28 janvier 2015

Newsletter # 18 El Chalten à Coyhaique

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Notre séjour à El Chalten a été marqué pas plusieurs rencontres des plus intéressantes. D’abord, nous avons fait connaissance avec Pablo, un marionnettiste espagnol qui voyage avec son mini-théâtre…à vélo! Oui, vous avez bien lu. Dans une petite remorque, Pablo traîne toute sa petite famille de marionnettes qu’il a lui même fabriqué et nous avons eu la chance d’assister au spectacle qu’il donne à chaque étape de son voyage, cette fois, à El Chalten. Il y a aussi ce jeune couple de Japonais qui l’accompagnent depuis quelques semaines, eux aussi à vélo, à la découverte de l’Amérique du Sud. Tous, ils viennent de terminer la Carretera Austral du nord au sud. Nous échangeons quelques informations sur nos trajets respectifs.

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Lors de notre dernière journée à El Chalten, nous décidons de faire la randonnée au Lago de Los Tres dans l’espoir d’admirer le Fitz Roy de plus près. Sur le sentier, nous échangeons un bonjour avec un couple de randonneurs qui redescendent vers El Chalten, et surprise! l’accent est québécois! Ce n’est que la 2e fois que nous croisons des compatriotes pendant notre voyage. Myriam et Philippe sont de Baie-Comeau, plus précisément Pointe-Lebel, et ils font du trekking en Patagonie. Nous nous donnons rendez-vous en soirée. 

Arrivés au Lago de Los Tres, le lac est bien visible mais le Fitz Roy lui, a décidé de rester caché dans les nuages aujourd’hui. Tant pis! Après une quarantaine de minutes d’attente, secoués par des vents fous qui viennent de toutes les directions, nous renonçons et reprenons le chemin du retour. Ça nous fait 22 km de marche au terme de la journée! Toute une façon de se reposer, vous direz…Ce soir-là au restaurant la Tapera, nous passons une excellente soirée en compagnie de Myriam et Philippe, mais vous auriez dû nous voir monter et descendre un escalier: la marche fait travailler d’autres muscles que le vélo! 

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LA CARRETERA AUSTRAL (1ère partie)
Nous y voilà! Il est maintenant temps d’entreprendre la célèbre Carretera Austral, mythique route que bien des cyclistes à l’âme d’aventuriers rêvent de parcourir. Ça commence par la traversée du Lago del Desierto que nous rejoignons via une route de « ripio » (gravier) de 40 km à partir de El Chalten. Arrivés au quai, nous faisons connaissance avec d’autres cyclistes, dont Barbara et Daniel, un couple de Suisse qui vont dans la même direction que nous. Il y a aussi 2 Chiliens avec des remorques derrière leur vélo. Nous voilà tous à bord. Derrière nous, le Fitz Roy continue à jouer à cache-cache avec les nuages. De l’autre côté du lac, il y a le poste de douane argentin. C’est ici que nous faisons estamper les passeports pour notre sortie du pays avant de nous installer en bivouac à la lisière de la forêt pour la nuit. Coup de chance, en soirée, nous avons une vue superbe sur le fameux Fitz Roy qui daigne enfin sortir de son manteau de nuage, au bout du lac.

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Le lendemain, levés tôt, nous nous préparons fébrilement à entreprendre la piste. En effet, entre l’Argentine et le Chili, il n’y a pas de route. Il faut franchir un sentier de montagnes qui grimpe sur 6 km avant de redescendre sur un chemin caillouteux pour 14 autres km. Il n’y a aucune alternative pour rejoindre Candelario Mancilla où nous espérons prendre le bateau de 17h pour Villa O’Higgins après avoir franchi la douane chilienne. Nos sacoches sont remplies de provisions parant à toute éventualité si jamais le traversier n’est pas en service à cause du mauvais temps, car il n’y a pas de ravitaillement possible avant Villa O’Higgins.  

Un mot pour résumer la journée: épique! Je vous raconte.

Sous un ciel maussade, nous attaquons la pente. Daniel et Barbara partent les premiers, moins chargés et plus rapides que nous. Les Chiliens nous précèdent de peu mais avec leurs remorques, ils ont fort à faire. Ça grimpe sec dès le début, si bien que nous devons pousser les vélos à deux. Plus loin, il faut carrément les décharger car il y a des ornières profondes où les sacoches ne passent pas. Il y a aussi de nombreux ruisseaux à franchir et Charles va s’enliser à quelques reprises dans la boue, tellement que ses bottes vont pratiquement y rester. Denise, elle, frôle la catastrophe en perdant le contrôle du vélo qui manque de dévaler dans un ravin…avec elle! Elle se jette par terre in extremis et réussit ainsi à stopper la chute. Plus de peur que de mal. Pour couronner le tout, une petite pluie fine intermittente rend le sentier encore plus boueux…Mais qu’est-ce que nous faisons ici, se demande Denise par moments?!?

Malgré tout, au prix d’efforts acharnés, nous parvenons au sommet vers 13 hres ce qui nous laisse espérer pouvoir rejoindre le quai à temps, mais il reste tout de même 14 km à franchir et même si maintenant, nous sommes sur une « vraie » route et qu’en principe, ça va redescendre, rien n’est facile! En effet, ce n’est que gros gravier et pierres de rivière, mêlés à des roches concassées coupantes. Pour éviter un dérapage, il vaut mieux pousser les vélos dans les descentes trop raides! 

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Quand nous apercevons enfin la douane du Chili, il est près de 16h15 et il reste encore 1 km de descente abrupte pour se rendre au quai. Heureusement, les douaniers ne font pas trop de chichis et nous continuons vite vers le lac. À 16h30, nous y voilà! Juste à temps, car le bateau arrive justement au quai et repartira dans 30 minutes. Daniel et Barbara sont là, ainsi qu’au moins une autre trentaine de personnes, cyclistes ou randonneurs qui sont restés bloqués depuis 4 jours car le service a été interrompu à cause du mauvais temps. Nous apprendrons par la suite qu’il n’y pas eu de bateau les 4 jours suivants. Nous avons donc eu beaucoup de chance!

À Villa O’Higgins, installés au camping El Mosco, nous croisons de nombreux autres cyclistes qui terminent tout juste la fameuse Carretera. Tout le monde y va de ses conseils et nous apprenons mille détails utiles sur la route à venir. Bien qu’impatients d’entreprendre l’aventure, nous prenons le temps de reposer les jambes…et les bras, courbaturés par tout ce « poussage » de vélos chargés!

Le 10 janvier, nous nous mettons finalement en route, même si le temps reste maussade et venteux. Ne me posez pas la question, vous connaissez sûrement la réponse: eh! oui! vent de face!
Puis vers midi, voilà que la pluie commence. À mesure que le vent s’amplifie, le froid s’installe. Malgré les imperméables, nous sommes glacés, fouettés par des averses violentes. Après 32 km, devant une ferme, nous apercevons un petit refuge en planches, tout près de la route. Il y a une cheminée et quelques bûches si bien que Charles parvient à allumer un feu. Mais l’air rentre de partout et nous craignons de passer une bien mauvaise nuit…

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Tout à coup, nous entendons quelqu’un siffloter à l’extérieur. Nous  faisons connaissance avec Jorge, le fermier. Inquiet que nous ayons froid, il nous installe plutôt dans une petite maisonnette sur la ferme, avec un poêle à bois. Il nous apporte une pleine brouette de bûches et en attendant que ça se réchauffe, il nous invite dans la grande maison pour rencontrer Maria, sa femme. Nous passons l’après-midi à écouter de vieux films avec lui et Maria qui s’esclaffe quand elle voit Charles cogner des clous, amorti par la chaleur agréable du poêle. Finalement, après nous avoir invité à souper avec eux, ils nous gardent à coucher dans la grande maison pour être sûrs que nous dormions au chaud.

Le lendemain, il pleut encore à boire debout, si bien qu’il est impossible de prendre la route. Jorge et Maria ne voit pas d’inconvénient à ce que nous restions et nous avons l’honneur de participer au rituel du mate, une infusion d’herbes. C’est signe que nous sommes considérés comme des amis. Jorge s’amuse aussi à m’offrir un alcool de cerises à 10 hres du matin. Lui et sa femme rigolent de me voir grimacer en avalant quelques gorgées de cette liqueur plutôt corsée pour un dimanche matin, surtout avec un estomac vide! La journée sera bien tranquille, au chaud près du poêle à bois…

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Le lendemain, il faut tout de même tenter d’avancer car ici, sur la Carretera, si nous attendons un temps parfait, nous pourrions attendre longtemps. Nous voilà donc sur la route, face au vent toujours, mais au moins, la pluie n’est plus qu’intermittente. Cependant, c’est le froid qui cause problème. Ça nous transperce, si bien que nous stoppons après seulement 22 km, dans un autre refuge, un peu plus grand cette fois, mais toujours aussi ouvert à tout vent. Un bref feu de cheminée procure un semblant de bien-être avant de nous blottir dans les duvets. Nous avons au moins un toit sur la tête, car toute la nuit, le vent secoue le refuge. La tente aurait-elle résisté?? 

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Enfin, un timide soleil perce les nuages peu à peu, si bien que l’étape suivante nous permet de découvrir les fameux panoramas de cette mythique Carretera. Montagnes, lacs et rivières déploient leur beauté tout autour de nous. La route se révèle toutefois très ardue, du ripio, très souvent en planche-à-laver, et que dire des pentes aux gradients allant souvent jusqu’à 15%, parfois plus!!! Les jambes travaillent fort ainsi que les bras qui doivent régulièrement pousser les vélos dans des côtes impossibles! 

Nous méritons une journée de repos à Caleta Tortel sur le canal Baker, très joli village bâti à flanc de montagnes. Particularité: il n’y a pas de routes, que des passerelles en bois, avec de vertigineux escaliers. Nous y croisons de nombreux cyclistes, encore une fois, d’un peu partout à travers le monde. Tous sont d’accord sur un point: la Carretera Austral, c’est une méga aventure! 

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Alternance de soleil et nuages, mêlés à quelques épisodes de pluie, parfois intense, avec fort vents de face: voilà qui résume les conditions dans lesquelles nous allons rouler jusqu’à Cochrane où nous arrivons sous une pluie battante! Nous y passons 2 jours, histoire de sécher nos affaires et de recharger les batteries qui en ont bien besoin. Le moral n’est pas à son meilleur…Il faut puiser dans les réserves de détermination, encore une fois. Nous nous rendons à l’évidence, il faut ralentir encore plus le rythme. Après tout, nous n’avons rien qui nous presse, contrairement à plusieurs autres cyclistes qui ne pensent qu’à rejoindre un point quelconque dans un minimum de temps, pour toutes sortes de raison. 

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Pour nous récompenser de notre sage décision, le temps se révèle radieux les jours suivants, si bien que nous découvrons le rio Baker et la région du Lago General Carrera dans les meilleures conditions possibles. De courtes étapes d’une quarantaine de kilomètres nous permettent de nombreux arrêts photo et contemplation ainsi que de longues pauses lunch, comme cette fois, sur une petite plage où nous avons fait une courte sieste au soleil…Nous nous installons souvent en milieu d’après-midi dans de magnifiques coins pour faire un bivouac, ce qui nous donne le temps de relaxer et de bien récupérer des montées qui restent des plus ardues. Autre petit désagrément: les attaques de tabanos! Ce sont de grosses mouches qui piquent sans merci: devinez quel gros mot ça nous inspire? Mais malgré les difficultés, le plaisir est au rendez-vous. Comme le disait si bien Michel, un cycliste français rencontré plus tôt: « La Carretera Austral, c’est géant! »

À Puerto Rio Tranquilo, où nous arrivons en fin d’après-midi, nous partons vite en bateau visiter les fameuses Capillas del Marmol, pendant qu’il fait beau. Boris, notre capitaine, prend plaisir à nous faire découvrir les multiples recoins de ces falaises de marbres, sculptées par l’eau et le vent. Les conditions sont parfaites: lac turquoise aux eaux comme un miroir où se reflètent des formations rocheuses aux couleurs subtiles, sous une lumière dorée de fin de journée. 

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Au départ de Puerto Rio Tranquilo après un jour de repos, nous retrouvons encore une fois les nuages avec de temps en temps une petite pluie fine. Mais nous sommes aguerris maintenant, et malgré tout, le paysage reste magnifique, même si certains sommets se cachent quelque peu dans la brume. Cela crée parfois une atmosphère fantasmagorique…

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D’agréables bivouacs se succèdent avant notre arrivée à Villa Cerro Castillo où, pour notre plus grand plaisir, nous retrouvons de l’asphalte. En effet, la Carretera est pavée au moins pour les  prochains 272 kilomètres, un répit bienvenu pour nos poignets…et nos derrières! En entrant dans la petite ville, nous apercevons une cantine, dans une vieille caravane colorée, sur le bord de la route. D’agréables odeurs nous chatouillent les narines alors, pourquoi pas un bon hamburger avec frites? Comme nous stationnons les vélos, un jeune homme sort du resto et nous interpelle: « Bonjour Charles et Denise! » Ébahis, nous lui demandons comment il se fait qu’il nous connait car nous ne le connaissons pas du tout. Eh! bien! c’est simple: César a suivi notre blogue en préparant son propre voyage et il nous a reconnu! Nous échangeons mille anecdotes avec ce jeune passionné qui se dirige vers le sud. 

Ce soir-là, nous optons pour un « vrai » camping afin de prendre une douche chaude. Mauvaise décision: le proprio donne un « asado » (barbecue) pour une vingtaine de personnes, et un groupe de jeunes Israéliens (de réputés fêtards à travers le monde, semble-t-il, avec une attitude pour le moins arrogante, malheureusement), nous garderont réveillés jusqu’à au moins 2h30 du matin…avant que deux coqs se prenant pour Caruso ne décident de nous achever sans répit, à partir de 3h26 exactement! Oui, j’ai regardé ma montre! 

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Un peu hébétés par cette mauvaise nuit, nous attaquons tout de même la longue et raide montée à la sortie de Villa Cerro Castillo. Heureusement, le fait de pédaler sur le bitume adouçit quelque peu la difficulté. Depuis quelques jours nous roulions légèrement vers l’est, ce qui nous a permis d’avoir enfin un léger vent favorable, mais au terme de la montée, ça tourne vers l’ouest, donc retour de notre cher « ami » vent de face! Comme s’il pensait qu’on s’est ennuyé de lui, il se permet de souffler de plus en plus fort, si bien qu’en arrivant à El Blanco, tout petit bled perdu, nous cherchons un endroit abrité où camper. Nous demandons à la dame du seul hosteria de la ville si nous pouvons piquer la tente derrière le bâtiment. Elle nous invite plutôt à dormir dans un petit kiosque fermé derrière son hôtel! Tout ça pour le prix d’un camping et nous avons droit à une super douche chaude dans l’hôtel. De plus, elle propose un souper très peu cher: un beau pavé de saumon accompagné de riz. Une offre qu’on ne peut refuser!

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Nous partageons l’espace avec quatre autres cyclistes: des Américains, Margie et Charlie, tous deux dans la soixantaine. Ils vont vers le sud alors que Richard et Janet, de Cambridge, Angleterre, nous suivent plus ou moins depuis Caleta Tortel. La pluie et le vent persistent toute la nuit…mais nous dormons bien au chaud dans notre abri! 

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Le lendemain, nous attendons que la pluie s’arrête avant de reprendre la route pour les derniers 35 km qui restent jusqu'à Coyhaique, la plus grosse ville sur le trajet de la Carretera Austral. Nous y faisons étape pour 2 jours, dans une jolie cabana très confortable! Il est temps de s’offrir un peu de luxe après 593  km d’efforts ardus. Les corps ont besoin de repos, surtout les genoux de Denise qui grincent après toutes ces côtes raides.

Il faut se réserver un peu car de nouvelles étapes pleines de défis nous attendent. Le ripio sera de retour et il y a de nombreux tronçons en construction qui risquent de nous compliquer la vie, nous dit-on…Non, définitivement, rien n’est facile ici, sur la Carretera Austral! 


À suivre…

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8 commentaires:

  1. Toujours aussi palpitant! ...Même quand ça se corse ou on peut s'imaginer la frousse de Denise! De véritables Indiana Jones, version 2.0! Bonne continuité!

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    1. Denise, c'est la Lara Croft de la frousse autour du monde!
      Merci Cecile!

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  2. Quel aventure ....OUFF ca donne des frissons Les gens Pointe-Lebel quel est leur noms de famille . Moi je pars au Vietnam du 10 au 28 mai. Soyez prudent

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    1. Salut Jacques! J'ai pas pu te répondre avant ça, désolée! Merci! Pour les gens de Pointe-Lebel, je sais pas leurs noms de famille, mais je leur ai mentionné ton nom et ils pensent pas te connaitre. Pour le Vietnam, t'en parleras en Marie-Christine.

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  3. Bonjour Les amis.
    Vous me faites capoter ben raide! Quels beaux paysages et passionnantes rencontres! Je vous promets que je vais faire ce circuit un de ces jours..et pas si loin que ça!
    J'aurais un petit conseil technique à vous demander si ça ne vous dérange pas trop?
    Je suis en train d'installer un Guidon Papillon et un Rohloff sur mon Surly trucker. Le guidon que j'ai reçu est un 60cm et je crains qu'il ne soit inconfortable et encombrant? En fouillant sur Internet, j'ai réalisé qu'il y existait aussi des 56cm.
    Quelle est la largeur des vôtres et que me recommandez vous?
    Je mesure 5'10'' et j'utilise un guidon de 44cm sur mon vélo de route.
    Merci de me répondre par courriel: pjulien@zim-ex.com

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    1. Bonjour!
      Oui! C'est beau et ça ne s'arrête pas! Aujourd'hui on a vu un glacier suspendu d'où émergeait une cascade gigantesque qui terminait sa course folle dans l'abîme au fond d'une vallée, puis un volcan a la cime enneigée! Nos guidons sont des 56cm et pour Denise, ça va. En ce qui me concerne j'aurais bien pris un 60cm mais je me suis habitué à celui que j'ai. Passer d'un guidon de route à un guidon papillon nécessite toute une adaptation. La position du corps étant beaucoup plus relevée qu'avec un guidon de route, une plus grande partie du poids est supportée par le siège et une moins grande partie par les mains et les bras. Sommes toute, tu auras mal au derrière pour les premiers 500 kilomètres. Après ça, ça se place!

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  4. Les belles photos de Denise nous donnent envie de faire cette route à vélo. Un jour peut être ..

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