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Peu après Juli, nous rencontrons un Argentin à vélo qui nous raconte ses misères en Bolivie: routes en construction un peu partout, conducteurs dangereux…Bon! Il faut en prendre et en laisser, nous nous ferons notre propre idée.
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Contrairement à ce qu’on nous avait laisser entendre, la ville est très calme, et nous trouvons un petit hôtel tranquille (enfin!). Le lendemain, nous partons en bateau pour l’Isla del Sol, où un guide nous mène, presqu’au pas de course, sur un beau sentier de randonnée à travers l’île pour visiter les différents lieux historiques. Nous parvenons tout de même à bien profiter des magnifiques panoramas de cette île qui a des petits airs méditerranéens.
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Après Copacabana, la route monte sans cesse jusqu’à un point culminant de 4 270 mètres. Nous en prenons plein la vue, les paysages sont grandioses! Puis nous redescendons de nouveau au niveau du lac à Tiquina où nous devons prendre un traversier. Pas très rassurant, ce vieux rafiot fait de planches qui craque de partout! Mais nous n’avons pas le choix, il faut traverser. En plus de nos 2 vélos chargés, on fait monter un gros autobus et une petite auto qu’on enfile presque en dessous de l’autobus. La traversée dure environ 15 minutes. Mais voilà que ça tangue et que ça brasse et nous voyons l’autobus pencher d’un côté à l’autre. Les passagers de la petite auto tente de retenir le bus pour ne pas qu’il écrase leur voiture, mais Denise elle, surveille son vélo qui risquerait d’être écrabouillé si ça chavirait. Charles lui, en profite pour filmer la scène. Parvenus sains et saufs sur l’autre rive, nous sommes bien contents de reprendre les bécanes pour grimper de nouveau à plus ou moins 4 000 mètres.
Nous nous arrêtons finalement près d’un petit village où nous demandons la permission de camper encore une fois au bord du lac Titicaca. La dame nous indique que nous pouvons nous installer près des barques amarrées plus bas. Nous nous installons, tout heureux, car le site est vraiment parfait. Cependant, vers 18h30, un vent incroyable se lève faisant claquer la tente et nous faisant craindre le pire pour la nuit. Nous nous couchons tout de même, un peu inquiets, mais vers 21h30, aussi soudainement qu’il a commencé, le vent s’arrête et nous voilà partis pour une des nuits les plus calmes du voyage à date!
Nous nous levons au petit matin, en même temps que les pêcheurs reviennent de leur expédition nocturne sur le lac. En effet, nous les avions entendu partir vers 3hres du matin. Ils nous montrent leurs prises et nous expliquent qu’ils s’en vont maintenant vendre leur pêche à La Paz.
À mesure que nous approchons de La Paz, le paysage devient quelque peu monotone, surtout que nous venons de quitter définitivement les abords du lac Titicaca. Puis, ça s’urbanise carrément et au terme d’une vingtaine de kilomètres de ville, nous arrivons à El Alto, la banlieue haute de La Paz où nous avons choisi de nous installer, histoire de s’éviter une pénible remontée. Je vous explique: La Paz est construite dans une immense cuvette et son centre est à environ 3 600 mètres. El Alto, sa banlieue, est construite tout autour du rebord de la cuvette à 4 000 mètres. Depuis mai dernier, un magnifique téléphérique relie les deux villes. Nous profiterons donc de ce moyen pour aller visiter La Paz.
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L’arrivée à El Alto a été quelque peu stressante. Passer d’une campagne bucolique à une ville frénétique, ça vous use un peu les nerfs, surtout quand toutes les rues sont envahies de voitures bloquées dans une circulation démentielle et que la foule des piétons s’y faufilent tant bien que mal, et tout ça à travers des dizaines d’étals en tout genre pêle-mêle sur les trottoirs ou carrément dans la rue! Nous réussissons à peine à avancer à travers tout ce beau monde. Nous parvenons finalement à trouver un hôtel acceptable, du moins à première vue et nous décidons de rester ici 3 nuits.
Mais notre séjour ici sera tout sauf reposant! Notre hôtel a une discothèque au 2e étage…et nous sommes au 3e! À partir de 19 hres, en avant la musique et c’est ainsi jusqu’à 5 hres du matin. La basse dans le plancher, les gens qui crient, l’animateur qui semble déchaîné, on ne manque rien du spectacle. Nous tentons de changer de chambre mais ça n’ira qu’au lendemain avant qu’on puisse monter d’un étage. Cela ne sera pas suffisant pour nous garantir la tranquillité mais avec des bouchons dans les oreilles et la fatigue accumulée, nous parvenons à nous endormir pour la 2e nuit.
Par contre, nous passons une agréable journée à La Paz où nous nous rendons via le téléphérique qui nous fait carrément plonger au coeur de la ville avec une vue absolument spectaculaire tout autour. Nous apercevons le pic du mont Illimani qui domine la ville, à 6 402 mètres. Magnifique!
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Nous prenons plaisir à nous perdre dans les ruelles du coeur de la ville, flânant dans les différents marchés très colorés. Il y a même un marché des sorcières, où on peut vous dire votre avenir, et où acheter toutes sortes de potions ou de talismans, en autres, des foetus de lamas supposés vous garantir bonne fortune si vous les enfouissez sous les fondations de votre maison lors de sa construction. La Paz nous apparait bien sympathique et moins frénétique que sa banlieue.
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Comme plusieurs cyclistes nous ont dit l’avoir essayé avec succès, nous avons tenté l’expérience. Nous prenons donc quelques feuilles que nous plaçons dans la joue et laissons macérer. Le goût n’est pas terrible au début mais on s’habitue et ma foi, ça semble nous aider à mieux tolérer l’effort pendant les longues montées. Ne vous inquiétez pas, il n’est absolument pas question de drogue et nous ne développerons pas de dépendance, promis!
Demain, nous reprenons la route vers le sud, prêts pour une grande aventure à travers l’une des régions les plus isolées de la Bolivie, le fameux Altiplano. Nous serons probablement coupés de tout, peu ou pas de possibilités d’internet. Nous aurons plusieurs défis à relever, que ce soit pour le ravitaillement en nourriture et en eau, en plus de faire face à des températures sous zéro la nuit.
À suivre…