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Lors de notre dernière journée de vélo, avant d’arriver à Puerto Natales, nous avons eu droit à une mini tempête de neige. Eh! oui! fallait bien nous mettre dans l’ambiance pour Noël! Nous avons donc grimpé de Rio Turbio jusqu’à la frontière du Chili, sous les flocons blancs, chaudement habillés.
Arrivés à la « cabana » que nous avions réservé, quelle joie de se retrouver à la chaleur et Luis, le proprio extrêmement sympathique, nous fait sentir comme chez nous. De plus, de jolies décorations de Noël agrémentent le petit chalet.
Denise raconte:
« Autant j’étais heureuse de partir à l’aventure il y plus de 5 mois déjà, me voilà contente de retrouver une certaine stabilité pour 9 jours. Quel sentiment étrange! De plus, tout est facile ici: deux épiceries bien approvisionnées à côté, tout ce qu’il faut pour cuisiner, des gens sympathiques, quoi demander de plus. Je compte bien profiter pleinement de ces moments de repos. »
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Le lendemain de notre arrivée, alors que nous nous promenons dans la charmante petite ville, nous croisons tout à fait par hasard Alba et Ricard, le couple d’Espagnols que nous avions rencontré à la Casa de Mario il y a quelques jours! Ils arrivent de Torres del Paine qu’ils ont traversé à vélo! Véritables athlètes, ils ont toute notre admiration car le trajet n’est pas facile. Comme ils sont à la recherche du camping, nous leur offrons plutôt de partager notre « cabana » pour leur dernière nuit ici. En effet, ils prennent un bateau le lendemain, en direction de Puerto Montt. Nous passons d’excellents moments en leur compagnie, autour d’un excellent souper au restaurant, partageant nos anecdotes et échangeant sur notre vécu de cyclistes. Bien amusant de constater que la dynamique de couple se ressemble…Les gars se comprennent, les filles aussi!
Ici, Noël est une fête célébrée en famille, en toute simplicité. Pas de délire commercial, pas d’orgie de décorations. Nous entendons bien un peu de musique ici et là et voyons quelques lumières, et il y a bien un Père Noël dans le parc, mais tout cela reste discret. Il faut dire que l’absence de neige et le fait que le soleil ne se couche que vers 22h30 n’aide pas à créer l’ambiance à laquelle nous sommes habitués au Québec. Nous apprécions ce calme, cette absence de stress et nous fêtons finalement Noël en amoureux, bien au chaud, en savourant un bon souper maison. Notre cadeau: avoir réussi à parler à tous nos amis et à la famille grâce à Skype.
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Pendant nos « vacances », nous nous offrons une croisière sur le fjord Ultima Esperanza pour contempler les glaciers Balmaceda et Serrano et nous louons une voiture pour aller à la découverte de Torres del Paine. Nous constatons que la route du parc est extrêmement difficile, même en auto, nous ressentons la force des vents patagoniens! De plus, l’état du chemin en gravier et le dénivelé des pentes achèvent de nous convaincre que nous avons pris une bonne décision. Encore une fois, chapeau à Alba et Ricard, et à tous les cyclistes qui ont le courage de faire ce parcours!
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Au bout de 9 jours de quasi routine, l’aventure nous appelle de nouveau. Bien reposés, nous reprenons la route le 29 décembre, en direction de Cerro Castillo avant de rejoindre de nouveau Tapi Aike. Nous commençons la lente remontée vers le nord. Il nous faut refaire en sens inverse une partie du trajet, du moins jusqu’à El Chalten. Pour une fois que le vent nous est favorable, il ne souffle pas très fort! Mais nous apprécions quand même le petit coup de main et nous parvenons à franchir 117 km! Mais il nous fallait bien un petit défi ce jour-là: ce fut une bonne ondée qui nous a obligé à pédaler en imperméable sur le tronçon d’une dizaine de kilomètres de gravier entre la frontière du Chili et la Ruta 40.
À Tapi Aike, nous retrouvons avec joie Daniel, qui de nouveau, nous invite à dormir dans l’édifice des travaux publics. Nous sommes chanceux car les prochains cyclistes, deux Brésiliens et un couple allemand (de 75 ans!!!), seront relégués aux « containers » de chantier. Mieux que rien toutefois, sous le vent patagonien.
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Le lendemain, nous reprenons la fameuse route de gravier où Denise a tant souffert. Bizarre, nous avions l’impression que cette route montait en sens inverse…mais c’est le fort vent qui a faussé notre perception car c’est plutôt maintenant que ça grimpe! L’absence de vent rend les choses relativement facile au début. Il faut dire que nous commençons à être habitués de rouler dans le gravier et Denise prend de l’assurance! Nous croisons Michel et Dominique, un sympathique couple de Français qui ont décidé de parcourir le monde lentement, à vélo. L’agréable conversation nous permet de nous reposer un peu avant de reprendre les guidons, cette fois, avec le retour du vent…de face!!! Ça alors! Décidément, Éole nous en veut on dirait! Heureusement, il ne reste qu’une vingtaine de kilomètres et nous sommes bien contents d’arriver à El Cerrito où de nouveau, nous dormons dans la Casa de Mario.
Nous y partageons l’espace avec Alexandre, un Brésilien demeurant maintenant à Genève. Il nous raconte ses multiples périples à vélo, entre autres en Afrique! Il vient de terminer la Carretera Austral et il est en route pour Ushuaïa. Il nous refile plusieurs informations utiles, entre autres sur les rares endroits où il nous sera possible de camper à l’abri d’ici El Chalten. C’est en effet le principal défi à surmonter dans cette région quasi déserte, fouettée par les vents. Nous sommes heureux de rencontrer de plus en plus de cyclistes et de partager nos histoires et d’échanger des trucs. Chacun a sa façon de voyager et il y a toujours à apprendre des uns ou des autres.
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Suivant notre nouvelle résolution de rouler sagement…ou du moins, d’essayer de rouler sagement, nous stoppons tôt le lendemain au bord du Rio Bote car le prochain coin abrité se trouve à une soixantaine de kilomètres. Ici, au bord du rio, il y a un ancien hôtel abandonné et juste à côté, une maisonnette où habite un « gaucho » et sa famille. Lui et sa femme nous accueillent gentiment et nous montrent le petit coin au bord de la rivière où nous pouvons camper en toute tranquillité sous un bouquet d’arbres. Quel plaisir de relaxer, faire une petite sieste, lire tranquillement…la belle vie quoi! C’est ainsi que nous terminons l’année!
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La chance nous sourit car le vent reste plutôt calme pour la première journée de2015. Nous rejoignons ce que les cyclistes qui s’y abritent, ont nommé « la maison rose ». Il s’agit d’un ancien « parador » (hôtel) abandonné, au bord du Rio Santa Cruz, sur la route entre El Calafate et El Chalten. Une vraie aubaine pour nous car même si la maison est délabrée et n’a aucune fenêtre, elle a conservé un toit solide qui nous met à l’abri d’une éventuelle averse. Pour ajouter au plaisir, voilà qu’un autre couple de cyclistes s’arrête pour dormir ici. Il s’agit de Kayla et Gian, deux jeunes Américains de Seattle en voyage de noces…à vélo! Nous célébrons donc le Nouvel An en agréable compagnie!
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Le lendemain, nous apercevons enfin les sommet pointus du Fitz Roy et de son voisin le Cerro Torre à l’horizon. Nous approchons donc peu à peu d’El Chalten, mais le vent a décidé de nous ralentir en reprenant de la vigueur et cette fois, nous l’avons en pleine face. Heureusement, nous pouvons stopper à une estancia sur le bord de la route (ce qui est très rare en Patagonie). Le proprio nous montre un coin parfait pour monter la tente à l’abri du vent et nous avons même accès à de l’eau potable et à des toilettes rudimentaires.
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Levés à l’aurore, nous enfourchons les vélos pour battre de vitesse le vent qui prend de la force vers midi généralement. Nous franchissons facilement les 49 km qui restent et malgré le temps maussade, nous pouvons admirer les deux sommets qui dominent la toute petite ville d’El Chalten. Impressionnants!
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Six jours que nous pédalons, il est donc temps de nous accorder une pause. En effet, il faut absolument réparer la tente car les fermetures éclairs font encore des siennes. La compagnie Hilleberg nous avait gracieusement envoyé les fermetures de rechange, ne restait qu’à trouver des doigts expérimentés en mesure de les changer. C’est finalement Daniela, une couturière spécialisée en réparation de toutes sortes d’équipements de camping qui nous effectue le travail en quelques heures, dans sa petite roulotte au pied du Fitz Roy!
Il nous faut aussi préparer soigneusement le ravitaillement pour la prochaine étape, la Carretera Austral. Forts de tous les renseignements glanés des autres cyclistes, nous remplissons les sacoches pour la première partie du trajet. Il faut en effet prévoir beaucoup de provisions car plusieurs facteurs imprévus peuvent nous bloquer quelques jours au même endroit, comme par exemple, un traversier qui ne peut partir à cause du mauvais temps…Bien des défis en perspective!
À suivre…
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Très contents de lire votre post! (Nous avons aussi trouver Michel et Dominique à Coyhaique)
RépondreSupprimerBonne continuation et beaucoup de soleil!!!!
Bisous
Merci! Où êtes-vous rendus?
SupprimerPetite question: si vous aviez à choisir entre ces 2 trajets, lequel serait votre premier choix? Chaiten à Puerto Montt ou prendre le bateau à Chaiten pour Quellon et remonter l'île de Chiloé jusqu'à Puerto Montt? Nous hésitons entre les deux...
La Carretera Austral n'est pas facile surtout que le temps est plutôt mauvais. Nous sommes à Cochrane et repartons demain matin, car le soleil semble revenu...pour combien de temps, on ne sait pas...
Denise
Nous ne conaissons pas de Chaiten a PM. Chiloé est jolie mais pas la route 5, beaucoup de voitures. Cucao est un lieu à visiter. Nous avons fait aussi Castro - dalcahue - quemchi. Courtes pentes mais raides.
RépondreSupprimerNous sommes a Tomé, à côté de Concepcion
Bonne route!!!!!
Merci Alba!
SupprimerVous en avez fait du chemin depuis Noel!
Nous sommes à Coihaique pour quelques jours et apprécions beaucoup la caressera austral!
Bonne route!