15 novembre 2020

En route vers l'expérience "Solaire"!

Depuis notre retour de Thaïlande en février dernier, nous n'avons absolument rien planifié comme future destination vélo...Covid 19 oblige! Cette saison, c'est au Québec que nous avons parcouru 3,300 kilomètres. Mais avec le temps froid qui s'annonce, les sorties vélo se feront de plus en plus rares et étant donné que nous sommes en confinement et que nous ne pouvons nous divertir en voyant famille et amis, nous nous sommes trouvé d'autres activités.

Denise fait de la photographie artistique et moi, je suis des cours de mandoline classique avec Caterina Lichtenberg, professeure en Allemagne et concertiste de renommée mondiale qui offre ses cours sur la plateforme Artistworks. En ce moment, je m'intéresse à Bach et à Callace. Un jour peut-être, pourrez vous m'entendre, "Live" dans un BBQ amical ou familial!

Mais en attendant ce "happening" je me suis aussi trouvé un autre passe-temps qui se rapproche de notre passion de cyclo-voyageurs. À la suite de notre voyage en France, nous avons équipé notre tandem Pino de l'assistance électrique. Ça nous aide grandement lorsqu'il est question de gravir de longs cols car la position de pédalage de Denise n'est pas aussi performante étant donné qu'elle ne peut se servir de la gravité de son poids pour pousser sur les pédales. Sur le plat et faux plat, ça va. On fait ça sans assistance. Mais lorsque ça monte sérieux, on met l'assistance!

Croquis: Remorque Solaire
Alors dite-vous, mon nouveau passe-temps, c'est quoi? Je vais nous fabriquer une "remorque solaire" pour produire en autonomie, l'électricité que nous consommons! Yahoo! De quoi passer un bel hiver dans mon atelier! Mais attendez, ne criez pas au génie! Bien d'autres l'ont déjà fait avant moi. Alors j'étudie à fond tout ce que je peux trouver sur le sujet sur internet et je dessine ma version. J'ai déjà une remorque "Bob Cox". Alors je vais bâtir à partir de ça!



Pierre Julien, un de nos amis de Québec avait conçu un vélo solaire en prévision d'une participation au SunTrip qu'il devait faire en 2017. Nous nous étions arrêtés chez lui lors de notre voyage au Saguenay et nous avions eu bien du plaisir à regarder et à essayer ses inventions!


Croquis du "Sun Tracker"
Croquis du "Sun Tracker": Inclinaison automatique du panneau solaire.

Eh bien maintenant, c'est à mon tour de jouer les Leonardo Da Vinci! Que l'aventure technologique commence! Notre blogue cet hiver, ce sera ça...La conception et la réalisation de la remorque solaire CharDen VéloMonde! 
En attendant, je cède le clavier à Denise qui va vous résumer notre saison vélo 2020 en mots et en images, évidemment!

Notre été 2020, au temps de la Covid 19 (Par Denise)


Quand nous sommes revenus de Thaïlande, nous vous avions promis un petit retour sur l’expérience…mais la pandémie a changé la donne. Même pas 3 semaines après notre retour, ce fut le confinement, alors mettons que personne ne s’intéressait à nos péripéties de voyage et nous avions bien d’autres chats à fouetter. Pour nous, la plus grande déception, c’était de ne pas pouvoir retrouver nos enfants et nos amis. Mais, comme tout le monde, il a fallu faire avec et nous adapter aux contraintes pour le bien commun.


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Cependant, dès que le temps nous l’a permis, nous avons enfourché le Pino pour faire et refaire nos trajets favoris aux alentours.  Que ça faisait du bien de prendre l’air et s’évader des quatre murs de notre maison! Au début, comme le mobilier urbain était interdit, nous avions décidé d’attacher la remorque pour emporter nos chaises légères afin de pouvoir luncher où bon nous semble. L’expérience nous a tellement plu que Charles s’est mis à rêver à son ‘plan solaire’ dont il vous a parlé ci-haut, pour gagner encore plus d’autonomie sur la route.  Des rêves de voyage mijotent bien sûr, mais il faudra attendre des temps plus favorables pour les réaliser. On se console en pensant à la chance que nous avons eu jusqu’ici…


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Je vous ai préparé un album photo qui résume notre été vélo par chez nous. Vous y verrez souvent Charles, évidemment, car peu d’interactions avec les gens, pandémie oblige…et le vélo avec sa remorque, ainsi que plusieurs de nos paysages préférés. Ça ne se compare pas au dépaysement de la Thaïlande, mais nous apprécions beaucoup le calme de nos campagnes où nous pouvons facilement rester à 2 mètres. Puis le Québec, c’est vraiment beau!


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Comme les prévisions continuent d’être mauvaises, nous nous préparons à un hiver bien tranquille. La priorité sera de se garder en santé physique et mentale (vive la photo et la musique!). Nous souhaitons de tout coeur que le monde finisse par sortir de ce cauchemar. Oui, il y aura un ‘après’…Gardons espoir! 


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20 février 2020

Thaïlande, publication #9

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Ça y est, la boucle est bouclée, nous voilà arrivés à Bangkok sains et saufs! Au compteur, 4,021 kilomètres. Avouons-le, les dernières semaines ont été mouvementées, contrairement à ce que nous envisagions. Ça avait pourtant assez bien commencé. 
Au départ de Khlong Hat, nous avons roulé une cinquantaine de kilomètres sur une jolie route de campagne avec, sur notre gauche, le profil embrumé ou plutôt enfumé, des montagnes sur la frontière du Cambodge. Puis, changement brutal, nous nous retrouvons sur une autoroute en construction, sans accotement, dans la poussière et le bruit des camions, pour environ 10 kilomètres! Heureusement, le reste du trajet jusqu’à Chanthaburi s’effectue sur une autoroute bruyante certes, mais avec un large accotement au moins. Autre élément déstabilisant, le changement de climat: c’est terriblement humide contrairement à ce que nous avons connu jusqu’ici. Chaud oui, mais ça restait généralement sec, donc plus tolérable. Là, on sue tellement que nos vêtements sont constamment mouillés!

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Après 113 kilomètres, une journée de repos s’impose et Chanthaburi mérite une courte visite avec sa rivière bordée de vieilles maisons et ses temples colorés mais c’est une cathédrale catholique toute simple qui vole la vedette. Ça serait la plus grande de Thaïlande. Dans un pays à 95% bouddhiste, ça se démarque. Nous profitons aussi du repos pour élaborer notre plan pour les plages à visiter sur la côte est du Golfe de Thaïlande en remontant vers Bangkok. Les îles nous tentent aussi mais après d’intenses recherches, il semble difficile d’y trouver de l’hébergement à prix raisonnable à ce temps-ci de l’année et la logistique pour s’y rendre est un peu compliquée, donc nous resterons sur la côte.

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Notre première plage s’appelle Chao Lao Beach. On y loge dans un beau ‘resort’ où nous sommes presque les seuls clients pour 2 jours et le personnel est aux p’tits soins avec nous. Cependant, le 4 février, un courriel d’Air China vient tout chambouler. Vol de retour reporté, puis 2 jours plus tard, encore un changement qui nous ferait passer 29 heures à Beijing! Dans le contexte actuel du coronavirus, ça ne fait pas notre affaire du tout! On rechange tout ça de nouveau, cette fois pour un départ anticipé de 2 jours, mais encore cette escale à Beijing qui nous préoccupe…et si on y restait bloqués qu’on se demande…Donc, appel à notre assureur, et nous avons le feu vert pour changer de compagnie aérienne afin d’éviter la Chine! Ouf! Alors vous imaginez le nombre de téléphones et courriels avant que tout s’arrange, sans parler de nos réservations à Bangkok qu’il faut changer et l’itinéraire à ajuster pour un départ 2 jours plus tôt que prévu. Disons que ça a troublé pas mal notre première semaine de ‘vacances’ sur les plages.

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Quant à ces fameuses plages, nous voilà arrivés dans une toute autre Thaïlande, celle du tourisme de masse, avec tout ce que ça comporte d’inconvénients. Plus au sud, la semaine, c’est relativement calme, mais la fin de semaine, c’est envahi de monde, en majorité des Thaïlandais de Bangkok, qui viennent passer du temps en famille au bord de la mer. Disons qu’ils ont le tempérament fêtard et nous aurons droit à quelques soirées bruyantes dans de petits hôtels pas très bien insonorisés, comme  à Mae Pim et à Mae Ram Phueng. Vive les bouchons pour les oreilles encore une fois! 

Arrivés à la plage de Jomtien, au sud de la sulfureuse Pattaya que nous évitons, ce sont les Russes qui remplissent les hôtels et nous sommes déstabilisés par cette clientèle au visage froid, au regard fuyant, sans jamais de sourire, si bien que même le personnel Thaïs semblent moins souriants que d’habitude. Ce qui nous étonne aussi, c’est l’affichage et les menus, en caractère cyrillique et en chinois! Évidemment, avec le coronavirus, les groupes de Chinois ne sont pas là, mais les Russes semblent avoir pris toute la place. Entendre parler russe plus que thaï autour de nous, ça fait drôle…Le week-end que nous passons à Jomtien, nous avons aussi droit au va-et-vient d’innombrables motos en tout genre, Harleys, ‘choppers’, motos sport, motos thaïs modifiées…pour cracher le plus de décibels possible! C’est qu’il y a un événement moto en ville. Eh! ben! pour la tranquillité, on repassera. 

Quant à la qualité des plages, force est de constater qu’elles sont plutôt sales, même si quelques rares sections semblent un peu mieux entretenues. Donc à part y marcher à marée basse, il y a peu d’intérêt à s’y baigner. En fait, nous nous surprenons à faire l’inventaire de tout ce qu’on peut y trouver: d’innombrables sacs de plastique, des briquets, des pailles, des verres, des bouteilles, des chaussures et même des seringues et j’en passe! Le constat environnemental ici est vraiment désolant…Heureusement, pour la baignade, nous profitons de très belles piscines aux hôtels où nous logeons.

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Reste aussi le vent du large qui nous rafraîchit un peu pendant nos séances de chaises longues à l’ombre des parasols sur la plage, et il y a ces beaux couchers de soleil à admirer…Nous aurons tout de même quelques jours de calme ici et là. On trouve aussi quelques bons restaurants aux menus plus variés. Intéressant aussi d’assister au retour des pêcheurs le matin. On les voit décharger leurs prises et les vendre directement au bord de la rue donnant sur la plage. Fascinant de voir tout ce qui peut se pêcher ici, bien des bibittes qu’on ne connait pas! 

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Après un arrêt dans la petite station balnéaire de Bang Saen, nous entreprenons le segment le plus achalandé vers Bangkok. C’est la journée la plus difficile, avec 89 km dans la circulation dense, avec de longues zones en travaux! On en sue un coup et on respire à plein les gaz d’échappements. Nous avons prévu un arrêt à Samut Prakan afin de visiter Muang Boran (Ancient City), un musée en plein air qui reproduit 120 sites importants de Thaïlande, en plus petit ou de la même grandeur, dans un espace ayant la même forme que le pays. C’est comme refaire le voyage en accéléré! On se rend là-bas en taxi, mais on parcourt le site sur de vieux vélos. En plus d’être photogénique, l’endroit est calme, quel bonheur! Denise aime bien retrouver le contrôle des guidons…pour une journée. Nous allons aussi visiter le musée Erawan, où un gigantesque éléphant à 3 têtes d’une hauteur de 40 mètres, surplombe un bâtiment. Impressionnant. Petite note particulière: aux deux endroits, on a pris notre température et on nous a fait laver les mains au gel alcoolisé…

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Le lendemain, il reste 29 kilomètres pour rentrer à Bangkok! Charles, l’ancien Montréalais aux nerfs d'acier, trouve que ça se passe pas si mal, mais Denise elle, la fille de la campagne, a atteint sa limite de patience avec les énormes camions et les vieux bus qui nous serrent contre les trottoirs et toutes ces motos pétaradantes qui nous entourent constamment. Et beaucoup de ces véhicules nous crachent de la fumée noire, c’en est suffocant! C’est avec un énorme soulagement qu’elle aperçoit enfin l’hôtel où nous retrouvons nos boîtes pour le vélo et une chambre confortable pour se reposer…presque l’impression d’être de retour à la maison, surtout que le portier nous reconnait et nous accueille chaleureusement. Il nous reste 2 jours pour relaxer, faire un peu de magasinage et préparer le vélo pour l’avion.

Il faut maintenant décanter tout ça…En 3 mois, nous avons fait un super tour du pays et nous avons apprécié certaines régions plus que d’autres. Nous vous ferons un petit bilan de l’aventure d’ici quelques semaines, promis!

À suivre…









2 février 2020

Thaïlande Publication #8

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J’vous dis que ça roule! En 10 jours, nous voilà à la hauteur de Bangkok, près de la frontière du Cambodge, plus précisément à Khlong Hat. Cherchez pas sur la carte, c’est tout petit. Sur ces 10 jours, il y a eu 2 jours de repos (visites), dont le dernier au Phanom Rung, un parc historique de style kmer. On l’appelle le mini Angkor Vat, parce qu’il est du même style, mais il a été bâti avant et aurait servi de modèle à son beaucoup plus grand frère. Très bien reconstitué, il permet de se faire une idée de la splendeur passée de ces grands ensembles de temples. Pas très loin, il y a aussi le Prasat Muang Tam, un autre très joli temple kmer entouré de bassins d’eau fleuris de lotus. Mais avant d’arriver à Nang Rong, notre base pour ces visites, il a fallu franchir l’immense plaine de l’Isan, au climat de savane tropicale. Ce fut un plongeon au coeur d’une Thaïlande rurale, bien loin des clichés touristiques.

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Tout d’abord, au départ de Nong Khai sur le Mékong, nous apprécions les zones plus vertes avec quelques jolies rizières qui miroitent sous un timide soleil. Nous avons prévu une visite au fameux lac Kumphawapi et ses lotus rouges, au sud d’Udon Thani. Cependant, pour la première fois depuis longtemps, nous voyons de gros nuages envahir le ciel, si bien que nous accélérons la cadence pour arriver à Ban Diam avant la pluie! Et hop! on complète les 101 km vers 14 heures et installés dans un confortable petit motel, nous regardons des trombes d’eau s’abattre sur le lac. Ça dure toute la soirée et une partie de la nuit. Le lendemain, notre excursion en bateau se déroule donc par un petit matin brumeux, avec un soleil hésitant qui peine à traverser la couche de nuages qui restent. Les millions de fleurs sur le lac forment tout de même un tableau magnifique et en plus, il y a des oiseaux partout. Nous apprécions beaucoup la ballade.

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Petite anecdote: en Thaïlande, il est courant de voir de petits geckos partout. Ils sont bien utiles pour s’occuper des moustiques et complètement inoffensifs…sauf quand ils vous sautent sur la tête pendant la nuit. C’est ce qui est arrivé à Charles à Ban Diam. Au retour des toilettes, quand il se recouche, il a senti la petite bête lui sauter sur le crâne! Charles l’a tapé et le petit reptile s’est faufilé sous les couvertures en lui frôlant la jambe. Panique totale! Denise, toute endormie pense qu’il a fait un cauchemar. Après double et triple vérification des draps, retour au dodo…Charles se dit que le petit lézard l’a peut-être sauvé d’un moustique à malaria qui tentait de lui piquer le coco…Et nous vérifions les draps chaque soir maintenant!

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Quand nous repartons de Ban Diam, nous roulons sur une petite route qui serpente le long du lac Kumphawapi, jusqu’à la ville du même nom. Nouvellement asphaltée, pas de circulation, avec un paysage lacustre de toute beauté, nous, cyclistes appelons ça une route idéale. On voit les cabanes rudimentaires des pêcheurs un peu partout mais personne ne s’y active car le niveau de l’eau semble bas. C’est le calme total et avec la lumière matinale, c’est magique. On profite du plaisir quand il passe!

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Dommage qu’il n’existe presque plus ce genre de petit chemin tranquille en Thaïlande. On dirait qu’on est en train d’élargir à 4 ou 6 voies quasiment toutes les routes. Nous devons ainsi fréquemment franchir des zones de travaux dans la poussière et le bruit des camions. Nous traversons des villages entiers séparés en deux par d’énormes tranchées où sera la future route…Ils appellent ça le progrès…Entre les villes et villages, c’est la campagne à perte de vue. Plantations de canne à sucre, manioc, bananiers, rizières asséchées, des vaches à bosses qui broutent partout, voilà l’essentiel des paysages qui défilent. C’est vraiment la saison sèche et ici, les brûlis agricoles sont commencés à plusieurs endroits si bien que l’air est saturé de fumée et le ciel reste gris, malgré le chaud soleil. 

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Nous franchissons ainsi plus de 668 kilomètres, faisant étape dans des petites villes où les hébergements nous réservent des surprises en tout genre. ‘Resorts’ défraîchis à la robinetterie en mauvais état, calmes à l’arrivée, bruyants en soirée, propreté douteuse, portes et fenêtres qui ferment mal…et même une fois, un gecko pris au piège dans la cafetière! Yerk! Heureusement il y a aussi très souvent, des endroits agréables, à petits prix. Comme lors de notre étape à Nang Rong, où nous logeons dans un ‘hostel’ dont les proprios sont vraiment charmants. Lui parle anglais et français et il nous amène aux 2 sites des temples kmers, en nous donnant des détails sur chacun. Quant à madame, elle nous cuisine d’excellents repas maison. Ça nous change de la bouffe de rue…

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Ce qui m’amène à vous parler des 7-Eleven! Tous ceux qui ont voyagé en Thaïlande vous le diront, ces super dépanneurs sont incontournables. Il y en aurait plus de 10,000 dans tout le pays! Et nous l’avouons, ils sont notre bouée de sauvetage dans la Thaïlande profonde. Exemple, un midi, Charles (et Denise aussi, avouons-le!) en avait soupé de la fameuse soupe des boui-boui où vous trouvez des pattes de poulet complètes ou du boudin, des abats, et autres choses inconnues. Donc, plan B: arrêter au 7-Eleven! Et il y a eu aussi cette fois où nous sommes allés chercher quelque chose à manger au marché de nuit à Phayakkhaphum Phisai. Nous nous promenions entre les différents kiosques quand nous avons vu ce qui ressemblaient à 2 rats en train de rôtir sur la braise! Hum! ça vous coupe l’appétit…et ça vous amène au 7-Eleven du coin de la rue où on trouve presque de tout, du ‘junk food’ familier à du plus exotique, mais nos pauvres estomacs, parfois irrités par l’excès de piments y trouvent de temps en temps du réconfort. De plus, à certains endroits, chercher ce qui ressemble à un restaurant ouvert plus tard que 17 heures se révèle impossible. Donc, encore une fois, le 7-Eleven va vous sauver du jeûne. Évidemment, tous les jours, c’est la halte favorite pour les breuvages froids et bonus, Denise adore y faire son p’tit tour à l’air climatisé.

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Nous croisons très peu de touristes occidentaux, si bien que nous sommes de nouveau les vedettes du jour partout où nous passons. Le Thaï de Denise sert un peu plus…mais il y a souvent un moment de panique quand elle sort ces quelques mots en Thaï comme cette fois où la dame part en courant et tape sur la porte d’une chambre en criant jusqu’à ce que sa fille toute ensommeillée vienne à la rescousse avec un anglais parfait. Denise en profite pour vérifier si ses questions sont correctes et la jeune fille la rassure, mais il semble que la plupart des gens âgés sont complètement déconcertés par les ‘farangs’ qui baragouinent le Thaï et de peur de mal les comprendre, ils cherchent vite quelqu’un d’autre qui peut parler anglais.

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Déjà, il ne reste qu’une vingtaine de jours au voyage. D’ici là, le plan, c’est de rejoindre la côte du Golfe de Thaïlande à partir de Chanthaburi au sud-est de la capitale. Nous sommes dûs pour un changement car les derniers mois ont été intenses. Nous avons visité de multiples temples, sillonné des montagnes, longé le Mékong, traversé l’immense plaine de l’Isan, alors à nous maintenant le bord de mer! Donc depuis Chanthaburi, nous remonterons très lentement, en paressant ici et là sur les quelques belles plages que nous trouverons…des vacances dans les vacances! 

Petit nuage sur la fin de notre voyage, il y a cette inquiétude au sujet de ce fameux coronavirus chinois…Nous serons bien prudents à Bangkok où il y des cas répertoriés. Mais LA question: pourrons-nous revenir au Québec avec notre vol sur Air China…qui passe par Beijing?

À suivre… 

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23 janvier 2020

Thaïlande Publication #7

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Lors de notre journée de repos à Phayao, nous côtoyons surtout des Thaïlandais en vacances. Il faut dire que la petite ville a du charme avec son lac bordé d’une longue promenade où les vacanciers du week-end s’installent en famille sur des tapis, pour pique-niquer joyeusement en soirée. Le dimanche matin, alors que nous flânons sur des passerelles sur le lac, un groupe d’adolescents en uniforme d’écoliers nous abordent et à tour de rôle, nous demandent en anglais, notre nom et d’où l’on vient. Ils sont tout fiers de nous parler et font des ‘selfie’ à n’en plus finir! Des moines les accompagnent et ils proposent que nous fassions aussi des photos avec eux. Nous avons l’impression d’être l’événement de la journée pour eux.

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Nous reprenons la route avec enthousiasme mais loin des zones touristiques, nous sommes confrontés à une Thaïlande différente des cartes postales.  Routes achalandées, paysages moins intéressants dûs à la saison sèche, et en plus, ce ‘smog’ quasi constant qui avec la chaleur, rend l’air suffocant. Même si la saison des brûlis agricoles n’est pas officiellement commencée on voit bien qu’il y a déjà des feux ici et là qui marquent les champs de grandes taches noires. Ça explique cette petite odeur de fumée qui flotte dans l’air. Autre chose qui nous frappe dans ces régions moins fréquentés par les touristes occidentaux, c’est l’abondance de déchets le long des routes, plus qu’ailleurs on dirait. À une halte routière, nous apercevons un groupe de touristes asiatiques qui terminent leur lunch. Avant de remonter dans leur 2 mini vans, ils jettent tout simplement par terre sur un coin fraîchement brûlé, leurs sacs de plastique remplis de déchets! Pourtant, dans les villes, c’est propre partout et on voit tout le temps quelqu’un quelque part en train de balayer le sol. Déconcertant. 

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Pour dormir, nous stoppons souvent dans ce qu’ils appellent des ‘resorts’ mais en fait, ça ressemble à de banals motels où chacun a sa petite maisonnette. À Ngao, alors que Charles fait de la lecture devant notre unité, le proprio vient lui piquer une jasette…en anglais. C’est un Britannique qui vient du Yorkshire et il est marié depuis 30 ans à une Thaïlandaise. Denise, restée à l’intérieur entend la conversation et remarque que le bonhomme hausse le ton de plus en plus…Le voilà en train de vanter l’actuel président américain comme la « meilleure chose qui soit jamais arrivée au monde » (sic)! Il décrit ensuite plusieurs supposées conspirations plus abracadabrantes les unes que les autres. Il a lu ça sur le ‘dark web’ qu’il dit. Il est tellement convaincu de leur véracité que devant le scepticisme de Charles il s’enflamme de plus en plus. Denise sort finalement chercher Charles prétextant avoir besoin de son aide, ce qui lui permet d’échapper à ce discours ahurissant…Bizarre. Et il n’est même pas Américain!!!

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Heureusement qu’il y a aussi de jolies étapes, comme à Phrae, où se tient un agréable marché de nuit permettant de faire des découvertes culinaires locales. Seuls touristes, nous avons droit à bien des sourires et l’accueil est chaleureux partout. Phrae est aussi une petite ville où il y a encore beaucoup de maisons traditionnelles. Nous logeons justement dans une de celles-là mais le bémol, c’est qu’en ville, ces maisons sont peu ou pas insonorisées, et les motos pétaradantes roulent aussi fréquemment la nuit que le jour. Résultat, des cyclistes un peu moins fringants au petit matin…

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Autre exemple, à Pa Daeng, nous trouvons un petit ‘resort’ qui semble bien tranquille…jusqu’à ce qu’une musique tonitruante commence vers 19 heures. Et je n’exagère pas! Ça sort d’énormes haut-parleurs et le village au complet doit entendre. Nous allons nous informer et apprenons que c’est le « Jour des enseignants » et qu’il y a une fête pour eux et que ça se terminera vers minuit! On nous dit ça en riant, et devant la mine déconfite de Denise, les rires redoublent. Ben coudonc, soyons philosophes…c’est aussi ça voyager, accepter les différences culturelles. Et on remet encore les bouchons dans les oreilles pour le dodo!

Pour nous remettre de ces quelques jours plus difficiles, nous optons pour une étape à Loei où nous nous accordons un jour de repos dans un gros hôtel chic (même pas si cher!), hyper tranquille, avec tout le confort. Deux bonnes nuits de sommeil font vite oublier les petits tracas des derniers jours. Et en prime, nous avons la chance d’y assister à l’arrivée d’un mariage thaïlandais traditionnel. Fascinant! 

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Nous voilà prêts pour les derniers kilomètres nous amenant de nouveau au bord du Mékong, plus précisément à Chiang Khan qui se révèle très agréable. L’air y est meilleur et le ciel plus bleu. Nous apprécions particulièrement la longue piste cyclable qui longe le fleuve et la Walking Street où l’action commence en soirée avec une multitude de kiosques de bouffe de rue entre les boutiques d’artisanat et de souvenirs. Comme nous sommes en semaine, il y a peu de monde et l’atmosphère est détendue…comme on aime!  
Il nous reste un trajet de plus de 180 kilomètres à faire le long du Mékong. Nous décidons de boucler ça en deux jours, si bien que la première étape sera à Sang Khom après 105 kilomètres. Nous y rencontrons Maike, une cycliste Hollandaise qui arrive justement de Nong Khai, notre destination du lendemain. Elle a 72 ans et voyage toute seule! Nous échangeons évidemment sur nos diverses expériences de voyage et nous sommes impressionnés par ses nombreuses anecdotes de vie. Une belle rencontre.

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Nous voilà maintenant arrivés à Nong Khai, notre dernière étape sur le Mékong. C’est plus gros et plus touristique que Chiang Khan et on sent ou plutôt, on entend qu’il y a un peu plus d’action ici. Un autre cas de bouchons dans les oreilles…Consolation, nous trouvons de la bouffe excellente: du Mango Sticky Rice et du Massaman Curry, deux de nos plats préférés en Thaïlande! Il faut aussi faire un peu de tourisme, alors pourquoi pas un tuk-tuk pour aller visiter Sala Keoku, un fascinant parc de sculpture à quelques kilomètres de la ville…Il faut bien reposer les pattes car il reste encore pas mal de route avant le retour à Bangkok. Donc demain, plein sud vers Ban Diam, sur le bord du lac aux lotus rouges.