28 juin 2018

France 2018, publication # 7

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Évolène est un tout petit village de montagnes dans le Valais (Suisse), après une longue montée de 25 kilomètres. Eh! non! nous n’avons pas eu à gravir cette route puisque Rosy et Phil nous ont offert de venir nous chercher à Sion, en bas de la côte, avec leur camion. Pensez-vous que nous allions refuser une offre pareille, pas fous quand même les 2 Québécois! Surtout que ça nous donnait encore plus de temps avec eux!




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Vous savez cette impression qu’on a parfois de se connaître depuis longtemps, même si c’est la première fois qu’on se rencontre? Eh! bien! c’est exactement le sentiment que nous avons eu lors de notre séjour chez Rosy et Philippe, en Suisse. Évidemment, le fait que nous ayons été en contact via les réseaux sociaux depuis plusieurs années a aidé, mais au fil des conversations et des échanges sur tous les sujets, nous avons senti une belle connivence s’établir. C’est avec enthousiasme qu’ils nous ont fait découvrir leur coin de pays, le Valais. Petit jeu de mot facile: ça ‘valait’ vraiment le détour! 

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Rosy et Phil nous ont emmené dans les montagnes par des petites routes sinueuses qui permettent des coups d’oeil sur des panoramas qu’aucune caméra ne peut rendre pleinement. Que c’est beau! Nous avons aussi partagé avec eux une délicieuse fondue au fromage aux échalotes et au piment d’Espelette que Denise la gourmande n’oubliera pas de sitôt! Définitivement, nous sommes tombés amoureux de la Suisse, il faudra revenir, c’est certain. Ce fut donc avec un p’tit pincement au coeur que nous avons repris la route avec la promesse de nous revoir.

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Après la descente vertigineuse vers Sion, même le vent de face déchaîné semble vouloir nous convaincre de rester plus longtemps…Mais, déjà, la date de retour nous oblige quelque peu à planifier l’itinéraire de façon un peu plus serré. Nous voilà donc de nouveau au bord du lac Léman après une journée de 112 kilomètres! N’oubliez pas qu’il y a eu une belle descente de 25 km…Fatigués, nous posons nos pénates au camping La Pichette à Vevey sur le bord du lac. C’est vendredi, le début de l’été et des vacances, ce qui signifie plus d’achalandage dans les campings. Le patron au caractère ‘soupe au lait’ comme le précise un campeur saisonnier à côté, nous bouscule quelque peu pour que nous ‘fassions de la place pour tout le monde’! Si bien que nous nous retrouvons entourés de campeurs en tout genre empilés quasiment les uns sur les autres. De plus, le vent s’acharne à faire vibrer la tente une bonne partie de la nuit, alors au diable le sommeil réparateur…surtout que vers 5 heures, un groupe de pêcheurs bruyants passent au pied de la tente faisant cliqueter leur chariot d’équipement tout en parlant à tue-tête…et leur chien pisse sur le coin de la tente!!! Denise a sorti quelques bons jurons québécois! Mais nous rencontrons tout de même une gentille cyclotouriste d’Annecy avec qui nous échangeons sur les joies et les défis du voyage à vélo. 

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Le départ ce jour-là se fait lentement. Heureusement, le soleil lui, est encore au rendez-vous. Arrivés à Lausanne, au bord du lac, nous croisons un cyclotouriste japonais qui nous aborde en anglais, curieux de voir notre vélo. Il dit ‘nous envier de voyager ainsi en couple’…Il nous raconte que sa femme n’a pu venir car ‘elle doit garder leur vieux chat qui est malade’. Après avoir fait plusieurs photos du vélo, il nous remercie ‘d’avoir pris le temps de lui faire la conversation’. Il est en Suisse pour 3 semaines seulement et son vélo n’est pas très chargé. C’est à notre tour de l’envier…ça doit être pas mal plus facile de grimper les cols ainsi!

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Après Lausanne, à mesure que nous montons vers le Jura, nous pouvons apercevoir derrière nous, de l’autre côté du lac Léman, le mont Blanc dans toute sa splendeur. Un bel au revoir aux Alpes…Mais nous n’en avons pas fini avec les montagnes car le Jura, c’est drôlement vallonné. Après ce que Charles appelle un p’tit col de 1260 mètres, nous entrons de nouveau en France et on se laisse descendre vers Mouthe, en Franche-Comté. Cette petite ville a la réputation d’avoir le climat le plus froid de France. Après la mauvaise nuit en camping, nous souhaitons trouver un endroit calme où récupérer…Le ciel a dû nous entendre car à l’Office du Tourisme local, on nous envoie dans un gîte juste à côté. La ville est peut-être froide mais les gens y sont d’une gentillesse incroyable. Véronique et Christophe, les sympathiques patrons, nous accueillent chaleureusement et nous aident à nous installer. Finalement, ils nous invitent carrément à partager leur dîner de grillades. Leur fils s’intéresse beaucoup au Québec et la soirée se passe quasiment comme si nous étions de la famille. Encore une belle rencontre que nous n’oublierons pas!

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Nous roulons maintenant à travers une belle campagne vallonnée et nous entendons souvent les cloches sonner au cou des vaches qui broutent en alpage. Nous traversons de jolis villages comme Salins-les-Bains où deux châteaux qui se font face dominent le village, chacun dressé sur un piton rocheux. Après une nuitée en camping, nous voilà en route vers Chalon-sur-Saône, jolie ville sur la rivière du même nom. Nous y prenons le lunch sur la place et prenons le temps de nous promener dans la vieille ville. Comme il est tôt, nous décidons de pousser plus loin et de franchir les dernières côtes significatives du voyage. Cependant, avec le soleil vient la chaleur si bien qu’arrivés à Montchanin, une petite ville pas touristique du tout, mais agréable, nous décidons d’accorder aux jambes un repos bien mérité. Il y a souvent ce genre de petit hôtel pas cher, sans prétention, avec restaurant, qui vous simplifie la vie et comme il n’y pas de grandes attractions touristiques à visiter, eh! bien! nous nous reposons en ne faisant rien d’autre que de la lecture et de courtes promenades d’après repas…

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Nous roulons maintenant le long du canal latéral à la Loire, la plupart du temps sur une piste cyclable. Facile, mais parfois monotone pour nous habitués des montagnes…De plus, ça nous isole du monde! Heureusement qu’il y a les sorties vers les villages, où nous faisons un p’tit tour, histoire de jouer les touristes. Il y a toujours quelques beaux édifices, églises ou châteaux à admirer et surtout, des gens à rencontrer.

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Nous sommes maintenant en route pour Nevers où nous croiserons la route de nos amis Pierre et Claudette, 2 autres Québécois en tandem Pino qui viennent de commencer leur voyage en France. Nous avons prévu passer la soirée au même endroit évidemment! Bien des histoires à nous raconter!


À suivre…

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21 juin 2018

France 2018, publication # 6

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Coup de théâtre: il fait beau depuis 8 jours!!! Eh! oui! enfin! Nous voilà rendus en Suisse, plus précisément à Évolène, et les Alpes françaises sont derrière nous. Eh! oui! déjà! Nous avons dû changer quelque peu l’itinéraire prévu mais nous avons tout de même réussi à gravir plusieurs cols d’envergure. Je vous raconte.
Quand nous sommes arrivés à Castellane après les Gorges du Verdon, Charles sans doute inspiré par les nombreuses grèves françaises, a décidé de faire la « grève du pédalage » qu’il disait, étant donné le ciel toujours maussade. Comme la ville est agréable, entre deux averses, Denise décide de monter à pied à la petite chapelle dressée sur le promontoire rocheux au dessus de la ville pendant que Charles…reste à l’hôtel, gréviste jusqu’au bout! 

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Finalement, la pause ne dure qu’une journée et nous repartons sous les nuages espérant toujours que le soleil gagne. Il faut bien commencer à les grimper ces montagnes si on veut les franchir. Nous parvenons assez facilement à Guillaumes où nous faisons étape avant d’amorcer l’ascension du col de la Cayolle, à 2326 mètres d’altitude. La journée commence sous un soleil radieux, ça promet! Enthousiastes, nous pédalons rondement jusqu’à Entraunes où vlan! dans les dents, la pente devient tout à coup pas mal plus raide et il fait chaud. Nous reprenons donc le rythme de l’escargot ce qui nous laisse tout le loisir de contempler les magnifiques paysages qui s’offrent à nous. Un coup de pédale à la fois, nous parvenons au sommet…en même temps que les nuages! Il y a de gros bancs de neige, il fait froid, mais nous sommes si heureux d’avoir réussi la montée que nous prenons le temps de poser pour les photos d’usage. Puis commence la longue descente jusqu’à Barcelonette où un ciel orageux nous fait craindre le pire, si bien qu’au camping, nous optons pour la location d’une petite caravane pour être sûrs de passer la nuit au sec et au chaud. 

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Le lendemain, les jambes sont loin d’être prêtes pour un autre col et comme le ciel, encore une fois, hésite entre le beau temps ou l’orage, nous décidons de ‘descendre’ vers le lac de Serre-Ponçon, grand réservoir artificiel créé en 1961. Il y a tout de même une bonne montée avant Savines sur le Lac, et tous les deux, nous sentons nos muscles épuisés par les efforts de la veille. À Embrun, nous décidons donc de nous accorder une autre pause dans un petit hôtel tout simple où la sympathique patronne à l’accent chantant nous répète toutes sortes d’expressions françaises dont celle-ci, quand on parle de météo: « Demain il fera…jour! » Donc aussi bien ne pas trop s’en faire avec les prévisions n’est-ce pas? Alors quand nous entendons la pluie le lendemain matin, il fait bon rester au lit! Quand le soleil revient en après-midi, nous explorons un peu plus cette petite ville agréable avec vue spectaculaire sur les montagnes autour. Nous y visitons une des plus belles églises vues à date…et allumons encore une fois un p’tit lampion…on ne sait jamais…

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Nous rejoignons finalement Briançon, point de départ pour le col du Galibier, un de nos grands projets du voyage. Fera-t-il beau? Les prévisions semblent bonnes pour le surlendemain, alors nous prenons le temps de visiter la Cité Vauban, gigantesque forteresse conçue par le célèbre ingénieur de Louis XIV. Moins bien restauré que Carcassonne, ce monument reste intéressant, surtout pour les vues qu’il procure sur la ville du haut de ses remparts. Nous apercevons aussi toutes les montagnes autour encore noyées de nuages…Décidément, y en aura pas de facile, qu’ils disaient!

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Mais le lendemain, miracle! Est-ce le dernier lampion allumé ou tout simplement la chance? Ce qui est sûr, c’est que deux tandémistes enthousiastes sont partis à l’assaut du Galibier, un col à 2642 mètres. Plus progressive qu’au col de la Cayolle, la route déroule d’abord ses lacets jusqu’au col du Lautaret. Quels panoramas splendides! On est vite à cours de superlatifs pour vous décrire tout ça! On se régale. Après le lunch au Lautaret, il nous reste 8 kilomètres pour atteindre le col du Galibier. Les pauses photos et contemplations sont nombreuses car c’est de plus en plus impressionnant. Nous arrivons finalement au chalet du Galibier, environ 1 kilomètre avant le sommet. Cependant, un nuage qui flottait déjà depuis un certain temps au dessus de la montagne décide soudain de s’abattre sur nous, enveloppant tout d’une brume poisseuse! Prendrons-nous le tunnel qui permet d’éviter le dernier kilomètre? Mais non voyons! Charden Vélomonde, n’écoutant que son courage, décide de gravir ce dernier kilomètre, le plus pentu, pour avoir le droit de poser devant l’affiche confirmant notre ascension! Victoire! nous l’avons gravi ce col mythique du Tour de France! Nous ne nous attardons pas trop car il fait froid avec toute cette neige encore accumulée au bord de la route. Après environ 2 kilomètres de descente, le paysage réapparaît pour notre plus grand plaisir. Ça file à toute allure et les gradients raisonnables ne surchauffent pas trop les freins. Rendus à Valloire, il nous faut toutefois remonter pendant un bon 5 kilomètres pour passer le col du Télégraphe, ce qui nous fait 3 cols pour la journée. Pas besoin de vous dire que ce soir-là, nous nous sommes endormis rapidement. 

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Le lendemain, Charles ressent une douleur à la cuisse droite…Denise elle, se sent fatiguée…et nous apprenons que l’Iseran, le prochain col que nous envisagions de gravir est encore fermé à cause de la neige! Ah! ben! c’est peut-être un signe qu’il est temps d’aller visiter autre chose que les Alpes. La France c’est grand et il ne manque pas de beaux endroits à découvrir comme Annecy sur le lac du même nom. Surnommée la Venise du Nord, cette jolie ville nous séduit avec ses canaux miroitant sous le soleil. Oui, vous avez bien lu, sous le soleil! Nous paressons plusieurs heures aux Jardins de l’Europe, l’immense parc donnant sur le lac. Il fait bon aussi se promener au gré des petites rues bordant les canaux, nous mêlant à la foule de touristes qui profitent eux aussi de ce beau samedi ensoleillé. Pour couronner le tout, au restaurant, nous savourons quelques spécialités savoyardes, entre autres, une tartiflette: pommes de terre, oignons, lardons, et fromage reblochon fondu! Faut pas être à la diète pour manger ça mais après tous les efforts fournis, nous ne sommes pas trop inquiets de prendre des kilos…

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Nous reprenons la route en direction de Genève, sur le lac Léman. En fait, notre objectif, c’est d’aller jeter un coup d’oeil sur le fameux jet d’eau, devenu l’emblème de la ville. Comme c’est dimanche, il y a foule au bord du lac, surtout qu’il fait encore un temps magnifique. Nous flânons quelques heures avant de repartir en suivant plus ou moins le lac vers l’est. Après quelques nuitées en camping bien au sec, nous voilà maintenant à Évolène, comme je vous disais au début. 

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Pourquoi Évolène? Mais pour Phil et Rosy! Je vous explique. Il y a déjà quelques années, quand nous avons commencé nos recherches pour préparer notre voyage en Amérique du Sud, nous étions tombés sur leur blogue racontant leurs aventures à vélo en Bolivie et en Argentine. Évidemment, comme ils sont à peu près de notre âge, nous avions tout de suite été intéressés de connaitre leurs impressions de voyage. Nous avons ainsi gardé contact avec eux depuis tout ce temps mais sans jamais les rencontrer. Donc, comme notre route passait tout près, nous avons accepté avec plaisir leur invitation. 

À suivre…

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6 juin 2018

France 2018, publication #5

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Vous allez m’accuser de radoter, c’est sûr…La météo continue de jouer avec nos nerfs! Mais nous profitons de chaque heure, que dis-je, chaque minute d’ensoleillement pour tenter de capter de belles images pour vous. C’est ce que nous avons essayé de faire à Avignon pendant notre arrêt de 2 jours. Donc tourisme au Palais des Papes, promenade dans la vieille ville et bien sûr, la visite sur le célèbre pont…qui n’en est pas un! Désolée, mais il y avait bien trop de monde pour la danse en rond. Finalement, pour des cyclistes fatigués, Avignon s’est avérée une ville agréable, malgré la pluie.

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Mais il faut bien repartir, alors nous voilà en route pour Sault, une des bases de départ pour grimper le mont Ventoux. Commencée sous le soleil, la journée s’est terminée sous la pluie pour les derniers 30 kilomètres! Nous voilà donc de nouveau installés dans un gîte au coeur du vieux village car la pluie va persister une journée de plus et pas moyen d’entrevoir la fameuse montagne.Ce n’est que le surlendemain qu’enfin, le soleil se pointe. Ça y est, nous sommes prêts pour le défi Ventoux!

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Tous ceux qui suivent le Tour de France vous le diront, le Ventoux, c’est une épreuve de taille pour les coureurs cyclistes de par son degré de difficulté, surtout qu’il est souvent programmé en fin de journée. En fait, quand vous lisez tous les avertissements aux cyclistes amateurs, ça fait peur! Mais CharDen VéloMonde ne reculant devant rien…Blague à part, chaque année des milliers de cyclistes en tout genre s’y attaquent. Nous, pas fous évidemment, avons décidé de gravir son flanc le plus ‘facile’, à partir de Sault, et de plus, SANS les bagages! On ne fera que l’aller-retour. (« Ah! les paresseux !», nous direz-vous peut-être…) Toutefois, au programme: 26 kilomètres de montée, un dénivelé gravi de 1,285 mètres et ensuite, une descente vertigineuse avec virages serrés. 
La première partie du trajet se fait presque en douceur, souvent dans la forêt, avec montée graduelle bien que constante. Quelques cyclistes nous doublent en nous saluant et nous avançons aisément. Puis tout à coup, le fameux sommet nous apparaît au loin avec sa fameuse tour météorologique. Il semble tout près mais c’est incroyable le nombre de virages qu’il reste à franchir. 



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Le moment fort de la journée, c’est quand on arrive au chalet Reynard et que commencent les fameux derniers 8 kilomètres avec des gradients de 8% à 12% sur une pente aride d’aspect quasi lunaire. Les grimpeurs venant de Bédouin sur le versant le plus difficile y convergent et vous vous retrouvez parmi des centaines de cyclistes qui pédalent chacun à leur rythme. Nous sommes surpris par notre performance: ça pédale avec force et nous ne nous laissons pas impressionner par tous ces cyclosportifs aux maillots colorés. Nous dépassons même quelques cyclo…poussifs qui peinent sur leur braquet trop haut. La cerise sur le ‘sundae’, c’est quand nous arrivons dans les derniers 100 mètres avant le sommet et que la foule de touristes et amis des cyclistes nous font une haie d’honneur et voilà que fusent les cris d’encouragement et les applaudissements…comme on le voit lors du Tour de France! On entend même des ‘Vive le Québec’! Avouons que ça fait un p’tit velours et nous sommes bien fiers tous les deux. 

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Nous rencontrons une jeune Québécoise qui elle, a gravi le trajet venant de Bédouin, réputé le plus difficile. Nous échangeons sur nos expériences respectives et Audrey nous présente son amie Marguerite, une vache écossaise. Audrey nous fait bien rigoler avec sa marionnette et nous passons presqu’une heure à discuter avec elle avant de nous installer pour un lunch contemplation au sommet. Les nuages montent cependant mais nous avons amplement le temps d’admirer la vue avant d’entreprendre la grande descente. Denise vous dira que c’est le moment qu’elle a le moins aimé…ça descend de façon fulgurante, et les virages sont raides! Certains cyclistes nous doublent à une vitesse hallucinante. Heureusement que Charles maîtrise le tandem à merveille et ne lésine pas sur le ‘pompage’ des freins au risque de chauffer les disques. Il faut aussi s’arrêter bien sûr, pour faire des photos histoire d’immortaliser cette journée extraordinaire pour nous, humbles tandémistes. 

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Retour sur terre le lendemain, un trajet moins impressionnant mais tout de même exigeant, la traversée de plusieurs petits villages du Lubéron. Principale caractéristique: ils sont tous juchés sur une colline abrupte, ce qui exige bien des efforts pour s’y rendre. Gordes nous charme particulièrement, avec sa jolie place où nous lunchons. Viennent ensuite Ménerbes, Lacoste, Bonnieux et pour finir, une longue descente qui nous amène à Lourmarin. En bonus, il y a le soleil qui parvient à nous illuminer tout ça jusqu’en après-midi!


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Après une étape en camping, c’est sous un ciel gris que nous traversons le plateau de Valensole, réputé pour ses cultures de lavande. Les champs sont encore verts mais on imagine aisément ce que cela donne quand tout est fleuri avec les sommets des Alpes qui se profilent derrière. Nous arrivons à Moutiers-Sainte-Marie…sous la pluie! Grrrr! Rien pour nous inciter à camper, alors installons-nous à l’hôtel, surtout que le lendemain, les prévisions annoncent la même chose. Nous entendons tout le monde se plaindre de cette météo pourrie, bien mauvaise pour les affaires…Sans parler des cyclotouristes frustrés de manquer bien des beaux paysages.

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Entre deux averses, nous explorons le petit village accroché à la falaise et profitons des quelques restaurants. Il faut tout de même partir malgré les pronostics météo imprécis…En route pour les fameuses gorges du Verdon. Nous avons choisi de faire la rive nord du canyon. La première partie de trajet nous fait grimper à travers forêt, avec quelques fenêtres donnant sur le lac Sainte-Croix. Nous arrivons sans trop de peine à La Palud sur Verdon où en vitesse nous montons le camp et laissons les gros bagages. C’est que la fameuse route des Crêtes portent bien son nom car elle grimpe littéralement au sommet des falaises surplombant le canyon. Même allégés, nous travaillons fort pour avancer! Le ciel a dû en tenir compte et pour nous récompenser, le soleil perce les nuages nous permettant de beaux coups d’oeil aux nombreux belvédères sur la route. Nous en profitons à plein…jusqu’à ce que le ciel menace de nous tomber sur la tête! Nous échappons à une première averse de justesse en arrivant au chalet de la Maline où nous nous payons un chocolat chaud avant de repartir. Mais pas moyen d’échapper à la 2e ondée! C’est complètement mouillés que nous revenons au camping à La Palud. Ce soir-là, le moral est pas fort chez les troupes car la pluie perdure une bonne partie de la soirée…Décidément, qui a dit que ça serait facile la France? 

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Le lendemain, nous levons le camp dans la brume et terminons notre trajet dans les gorges du Verdon avec un arrêt au Point Sublime, un belvédère qui domine le canyon de 180 mètres. Impressionnant malgré l’absence de soleil…La route redescend ensuite au niveau de la rivière et nous amène doucement à Castellane. Il n’est que 10h30 mais Charles qui fête aujourd’hui son anniversaire décide que c’en est assez pour aujourd’hui et nous terminons la journée dans un petit hôtel sympa. Après tout, il faut bien quelques compensations de temps en temps n’est-ce pas?

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Nous sommes maintenant rendus à l’étape des Alpes du Mercantour. Face au contretemps météo, force est de réévaluer notre itinéraire car grimper les plus grands cols sous la pluie, disons que ç’est pas tentant. On se rabattra sur des cols légèrement plus modestes (bof! quelques centaines de mètres de moins, quoi…), en espérant que le ciel aura pitié de nous…et des milliers d’autres touristes frustrés par ce mauvais temps inhabituel!

À suivre…

Anecdote: À notre passage, une dame nous crie: « Vive le Québec libre! » et quelques minutes plus tard, quand nous revenons sur nos pas, elle ajoute: « Je me souviens! » (Pour ceux qui l’ignorent, c’est la devise de la belle Province!) 

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