nous indique le seul hôtel ouvert et ouf! il leur reste une chambre. Quelle journée! Ça se termine au restaurant, au coin d’un bon feu, avec un menu 4 services…et un dodo avant même que la nuit soit tombée!

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C’est le bruit des chaises de la terrasse envolées au vent qui nous réveille le lendemain. Décidément, y en aura pas de facile…Mais le soleil semble revenu, et la journée commence par une longue descente de presque 10 km car notre expérience de la veille nous a fait réviser l’itinéraire. Les grands cols des Pyrénées sont encore fermés et les prévisions de la météo des prochains jours n’augurent rien de bon. Alors nous décidons de nous diriger vers Lourdes dans les Basses-Pyrénées. Les jambes sont encore fatiguées des efforts de la veille mais nous parvenons à franchir une centaine de kilomètres pour arriver à Lourdes vers 18 heures. Encore une fois, c’est grâce au service empressé de l’Office du Tourisme que nous trouvons un petit hôtel très bien situé, avec tout ce qu’il faut pour réconforter 2 cyclistes fatigués. On y restera le temps qu’il faut pour refaire le plein d’énergie…et allumer un lampion pour avoir enfin du beau temps ma foi!

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C’est sous la pluie que nous nous promenons à Lourdes. Nous explorons d’abord les fortifications médiévales du Château qui domine la ville. Le musée pyrénéen qui s’y trouve présente une intéressante exposition sur les objets du quotidien et l’histoire des gens qui ont peuplé les Pyrénées. Du donjon, nous apercevons au loin la célèbre basilique Notre-Dame, un des plus grands sites de pèlerinage catholique en France. C’est là que la jeune Bernadette Soubirous aurait eu plusieurs visions de la Vierge. Un flot de visiteurs constant fait la queue pour entrer dans la fameuse grotte où les apparitions se seraient produites…

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Ironie du sort, nous rencontrons plein de Français du nord en vacances ici, désolés par ce mauvais temps inhabituel, alors que chez eux au nord, eh! bien! il fait beau!!! Au fait, depuis notre arrivée en France, nous sommes étonnés par le nombre de journées de congé, de vacances, de fériés qu’ils ont. Ça nous occasionne parfois de petits problèmes de logistique, car bien des commerces sont fermés, dont les épiceries. Il y a aussi les heures d’affaires coupées pour la pause d’après-midi…C’est bien différent de la frénésie commerciale nord-américaine.

Nous sommes toutefois ravis par la gentillesse de l’accueil partout où nous passons. Et même si nous dépensons pas mal d’énergie sur le tandem, nous risquons de prendre du poids tellement la bouffe est bonne!

À suivre…

Anecdote: À quelques reprises, soit en voiture ou à vélos, des gens nous interpellent en nous lançant: « Allez les enfants, bon courage et bonne continuation! » Hé! hé! les amis, casqués et lunettés comme nous sommes, on passe encore pour des p’tits jeunes! Denise pense à ses copines qui riront bien…

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14 commentaires:

  1. Ben vivement le beau temps, comme ici depuis une semaine et la semaine prochaine paraît-il. Par contre on a encore eu du gel hier et les matinées sont plutôt froides. Bon retour dans les montagnes.

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    1. Robert, pourrais-tu me donner ton adresse courriel svp. la mienne est pjulien@zim-ex.com

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  2. Ici, on nous dit qu'ils ont le printemps le plus moche depuis bien longtemps! On fait avec!
    Ah oui, mes plaquettes de frein ont cramés dans la descente du col d'Iraty. Du -12% pendant 6 km. Je vais les changer ce matin. Ce sont des composants organiques. Devrais-je changer pour bi-métal?

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    1. ouf pourrait être une longue discussion sur de nombreux forum ! En bref je préfère cramer des plaquettes (organique) que le disque (avec plaquette bi-métal) . Un disque cuit (bleu) ben c'est fini ! T'as plus de frein. Changer les plaquettes organiques c'est simple et peu dispendieux.

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    2. Je viens tout juste de les changer. Elles étaient fini à l'avant et à 85% usées à l'arrière. On va se faire un stock à la prochaine boutique velo!

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    3. Étaient-elles neuves avant d'entreprendre la descente du col? Sinon, combien de Km avaient-elles dans le corps?
      Ce serait intéressant de pouvoir quantifier en KM et en Dénivelés leur durabilité?
      Sujet de discussion intéressant!
      Robert...mes disques ont quelques traces de surchauffe (spots bleus à certains endroits). J'aimerais te faire parvenir une photo. Ton adresse email svp?

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    4. Elles avaient 1200 kilomètres et 10,000 mètres de dénivelé négatif dont 6 kilomètres à -13% sous la pluie ce qui les a achevées!

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    5. C'est quand même pas si pire 1200km et 10K D-
      Je pensais qu'elles étaient neuves.

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  3. Charles, on en avait discuté l'an dernier. Nous avions manqué de freins ds la côte des Éboulements. J'ai donc opté pour des freins de vélos électriques Tektro Dorado 710. Les plaquettes sont plus longues et les disques plus épais. Grosse amélioration. http://www.tektro.com/products.php?p=35
    Pour un Tandem non-électrique, tu pourrais regarder pour des HDM-745 http://www.tektro.com/products.php?p=236

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  4. J'envisage même la possibilité d'ajouter un frein sur la jante arrière en cas d'urgence! Ça va rassurer ma stoker!
    2000m D- sur 36km après le col du Grand St-Bernard. À Val d'Isère, la descente du Col de l'Iseran atteint -30%.

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    1. Robert à un frein tambour à l'arrière pour se ralentir dans les descente

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    2. Ouin...mais impossible à installer avec un Rohloff!
      Je pensais ajouter des Tektro T550 sur la roue arrière. Ils semblent compatibles avec les 2 visses que Hase à mises sur les haubans http://www.tektro.com/products.php?p=59

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  5. C'est clair que vous n'avez pas de chance avec la météo. Quand je pense au beau soleil qui vous a accueillis à Toulouse! Ca n'a pas duré, les jours de pluie s'enchainent. Soyez prudents dans les descentes, c'est clair que c'est raide les Pyrénées.

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