Les voyages, ça ne se passent pas toujours comme on le souhaite…Voilà que Charles se retrouve avec une gastro du genre à vous mettre sur le carreau! Comme nous avions réservé nos hébergements à l’avance pour 3 jours, au départ de Nakhon Sawan, Charles a malgré tout pédalé plus de 200 kilomètres, avec des arrêts partout où il y avait des toilettes…ou pas! Un champ avec buissons bien placés, ça fait l’affaire quand ça urge! Disons qu’il était bien content d’arriver à Sukhothai où nous prévoyions rester 2 nuits, mais nous avons dû allonger le séjour à 4 nuits, le temps qu’il se remette. Heureusement, l’hôtel Scent of Sukhothai offrait tout le confort nécessaire et le personnel était d’une gentillesse extraordinaire. Il y avait même un pavillon pour des massages thaï. Denise s’est offert le massage de pieds…elle marchait sur des nuages après!
Une fois Charles plus en forme, nous avons apprécié la visite du célèbre parc historique que nous avons pu sillonner à vélo. Les sites étant plus éparpillés qu’à Ayutthaya, nous avons échappé quelque peu à la foule. Ce jour-là, des groupes de jeunes écoliers arpentaient l’endroit à vélo, cahier à la main, semblant à la recherche de réponses à des questions. Ça donnait une joyeuse pagaille, mais tous avaient le sourire fendu jusqu’aux oreilles et nous saluaient joyeusement au passage.
Nous, c’est surtout la recherche des nombreuses statues de Bouddhas qui nous a plu. Contrairement à Ayutthaya, il y en a beaucoup et en assez bon état, dans différentes positions, certains assis, d’autres debout et quelques-uns marchant. Les visages offraient aussi des expressions variées, sereins, souriants, parfois énigmatiques…Charles a tellement aimé le petit Wat Sorasak avec ses éléphants qu’on y est allé 3 fois. Gratuit en plus! Bref, le séjour a malgré tout été agréable…même si nous n’y avons pas laissé « a scent of flowers »…
C’est présentement la saison sèche (il fait soleil tout le temps depuis notre arrivée!) et les arbres commencent à perdre leurs feuilles. Toujours dans la plaine centrale, nous roulons entre rizières, champs de cannes à sucre et bananeraies. Des travailleurs s’affairent un peu partout dans les rizières et sur la route de gros camions chargés de cannes à sucre nous doublent de temps en temps. Rien de très excitant à visiter après Sukhothai mais nous avons l’impression d’être en dehors des zones touristiques habituelles. Pas grand monde qui parle anglais donc le thaï de Denise sert un peu avec un p’tit coup de pouce de Google Translate quand les choses sont compliquées (comme une réservation mal comprise…).
Nous avons finalement choisi d’aller à Chiang Mai via Lampang et Lamphun, pour y faire quelques visites culturelles. Il y a en effet de très beaux temples dans les deux villes. Celui de Lamphun, le Wat Phra That Haripunchai nous a particulièrement impressionné. De plus, ce trajet était vallonné légèrement, histoire de chauffer un peu les pattes avant d’affronter les célèbres montées du nord. Ça a permis de vérifier que Charles a bel et bien retrouvé toute sa forme. Les derniers 30 km jusqu’à Chiang Mai ont été agréables, sur une route bordée de grands arbres, si bien qu’on a à peine senti que nous entrions dans la 2e plus grande ville de Thaïlande. Nous voilà installés ici pour 4 jours, le temps de découvrir cette ville et de bien préparer la suite de l’itinéraire.
Histoire de chiens
Amis cyclistes, vous savez sûrement que le meilleur ami de l’homme peut vite devenir notre pire ennemi quand on roule sur ce qu’il imagine être son territoire. C’est encore plus vrai dans les pays où nombre d’entre eux sont des chiens errants, comme ici en Thaïlande.
Mais nous expérimentons ici un phénomène étrange…Il y a 3 types de réaction. D’abord, ceux qui dorment sur le bord de la route: pas de réaction du tout! Ils ouvrent un oeil, le referment!
Ensuite, ceux qui nous aperçoivent de loin: ils observent quelques secondes, semblent complètement décontenancés par le tandem…puis détalent la queue entre les jambes!
Et il y a une minorité d’enthousiastes qui s’élancent vers nos mollets en jappant, comme des chiens quoi! Eh! bien! ceux-là, nous leur offrons le traitement Ti-moteur: nous stoppons le mouvement de pédalage…ce qui les arrête net. Puis Charles enclenche le moteur et nous leur filons sous le nez! Hé! hé!
Nous apercevons aussi fréquemment des chiens qui portent des T-shirts. Bizarre non? On nous explique que c’est parce qu’il fait trop froid pour les chiens ici! Eh! ben! Il fait 15 degrés le matin, oui, mais ça monte vite à plus de 30 le jour. Mais les gens portent manteaux d’hiver et tuques sur leur scooter…alors que nous roulons en T-shirt!
À suivre…