1 octobre 2014

Newsletter #9 - Pour en finir avec la Bolivie!

Clic sur image pour voir album
Un des plaisirs du voyage, ce sont les rencontres, d’abord avec les gens du pays visité, mais aussi rencontres avec d’autres voyageurs. Cela peut donner un tout autre tour à un voyage. C’est ce qui vient de nous arriver depuis notre séjour à Uyuni. En effet, nous y avons retrouvé avec plaisir nos amis Delphine et Jérôme, rencontrés précédemment à Cusco.  Ce sont des Bretons qui voyagent en tandems avec leurs deux enfants, Emma, 10 ans, et Justin, 7 ans. Comme ils ont suivi plus ou moins le même itinéraire que nous, c’est avec plaisir que nous avons échangé sur nos aventures respectives, autour de bons soupers. Finalement, après bien des analyses et discussions sur les divers itinéraires possibles, voilà que nous décidons de prolonger notre séjour en Bolivie…en remontant au nord-est en direction de Potosi, et pour couronner le tout, nous ferons équipe avec nos amis Bretons! Nous avons visité la partie la plus sauvage du pays, il faut bien aller voir de quoi les villes ont l’air. De Potosi, nous prévoyons aussi une escapade en taxi, toujours avec nos amis, vers Sucre (prononcer Soucré), la capitale. Comme on dit, deux têtes valent mieux qu’une, alors imaginez l’équipe du tonnerre que nous ferons à six!

Clic sur image pour voir album
Nous voilà donc en route pour Potosi, une ville minière importante du sud de la Bolivie. Nous mettrons 5 jours pour nous y rendre par une route absolument magnifique, récemment asphaltée avec un large accotement. Ça nous change des pistes de gravier ou de sable que nous avions connues jusqu’à maintenant. Comble de bonheur pour cyclotouristes, très peu de véhicules empruntent cette route! Mais les paysages sublimes doivent se mériter et nous affrontons de longues montées suivies de descentes vertigineuses.  Comme il y a peu de ressource d’hébergement sur la route, nous faisons des bivouacs chaque soir, dans des endroits sauvages que nous surnommons « champ de lamas », « camp de cactus », « ruisseau glacé » et « camp des montagnes », autant de noms qui donnent une idée du cadre où nous nous arrêtons. Nos amis Bretons sont d’excellente compagnie et la vie à six se déroule à merveille. Rouler à plusieurs ajoute à la motivation des troupes et même si certaines journées sont plus difficiles pour certains, nous arrivons finalement à Potosi, bâtie au pied du Cerro Rico, une montagne trouée de multiples galeries de mines d’argent. 

Clic sur image pour voir album
L’arrivée dans cette ville construite dans une cuvette naturelle ne se fait pas sans heurts. En effet, nous pouvons décrire ainsi notre parcours: nous arrivons par le fond de la cuvette et notre hôtel au coeur du quartier historique est environ au milieu de la paroi! Il fait chaud, les rues sont pentues à l’extrême et il y a des autos, camions et bus qui nous crachent leurs émanations sans gêne. Pour couronner le tout, au moment où l’on se dit que ça ne peut être pire, eh! bien! c’est pire! C’est ça la Bolivie! Nous devons pousser les vélos et la rue que nous devons emprunter est en construction! Il reste bien un trottoir, mais il est étroit, plein de monde, et il faut parfois se mettre à deux pour faire monter les vélos sur certaines sections plus hautes. Épuisés, nous parvenons à l’hôtel où au moins, nous attend une douche chaude. Ouf! Ce soir-là, nous sommes tellement fatigués que la soirée sera courte et nous n’aurons pas beaucoup de temps pour explorer la ville.

Clic sur image pour voir album
Le lendemain, nous laissons les vélos à l’hôtel et partons tous les 6 en taxi pour Sucre, à 2h30 de route. Nous avons décidé d’aller y passer 2 jours, le temps de visiter ce qu’on nous promet être la plus belle ville de Bolivie. Notre chauffeur roule comme tous les Boliviens: vite!!! La route est très belle et près de Sucre, le trajet prend une allure de montagnes russes: ça monte et surtout, ça descend de façon vertigineuse avec des tournants à vous mettre l’estomac à l’envers, ce qui ne manque pas d’arriver à Denise qui devra passer le reste de la journée confinée à la chambre! Puis ce sera au tour de Charles d’éprouver des petits problèmes gastro-intestinaux…Décidément, Sucre devra attendre…

Clic sur image pour voir album
Le lendemain, l’énergie revient peu à peu et nous visitons un petit musée ethnographique (le Musef), avant d’aller nous promener dans la ville aux nombreux bâtiments blancs. Delphine a bien fouillé tous les guides et elle nous signale tous les coins intéressants, en plus de nous faire découvrir plusieurs spécialités gastronomiques boliviennes! Ce soir-là, nous nous offrons un souper-spectacle de danses traditionnelles au Origenes Espacio Cultural. Nous y découvrons l’extraordinaire diversité culturelle de la Bolivie. Une bien belle soirée!

Clic sur image pour voir album

Une petite pluie vient quelque peu gâcher les choses le lendemain mais le soleil revient en après-midi, nous permettant une belle ballade au parc Simon Bolivar. Nous sommes un peu déçus par Sucre…Peut-être avions-nous trop d’attentes? La ville est bien jolie, mais parait un peu endormie et surtout, très touristique. Mais tout de même, nous y avons passé de bons moments, et nous repartons fin d’après-midi, toujours en taxi, pour Potosi. Cette fois, Charles prévient le chauffeur de ne pas aller trop vite, mais malgré ça, c’est au tour de Justin de rendre tous les repas de la journée! Décidément, le vélo nous convient pas mal mieux à tous!

Quand nous arrivons finalement à Potosi, le chauffeur de taxi devient impatient et veut nous faire descendre à l’entrée de la ville! Nous protestons que nous voulons aller jusqu’à notre hôtel dans le centre historique mais monsieur le chauffeur dit qu’il ne peut entrer dans cette zone aujourd’hui! En effet, un règlement indique que les numéros de plaques pairs ou impairs sont interdits certains jours dans le quartier historique. La belle affaire! Avec tous nos bagages, il n’est pas question de marcher quelques kilomètres! Nous insistons et même s’il semble s’arracher les cheveux et qu’il grogne sans arrêt, le chauffeur finit par nous laisser à un coin de rue de l’hôtel. 

Clic sur image pour voir album
Nous devions repartir à vélo dès le lendemain mais la nuit portant conseil, nous décidons de nous octroyer une autre journée de repos pour nous remettre de toutes nos émotions. Cela nous permettra de découvrir un peu mieux Potosi. Nous visitons la Casa de la Moneda avec une guide qui nous explique mille et un détails sur la fabrication de la monnaie depuis l’époque coloniale. Nous apprenons entre autres, que les pièces de monnaie actuelles sont fabriquées au Canada et les billets en France! Potosi nous apparait très animée, avec des marchés colorés où, encore une fois grâce à Delphine, nous découvrons plusieurs délices boliviens. Nous avons l’impression de vivre la vraie vie bolivienne, moins touristique. C’est reposés et satisfaits de nos découvertes que nous reprenons la route à vélo le lendemain.




Cependant, la sortie de Potosi sera aussi difficile que l’entrée, puisque nous devons maintenant gravir le reste de la cuvette pour prendre la route en direction de Tupiza, et quelles pentes! Il faut pousser les vélos à plusieurs reprises, tout ça à travers une circulation intense
de camions qui vont et viennent des différents accès aux mines. Après quelques 20
Clic sur image pour voir album
km, enfin, la route retrouve la campagne, avec ses paysages à couper le souffle et nous roulons de plus en plus facilement, si bien qu’après 95 km, nous arrivons à Vitichi, tout petit village où d’autres cyclistes nous ont indiqué avoir trouvé un petit hôtel avec douche chaude. Difficile à croire au premier coup d’oeil tellement ça semble petit mais oui, effectivement, il y a un hôtel, tenu par la senora Isabel. Nous pouvons même nous servir de sa cuisine pour nos repas. Une étape des plus agréable!


Clic sur image pour voir album
Nous mettons finalement 4 1/2 jours pour parcourir les 250 km jusqu’à Tupiza. La chance est avec nous puisque le temps reste beau et les températures s’adouçissent peu à peu, rendant les bivouacs des plus agréables. Nous sommes devenus des experts en recherche d’endroits calmes pour établir notre camp. Quand nous approchons de Tupiza, nous remarquons que les falaises sont de plus en plus colorées et nous descendons avec enthousiasme jusqu’à la petite ville où nous attend l’hôtel Mitru et sa fabuleuse piscine. Nous y passerons l’après-midi, pour le plus grand bonheur des enfants…et des grands, avouons-le!


Clic sur image pour voir album

Nous préparons maintenant une expédition en jeep dans le Sud Lipez, histoire de prendre quelques jours de repos du vélo avant de repartir de plus belle, cette fois, c’est bien vrai, en direction de l’Argentine. 

À suivre…





4 commentaires:

  1. Hello les jeunes
    Vos écrits concordent un peu avec ce qu'on nous raconte depuis un certain temps et puis bon! nous n'avons pas la chance d'avoir un guide aussi bon que le votre . :-))
    Finalement d'Uyuni nous allons surement laisser tomber Potosi et Sucre pour aller direct à Tupiza. Peut être qu'on va finir par se rejoindre un jour.

    Si par mail vous avez des infos sur votre tour dans le sud Lipez et une bonne adresse de tour operator...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Patrick!
      Que du bon! La route est belle! À bientôt!
      Pour le dîner!

      Supprimer
  2. Cela doit être drôlement sympa une escapade avec le gang des cyclistes!
    Bon tour en 4x4.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour les Bisons!
      En effet, le voyage en groupe est très agréable. Nous sommes passé sur la route de Atocha à Tupiza hier et vous avons trouvé fort courageux d'avoir fit ça à vélo! En 4x4 le moteur forçait!
      Bravo!

      Supprimer