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Après un séjour des plus agréables à Valparaiso, nous quittons facilement la ville par le Camino de Cintura, avenida Allemania. La route serpente plus ou moins au sommet des différents ‘cerros', nous offrant de superbes vues sur le port et sur l’enchevêtrement de maisons colorées. Malgré la brume matinale, il fait bon rouler au bord de l’océan et c’est avec un petit tressaillement d’allégresse que nous pédalons le 10 000e kilomètre de notre voyage à Vina del Mar!
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Mais nous n’avons pas le temps de nous reposer sur nos lauriers. La route nous amène de nouveau légèrement à l’intérieur des terres. Bon! Vous allez me dire que je radote à force de le répéter: eh! oui! ça grimpe encore! Dire que nous pensions que suivre plus ou moins le littoral du Pacifique nous mènerait sur des routes moins montagneuses. Décidément, le Chili, ce n’est pas pour les paresseux! Mais les jambes sont de plus en plus fortes et de temps en temps, un vent favorable (enfin!) vient atténuer l’effort. Évidemment tout ce qui monte redescend, donc de longues descentes grisantes nous récompensent de tous ces efforts. Ce n’est pas toujours difficile quand même!
À Maitencillo, agréable station balnéaire, nous logeons dans une cabana. Ce soir-là, nous apprenons à la télé qu’il y a ‘Catastrofe en el Norte’! De graves inondations ont dévasté villes et villages de la région d’Atacama, emportant même des tronçons de la route 5, la Panaméricaine, à la hauteur de Chanaral et de Taltal. Oups! c’est justement la route que nous devons prendre…Les images sont saisissantes et nous comprenons que la situation est critique à certains endroits. L’état d’urgence est décrété et nous voyons des images de la présidente Bachelet sur place, tentant de rassurer les gens. Nous recevons même une alerte du gouvernement canadien nous conseillant la plus grande prudence si nous allons dans ces régions…Faudra-t-il revoir notre plan? Toutes les passes vers l’Argentine sont fermées en ce moment pour cause de mauvais temps, alors la seule option qui reste c’est de continuer lentement vers le nord, espérant que d’ici notre arrivée dans environ 2 semaines, les routes soient plus ou moins rétablies.
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Entre Cachuga et Papudo, nous roulons sur un des plus beaux tronçons de route jusqu’à maintenant. Des falaises battues par les vagues alternent avec des petites criques sablonneuses et de coquets villages touristiques permettent d’agréables pauses. Mais il y a des petits ports…moins intéressants, disons, surtout du côté hébergement, mais quand on est fatigués et qu’on vient de descendre une côte interminable pour arriver au coeur du village, on accepte le premier endroit qui semble correct plutôt que remonter la pente! Les bouchons dans les oreilles, nous parvenons à bien dormir…
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Nous faisons ensuite une première expérience Warmshower au Chili, à Los Vilos. Nous logeons chez la famille de Maria Jose, qui, même si elle est absente du Chili en ce moment, a organisé notre séjour chez sa mère Lucy. Nous faisons ainsi connaissance avec sa soeur Fernanda, et son frère Alfonso, deux autres fervents adeptes des voyages à vélo. De bien agréables conversations! Il faut aussi bien sûr, profiter des nombreux restaurants de fruits de mer et poissons, après tout, la ville est carrément sur le bord de l’océan. Nous y passons deux jours à profiter du beau temps, et à faire mieux connaissance avec la vie à la chilienne…entre autres, se lever tard et manger tard. On s’adapte de mieux en mieux!
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Après Los Vilos, la route panaméricaine entre un peu dans les terres, et là, c’est le désert, dans tous les sens du mot! En effet, même s’il y a un point sur la carte qui indique un village, rien ne garantit qu’il y ait effectivement quelque chose. Ça nous réserve bien des déconvenues quand vient le moment de chercher un gîte quelconque. Et toujours, ces clôtures quasi infranchissables. De toute façon, le terrain est loin d’être plat et c’est tapissé de cactus.
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Un soir par exemple, comme nous commençons à désespérer, nous apercevons enfin quelqu’un au bord de la route, devant de vieux bâtiments en ruines. Nous lui demandons si nous pouvons camper sur sa propriété. Fernando vit seul dans une maisonnette délabrée, juste à côté d’un restaurant abandonné, entouré de toutes sortes de déchets…ça ne paie pas de mine, mais derrière la bâtisse, nous serons à l’abri du vent et un peu coupé du bruit de la panaméricaine. Fernando prend même le temps de nous aider à nettoyer un peu l’emplacement avant que nous dressions la tente. Du camping à la dure mais la nuit sera calme au moins.
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Le lendemain, c’est tout le contraire: nous trouvons un camping très agréable à Termas Socos. Tout y est: douche chaude, bel emplacement, calme, et en prime, une très belle piscine! Après la chaude journée, rien de tel pour se détendre, on en profite. Et c’est tant mieux car le lendemain, nous nous réveillons dans une brume poisseuse qui ne va pas nous lâcher pour les prochains jours. Ça donne des p’tits matins frisquets et humides. Notre étape suivante sera donc en cabana, à Tongoy et c’est sous une petite pluie fine que nous en repartons, espérant rejoindre La Serena où nous attendent des hôtes Warmshower.
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Nos hôtes sont Carolina et Julio, leurs 3 enfants et le chien de la famille! Leur agréable maison est quasiment au coeur de La Serena, et nous sommes vite intégrés à leur vie trépidante. Ils font tout pour que nous nous sentions bien. Nous sommes même invités à un pique-nique du Vendredi Saint, chez un ami de la famille, pour manger…du poisson! Tout ça dans une superbe propriété dans la vallée de l’Elqui. Nous découvrons avec plaisir la vie à la chilienne, en plein air, sous le ‘quincho’, avec de la bonne bouffe et du bon vin. Il y a aussi la visite à l’écurie où nous pouvons admirer de beaux chevaux élevés spécialement pour le rodéo. Le samedi, nous profitons du beau temps enfin revenu pour découvrir un peu le Centro de La Serena, une petite ville qui a bien du charme. Mais ce que nous retenons surtout de notre séjour, ce sont les conversations très intéressantes, qui nous ont donné un aperçu des valeurs chiliennes, l’importance de la famille, entre autres.
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Pas facile de quitter un endroit aussi agréable, mais il faut bien continuer la route vers le nord. Jusqu’à Vallenar, la panaméricaine est plus ou moins en travaux et de longues sections sont quasi terminées mais pas encore ouvertes à la circulation…sauf pour les vélos! C’est ainsi que nous aurons droit pour au moins une centaine de kilomètres, à la plus grande piste cyclable qui soit.
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Pour ce qui est du paysage, quand il daigne sortir de la brume en début d’après-midi, ce ne sont que grandes collines aux couleurs orangé, couvertes de cactus. Rien de touristique ici, dans les villages! À La Higuera, l’accueil est même plutôt froid, les gens ne répondent pas à nos Hòla! Heureusement que la dame du petit magasin est un peu plus avenante. Après nous avoir dit qu’il n’y a aucun hôtel au village, elle nous parle de son amie qui loue une ‘pieca’ dans sa maison. C’est la seule option, alors pourquoi pas? Nous avons une « chambre » à la propreté douteuse, avec toilette et douche dans la cour. Hum! C’est quand même mieux que coucher en bivouac sous cette brume collante…
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Après une dernière étape à Domeyko, cette fois dans une Posada, sorte de ‘truck stop’ avec restaurant et hébergement dans des ‘containers’ transformés en chambrette, nous voilà à Vallenar, petite ville sur le rio Huasco. Un agréable hôtel nous change des hébergements des derniers jours et nous préparons l’itinéraire pour retourner sur la côte où nous suivrons le littoral jusqu’à Caldera.
C’est à partir de là que nous entrerons dans la zone la plus affectée par les grandes inondations. Les nouvelles des derniers jours semblent encourageantes, et les gens nous disent que nous passerons facilement avec nos vélos.
À suivre…
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Bravo Denise! De belles photos bien ciblées ... Wow pour tes oiseaux, barques jaunes et poutraits! Jacq. Xx
RépondreSupprimerMerci Jacq.
SupprimerJe suis flattée!
Denise
Vous souhaite de ne pas être trop affectés par les inondations à venir...Bonne route!
RépondreSupprimerMerci Cécile!
SupprimerOn va se croiser les doigts!
Bravo à vous de garder autant de moral et enviée de rouler face aux caprices de la nature.
RépondreSupprimerPour nous qui avons retrouvés confort et travail on vous suit toujours de... Très loin
Les Zwoofff. Com
Bonjour Patrick et Anne Marie!
SupprimerMalgré la camanchaca présente sur les côtes chiliennes, nous gardons le moral! Il y a des jours par contre ou nous sauterions bien ce bout de désert ou cette interminable montée avec vent de face, mais bon! Il faut faire avec, alors on s'endurcit chaque jours. Là, nous nous reposons pour trois jours à Bahia Inglesa près de Caldera sur la côte chilienne, un peu au sud de Chanaral.
Bonjour Charles et Denise,
RépondreSupprimerQue de belles rencontres et de beaux paysages, vous me faites encore rêver! Moi qui vient de terminer sa saison de Fat Bike sur la neige hier!
Barrière linguistique: J'imagine que vous parler espagnol couramment? Est-ce qu'on peut facilement communiquer avec la population argentine et chilienne si on possède un espagnol de niveau #1 et l'anglais?
Je vous souhaite encore plein de belles aventures, vous êtes vraiment privilégiés de pouvoir vivre tout ça, mais vous le méritez par votre courage et votre détermination!
J'ai installé mon guidon papillon et mon Rolhoff sur mon Surly. Mon tour approche!
Pierre
Bonjour Pierre,
SupprimerEn Amérique du sud, l'espagnol est indispensable et un minimum suffira à se faire comprendre. Au Chili, l'anglais est aussi pratique car beaucoup de Chiliens l'apprennent. Mais dans les autre pays c'est l'espagnol. Et en campagne ou dans les montagnes, c'est l'espagnol uniquement. Il est facile de progresser très rapidement en immersion totale. Ah oui! apporte des chaines de rechange SRAM 971 pour ton vélo. Ici, il n'y a que du Shimano et la durée de vie n'est pas très longue (max 3,000 km). Les SRAM durent 8,000 km.
Muchos gracias amigos. Bien noté pour les chaines.
SupprimerJ'espère que nous aurons l'occasion de se rencontrer un jour ou l'autre. J'ai bien aimé votre vidéo su 14 avril. Je suis passé par Valparaiso il y a une 20n d'années. Ville enchanteresse!
Hasta Luego
Hola les chiliens,le paysage est superbe mais je pense que je n' aurais pas pu tenir sur un vélo.🚵☺🌵
RépondreSupprimerEMMA
Salut Emma!
SupprimerBien sur que tu aurais tenu sur un vélo! Avec un bon livre Harry Potter on peut aller loin!
Vos photos de l'Himalaya sont vraiment bien!
Moosie et Mousie vous disent bonjour!
Wow! A lot of good memories for us! Same places, same people.
RépondreSupprimerSee you in Peru!!!
Ricard and Alba
The world is a small place, isn't it?
SupprimerDenise and I are discussing taking a bus from Antofagasta to Arequipa to avoid over 1,200 kilometres of desert and get back into majestic sceneries.This way, we will get in a position to probably be able to meet you again somewhere in Peru. It would be very nice to see you again and share our stories from the road and see if you are still reading all ingredients lists on grocery products while ou are shopping!!! ....because Denise still does!!!