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Pour notre entrée en Équateur, avouons-le, nous avons frappé « le mur ». Vous savez, ce fameux moment où le marathonien ressent un épuisement total, un goût de tout lâcher avant la fin du parcours. Dans notre cas, ce mur n’était pas seulement virtuel, oh! non! nous pouvions le voir devant nous, sur cette damnée route de gravier tout de suite après la traversée de la frontière équatorienne, à La Balsa. Des gradients de pente crève-coeur sur une surface rocailleuse, une chaleur étouffante et vous avez le portrait: 2 cyclistes en sueur poussant leurs vélos en grognant et ahanant tellement l’effort est exigeant. Il a même fallu se mettre à deux pour un petit tronçon trop à pic où Denise n’arrivait même plus à avancer tellement ça dérapait!
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Pourtant, la journée avait bien commencé à San Ignacio, notre dernière étape au Pérou. Une route asphaltée superbe nous amène tranquillement au nord à travers des paysages de plus en plus verts de montagnes tapissées d’épaisses forêts. Dans les petits villages, partout nous voyons les grains de café séchant au bord des routes. C’est une des principales cultures ici, en plus des multiples variétés d’arbres fruitiers.
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Quand nous arrivons à la frontière, il est près de midi, nous décidons donc de diner du côté péruvien. Au moment où nous entrons au bureau du poste frontière, nous croisons un jeune couple d’Américains à vélo. Faut prendre le temps d’échanger des informations, évidemment! Tamara et Danny sont tout excités de partir à la conquête des Andes péruviennes, on leur souhaite bien du plaisir. Eux, ils nous préviennent des difficultés qui nous attendent en Équateur…
On a beau en être informés, la réalité dépasse nos estimations. Mais il faut faire face, allez, on attaque les pentes! Nous parvenons à grimper la première partie du trajet jusqu’à un tout petit hameau où nous pouvons camper sous le toit du champ de soccer, ce qui nous garantit un abri si jamais le temps menaçant vire à la pluie.
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Quand nous repartons le lendemain, encore une fois, nous nous retrouvons au dessus des nuages. Quelle vision fantasmagorique! Nous parvenons à pédaler sur au moins une partie du trajet, montant, puis redescendant à plusieurs reprises, toujours sur des pentes raides. Nous arrivons à Zumba vers midi. C’est peut-être le nom d’une danse, mais pour nous, pas question de danser, il nous faut du repos. Donc même s’il est tôt, nous prenons une chambre dans un petit hôtel. Les muscles ont besoin de se détendre, même nos bras sont courbaturés!
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Peu après Zumba, enfin, nous retrouvons une route pavée! Toutefois, récemment, après des pluies diluviennes, des centaines de glissement de terrain ont enseveli ici et là de grands tronçons du chemin et même si une bonne partie a été déblayée, certains bouts sont en très mauvais état. Les pentes demeurent longues et raides, la journée est ardue, mais nous arrivons à Palenda où il est facile de trouver un hostal.
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À notre départ le lendemain, une petite pluie fine nous rafraichit, car les températures étaient très élevées depuis notre arrivée en Équateur. Toutefois, à mesure que nous grimpons, la pluie s’intensifie, si bien qu'en après-midi, nous sommes complètement trempés et au moment de redescendre, il faut s’habiller chaudement car les températures ont chuté brutalement. Nous arrivons donc transis à Yangana. Nous réalisons aussi que nous venons de battre notre record de grimpe: 2,058 mètres de dénivelé positif en une seule journée! Normal que nos jambes crient pitié.
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Nous voilà donc à la recherche d’un endroit où dormir. Après nous être cogné le nez à des portes closes à 4 reprises, nous voyons une camionnette s’arrêter à notre hauteur et un jeune homme nous dit être un hôte Warmshower! Nous nous retrouvons donc dans une pièce de la maison de ses parents, sur une ‘finca’ (ferme) de café, à l’abri de la pluie. Javier nous offre du café maison et nous fait la conversation. Il rêve de voyages…
Il ne nous reste que 20 km à parcourir (quand même encore 500 mètres de dénivelé positif!), pour arriver à Vilcabamba où nous prévoyons nous reposer 2 jours. Nous y parvenons vers 10h30, et nous prenons un 2e déjeuner en attendant que notre chambre soit prête au Jardin del Escondido, un charmant petit hostal. Nos estomacs de cyclistes se réjouissent déjà des repas un peu plus variés que
permettent les restaurants ici. Vilcabamba a acquis une réputation de ville de centenaires suite à un reportage faisant état d’un haut pourcentage de gens atteignant cet âge vénérable, si bien que cela a provoqué un ‘gringo boom’, plusieurs étrangers s’installant ici à la recherche de la fontaine de jouvence. Vilcabamba est donc la ville la moins équatorienne de l’Équateur, mais le voyageur y trouve tout de même un certain charme, car le cadre est vraiment joli avec toutes ces montagnes autour et on ne peut qu’apprécier retrouver de bonnes pâtisseries et de l’excellent café, n’est-ce pas?
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Bien que reposés par notre séjour à Vilcabamba, nous trouvons la longue montée ardue jusqu’à Loja si bien que nous décidons d’y rester une journée pour récupérer et prendre le temps de visiter un peu. Une pluie persistante gâche quelque peu notre virée touristique mais nous préférons cela plutôt que d’être sur les vélos dans de telles conditions. Nous apprenons aussi qu’il y a d’importantes manifestations anti-gouvernement et qu’il est possible que la route soit bloquée près de Saraguro et comme si ce n’était pas assez, voilà que le volcan Cotopaxi près de Quito vient d’exploser! Nous qui pensions que l’Équateur, ça serait quasi ‘pépère’, on s’ennuie presque du Pérou maintenant…Le moral en prend pour son rhume.
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C’est sous un ciel maussade que nous repartons le lendemain, grimpant sans relâche, jusqu’à Saraguro, où la route a finalement été réouverte heureusement. La pluie nous rattrape en fin de journée, si bien que quand nous voyons l’affiche pour l’hostal Achik Wasi à l’entrée du village, nous décidons d’y faire halte. Quel magnifique endroit! Perché sur une colline surplombant le village, notre gîte se révèle des plus confortable et comble de chance, nous y sommes seuls. La nuit sera des plus réparatrices et nous repartons résolus à grimper le plus loin possible, car oui, ça grimpe encore et raide à part ça!
En Équateur, les Andes sont peut-être un peu moins hautes mais les sommets y sont rapprochés ce qui donnent des pentes très abruptes que les ingénieurs des routes ont décidé de gravir au plus court. Tant pis pour les cyclistes téméraires qui décident de s’y frotter!
Fin d’après-midi, arrivés à la hauteur de Susudel, la fatigue a raison de notre
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Après une courte mais intéressante visite guidée de la ‘finca’ le lendemain, Marcelo nous embarque, armes et bagages, dans sa camionnette, et étant donné l’heure tardive, nous décidons de nous rendre au moins jusqu’au premier sommet de notre itinéraire. Nous sauvons donc environ 9 km de grimpe! Bonne décision, car le reste du trajet n’est pas de tout repos, avec encore une fois de multiples montées abruptes, et en plus, un fort vent de face vient jouer les trouble fête. Denise a les cuisses qui chauffent et quand enfin, on peut se laisser aller dans les derniers kilomètres avant Cuenca, elle pousse des soupirs de soulagement.
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Quelques jours de repos vont nous permettre de découvrir cette belle ville coloniale aux innombrables églises, mais surtout, nous pourrons nous y reposer. On en a besoin. Décidément, l’Équateur nous met à rude épreuve…des routes ardues, un temps maussade qui assombrit les paysages, des volcans qui font des siennes compromettant quelque peu nos plans…
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Toutefois, nos premières impressions sur les Équatoriens sont bonnes: ouverts et curieux, ils sont généralement très chaleureux quand on leur fait la causette. Aussi, nous retrouvons un plus haut niveau de confort et de modernité, signe d’une certaine prospérité, bien précaire toutefois, selon ce qu’on entend de la situation politique. Le coût de la vie y est aussi plus élevé que chez le voisin péruvien et ici, on paye en dollars américains. Eh! oui! la devise est le billet vert!
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Aux dernières nouvelles, le Cotopaxi est resté calme depuis son explosion le 14 août, qui a fait monter une colonne de cendres de 8 kilomètres de haut! Il nous reste tout de même environ 450 kilomètres à franchir, avec plus de 8,000 mètres de dénivelé positif, avant d’arriver à Quito situé une quarantaine de kilomètres au nord de ce monstre. Nous prévoyons parcourir ce qu’on appelle ici l’Avineda del Volcanos. En effet, la Panaméricaine se faufile entre une suite de volcans aux cimes enneigées dont plusieurs culminent à plus de 5,000 mètres.
Ça promet de beaux paysages…si le temps veut bien collaborer car les sommets sont souvent auréolés de nuages. Quant à la visite du parc national du Cotopaxi, eh! bien! on y repensera. Pas question de trop s’approcher de ce volcan imprévisible!
À suivre…
Félicitations les amis.
RépondreSupprimerLes Caledonéens vous saluent sur leur Blog!
Ciao et lachez pas!
Merci! On se repose un petit peu à Riobamba et on fonce vers le Cotopaxi dans quelques jours!
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