6 août 2015

Newsletter #30, Cajamarca à San-Ignacio

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Cette nuit sera la dernière au Pérou! En effet, nous voilà à San Ignacio, à peine 50 kilomètres avant la frontière avec l’Équateur. Il nous restait quelques ‘soles’ à dépenser alors pourquoi pas un hôtel 3 étoiles? Eh! bien! pour une petite ville, nous sommes agréablement surpris de la qualité de notre gîte: entre autres, une des meilleures douches chaudes du Pérou!!! Décidément, jusqu’au bout, nous aurons été soumis aux contrastes extrêmes que l’on peut vivre ici. Hier, nous avons dormi dans un garage, offert par un propriétaire de rizière…ça ne payait pas de mine, mais après un petit ménage, nous avons pu ‘camper’ sur le sol, en compagnie d’Emmanuel, un cycliste français qui commence son périple en terre sud-américaine. Nous profitons donc avec délice de ces derniers moments de confort avant de quitter définitivement le Pérou.

Je vous raconte maintenant notre dernière étape péruvienne, qui, encore une fois, nous a fait vivre de grands moments, passant d’un extrême à l’autre, en altitude comme en température! 

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D’abord, sachez que ça valait vraiment la peine de repartir à l’assaut des Andes car nous venons de parcourir l’une des routes les plus spectaculaires du Pérou, rien de moins! C’est bien simple, nous sommes à cours de superlatifs pour vous décrire les panoramas que nous avons traversé. Pour ajouter au plaisir, la visite de la forteresse de Kuelap nous en a mis plein la vue. On peut dire que notre parcours au Pérou se termine en beauté…malgré quelques petits imprévus, évidemment. 

Ça n’a pas été de tout repos, loin de là, car à partir de Cajamarca, ça grimpe sérieusement. Nous parvenons tout de même à rejoindre Celendin après une centaine de kilomètres, malgré un fort vent qui nous a ralenti en après-midi. Les proprios de ‘l’hostal'  Mi Posada sont bien sympathiques, ils se rappellent très bien de nos amis catalans, Alba et Ricard qui ont de l’avance sur nous!

La longue montée après Celendin nous parait quasiment facile, tellement nous nous sentons en forme. À l’arrivée au sommet, nous stoppons net devant le panorama époustouflant qui s’offre à nous. L’émotion nous envahit. Voilà la récompense pour tous nos efforts! Oui, pédaler dans les Andes péruviennes, c’est difficile, mais que de superbes paysages nous avons pu contempler!

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Nous attend maintenant une descente d’une trentaine de kilomètres jusqu’à Balsas, un tout petit village près du rio Maranon que l’on peut apercevoir 2,000 mètres plus bas. D’innombrables lacets de route se déroulent jusqu’au fond de la vallée et nous n’avons qu’à nous laisser aller, quel plaisir! Il faut évidemment s’arrêter souvent pour admirer les divers points de vue, mais nous arrivons à Balsas à temps pour diner. Quel contraste de température tout à coup! Il faisait 8 degrés ce matin quand nous sommes partis et ici, il fait 43 degrés. Nous décidons donc d’entreprendre la remontée dès cet après-midi, histoire de retrouver des températures un peu plus fraiches…mais après 16 km d’ascension plutôt raide, nous rendons les armes. Un petit plateau rocailleux au bord de la route nous sert de bivouac, avec vue imprenable sur les montagnes partout autour…

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La montée se poursuit le lendemain, d’un lacet à l’autre, nous gravissons de nouveau un peu plus de 1,000 mètres, avant de dresser la tente dans un petit sentier au bord d’une falaise. Le lendemain matin, nous apercevons un immense tapis de nuages qui masque la vallée en contrebas. Ça y est, nous sommes maintenant au pays du ‘peuple des nuages’, les Chachapoyas, qui vivaient ici bien avant les Incas.




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Nous terminons ensuite les 17 kilomètres de la montée pour finalement arriver à la passe de Calla Calla, à 3,600 mètres…dans la brume! Il vente, il fait froid, nous ne nous attardons pas, pressés de redescendre vers un temps plus clément. Nous arrivons sans peine à Leymebamba après une descente d’une trentaine de kilomètres et nous avons le plaisir de croiser un couple de cyclistes néo-zélandais sur la Plaza. Ils s’arrêtent justement ici, alors nous voilà à échanger nos histoires, le temps d’un diner et d’un souper. 

Le lendemain, il pleut! Les Néo-Zélandais repartent vers le sud alors que nous décidons de prendre un jour de repos pour soigner le vilain rhume de Denise…que Charles attrape évidemment!  Tous ces changements de températures, ça semble nous avoir malmenés quelque peu, on dirait…Mais nous sommes impatients de continuer, nous reprenons donc la route dès le lendemain, sous une pluie fine (il ne fait pas trop froid heureusement) pour rejoindre Tingo, d’où nous espérons pouvoir visiter la fameuse forteresse de Kuelap. Coup de chance, la dame qui tient le seul ‘hostal’ de la place connait un chauffeur de taxi qui est prêt à nous y amener dès le lendemain!

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Nous partons donc à 7 heures, sous un soleil radieux, vers ce site pré-inca, installé au sommet d’une montagne. La route d’une trentaine de kilomètres est cahoteuse à souhait, et il faut avoir l’estomac solide, car ça prend 1h30 pour arriver à l’entrée du site. Mais nous sommes seuls à déambuler sur les lieux pour environ 3 heures. Magique! Nous nous sentons presque comme des Indiana Jones, tellement l’endroit a gardé son côté mystérieux de cité abandonnée, ensevelie sous la végétation luxuriante. Comme les Incas, les Chachapoyas aimaient les belles vues, car tout autour, s’étendent des montagnes à perte de vue. Contrairement au Machu Picchu, plus facilement accessible, Kuelap est loin de tout, donc moins fréquenté, ce qui est loin d’être un défaut, selon nous. Cependant, tout cela va changer bientôt car on commence la construction d’un téléphérique pour y accéder. Nous sommes heureux d’avoir pu visiter cet endroit magnifique avant que des milliers de touristes y débarquent…


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Nous suivons maintenant le rio Utcubamba, encaissé dans une impressionnante ‘quebrada’ et à mesure que nous descendons des montagnes, la chaleur se fait sentir…et les moustiques aussi. Ça prend même des airs d'Asie, avec de nombreuses rizières! Quand nous arrivons à Bagua Grande, nous optons donc pour un peu de luxe, un hôtel qui se donne des airs de ‘resort’ avec piscine et air climatisé…mais il n’y a pas d’eau chaude! C’est vrai qu’il fait extrêmement chaud, mais prendre une douche froide, même si on s’est endurci, c’est pas ce à quoi on rêve après une journée à suer sur un vélo! 

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Finalement, nous devrons prendre 2 jours de repos ici, pour régler les petits problèmes de santé car en plus du rhume carabiné, voilà que Denise se tape une bonne gastro! Décidément, le séjour au Pérou nous en aura fait voir de toutes les couleurs. Heureusement, tout s’arrange et on repart avec enthousiasme en direction de Jaén, même si la chaleur est écrasante. Il est quand même facile de trouver un hôtel pas cher avec air climatisé, garantie d’une nuit reposante.

Heureusement, car le lendemain, ça grimpe de nouveau! Les Andes sont moins hautes, mais elles restent tout de même bien présente jusqu’à San Ignacio, dernière ville d’une quelconque importance avant  la frontière équatorienne. Le bonus de cette journée: de la pluie! Il faudra s’y faire de toute façon car cela semble faire partie du climat équatorien, nous dit-on. 

Un mélange de nostalgie et d’excitation nous habite…Quitter le Pérou où nous avons séjourné un total de plus de 150 jours depuis le début du voyage nous attriste un brin, nous commencions à y être habitués, mais c’est excitant de partir à la découverte d’un nouveau pays aussi.

Ce qui nous attend maintenant? Eh! bien! d’autres montagnes! Car la Cordillière des Andes continue vers le nord n’est-ce pas? On nous dit que l’Équateur va nous en faire baver avec des routes aux gradients de pentes impressionnants…Bon! ne reste qu’à espérer que nos jambes aguerries sauront s’y faire…

À suivre…

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2 commentaires:

  1. Bonjour! Très impressionnée par votre périple! Je vais lire tout le reste de votre blogue avec attention! J'ai rencontré Denise ce matin au Gran Hotel lors du déjeuner, j'étais avec ma collègue Marie-Pier! Une très belle rencontre qui nous a grandement motivées pour notre journée de travail avec les coopératives de café de la région (nous travaillons pour la Société de coopération pour le développement international, SOCODEVI). Bonne continuation!

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    1. Comme c'est gentil de nous écrire! Nous sommes contents que vous aimiez le blogue, pour nous, c'est un plaisir de partager l'aventure.
      J'étais très contente aussi de vous rencontrer toutes les deux. Quand on entend parler québécois, ce qui est très rare au Pérou, nous sommes ravis de pouvoir jaser. C'est très intéressant ce que vous faites, vous allez avoir une belle expérience de vie en travaillant ainsi à l'étranger. Justement, sur la route vers l'Équateur, nous nous sommes arrêtés pour jaser à un petit producteur de café. Il était bien fier de nous expliquer ce qu'il faisait et nous disait que son café était exporté au Canada entre autres!
      Nous avons franchi la frontière sans problème vers midi et nous attaquons les routes équatoriennes! Dur baptême en partant: route de terre aux pentes extrêmement raides, chaleur écrasante, mais paysages de toute beauté! Nous raconterons dans un prochain article.
      Denise

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